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Les limites d'un conjoint...

Par Chaxang

Je suis avec mon copain depuis trois ans. Nous habitons ensemble. Il a toujours eu une conduite récréative avec les stup jusqu'à prendre de la coke de façon quotidienne quand il a appris que sa mère avait un cancer. Pendant trois mois Il a consommé dans mon dos, a volé de l argent sur le compte commun jusqu'au point de faire un emprunt pour payer le loyer. J'ai découvert tout par hasard en vérifiant mon compte perso, il avait réussi à y avoir accès et m avait pris 140 euros. Suite à cela on a fait un break de dix jours, il s'est engagé à se soigner, a me rembourser etc... J'ai dit ... Oui. S'il a réduit sa conso a 1x tout les dix jours, s'il s'est mis ( non régulièrement malheureusement ) au sport et s'il consulte désormais deux psy dont un psychiatre specialisé en addicto, la situation n'a pas plus evoluée : - il a continuer à consommé en mentant, fuyant, éteignant son tel, partant jusqu'au lendemain matin, me laissant sans nouvelles. - il a repris de la tune sur le compte commun, pas grand chose mais quand même. - il est incapable de se dire non, de se refuser le verre de trop qui va lui donner envie de stup... Dernièrement c'est aller encore plus loin : prétendant aller boire une bière après sa séance psy qui fut tumultueuse il a en fait commander de la c, la laisser dans sa voiture professionnelle, en a consommé le matin en allant au taf, s'est fait controler positif... Bim perte de permis ( suspension de 4 mois pour l'instant ) probablement viré de son taf. Ya eu évidemment crise. Quelques jours après, en soirée avec un ami, jurant qu'il toucherait plus a la c pour pas tout perdre il a quand même craquer quand des gens lui ont proposer. Même scénario, il est rentré à 11h le lendemain, tout désolé, moi j'étais en colère il avait encore couper son tel pour " pas que je l emmerde " Et moi j'avais tout capté en amont parce que j'avais fouillé son ordi et j'avais eu accès à sa conversation avec son dealer. J'ai mis toutes ses affaires dans ma voiture, déterminée a en finir, s'en est suivi moultes discussions, lui prêt a ce qu'on s arrête, moi déterminée a aller jusqu'au bout : je lui propose de faire une cure. Le lendemain il voit sa psychiatre qui en effet considère qu'il ne contrôle plus rien et planche les démarches pour hospitalisation et post cure. Ça fait moins d une semaine. Depuis il dit qu'il va se reprendre de la c parce qu'àpres c'est fini. Jusque là il tient enfin... Jusqu'à aujourd'hui. Il va boire un verre avec un ami, il doit faire le virement du loyer, se trompe de compte, j avais supprimer son compte des bénéficiaire pour l empêcher de revoler de l argent du compte commun, il m'en veut de pas le lui avoir dit, s énervé, je m'énerve aussi parce qu après tout c'est de sa faute si j'ai du faire ça et que je suis pas responsable de ses erreurs. Le temps monte. Il rentre. Il s énervé, déconnecte tout ses réseaux de l ordi, je check, jlui demande s'il a commandé de la c, il dit que non, j insisté, au bout de 20 mon il fini par dire que oui, il a commandé 1g, je m'énerve jlui dit qu'il a plus de tune, il dit que c'est de ma faute, que je sais pas être chill, qu'il va aller en cure qu'il faut qu'il en profite avant. J'essaie de le calmer, il fait ses affaires, dit qu'il annulera pas sa commande, on s'engueule , j arrive a le calmer assez pour qu'il accepte de prendre un demi Xanax pour l aider à gérer, je me barre... Je suis dehors avec la peur qu'il craque. Il dit que j accepte pas sa tox, évidemment que je l accepte pas et avec tout ce qu'il s'est passé il devrait pas l accepter non plus. Aujourd'hui je me dit que c'est comme moi quand j'ai envie d'une clope. Mais je sais plus quelle limite imposer. J estime qu'il devrait être capable d anticiper et d endiguer. De prendre lui même un demi Xanax quand il sent qu'il tient pas. Il dit que je comprends rien... J'ai peur qu'il ai pas " vraiment envie de s'en sortir " J'espère que la cure va aider, vraiment. J'aimerai qu'il la fasse pour lui, j'ai l'impression qu'il va la faire parce que quelque part ... Je la lui impose. Dois accepter qu'il prenne ses stup ? Avant on avait une conso récréative, la j peux plus, ça me dégoûte de l imaginer sniffer . J'ai été jusqu'à cacher sa CB, cacher les clefs, jeter ses affaires... Comment se fixer des limites et lesquelles... Entre la compréhension, la colère, le rejet de la toxicomanie, les mensonges etc... Peut on se remettre de tout ça ? Je suis de nature résiliente. Lui est quand même très informé mais quand le démon l attrape... Plus rien ne peut l arrêter

Mise en ligne le 09/06/2023

Bonjour,

Tout d'abord, nous entendons et comprenons tout à fait votre colère, votre peine et votre lassitude au vu des éléments que vous décrivez.

Il est normal de ressentir des émotions contradictoires, notamment de la confusion lorsque l'on vit une situation aussi difficile que celle du partage de la vie commune avec une personne dépendante. Dans cette mesure, vous avez bien fait de nous écrire et nous allons tenter de vous aider au mieux.

Comme vous le dites, il est question de vos limites, de ce que vous pouvez encore accepter ou pas et de votre positionnement dans la relation. Il peut-être difficile, lorsqu'on est pris dans le quotidien, de ressentir ces limites et de les fixer.

Si vous en avez la possibilité, nous vous invitons à prendre quelques jours, de nouveau, pour prendre un peu de distance, vous recentrer sur vous et trouver en vous ce que vous pouvez accepter ou pas. Dans les faits, il n'y a pas de ""bonnes"" limites en soi, les seules qui sont valables et pertinentes étant les vôtres.

Pour ce qui est de la cure, il est toujours difficile de savoir d'où viennent réellement les motivations de la personne qui demandent les soins. Vous pouvez espérer que cela fonctionne, mais il est important de garder à l'esprit comme vous le faites déjà, que le chemin pourra être encore long et qu'il est donc nécessaire que vous preniez soin de vous en parallèle, afin de savoir quelle place vous souhaitez occuper pour la suite.

Si vous le souhaitez, en tant que proche, vous pouvez demander de l'aide à des professionnels dans un centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Ces lieux sont gratuits et confidentiels et permettent d'avoir un lieu d'écoute, de soutien, lorsque le quotidien avec une personne dépendante devient trop difficile à supporter. Cela peut vous permettre aussi d'être guidé dans la compréhension de vos limites et de leur mise en oeuvre.

Nous vous joignons également un lien vers nos forums, sur lesquels vous pouvez échanger avec d'autres conjoint.es qui se trouvent dans la même situation et qui éprouvent les mêmes difficultés.

Si vous souhaitez échanger directement avec un.e écoutant.e, vous pouvez nous contacter directement par téléphone ou par tchat. Nous répondons au 0 800 23 13 13 tous les jours de 08h à 02h. Le tchat est ouvert de 08h à 00h du lundi au vendredi et de 14h à 20h le week-end.

Nous vous souhaitons bon courage et bonne fin de journée,

Bien à vous,

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