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Les anti depresseurs peuvent-ils m’aider un peux

Par Sunaav

Bonjour je consomme de la cocaine tout les jours depuis 4 ans je pense j’ai eu une période accro au crack je fumais 7 gramme par jour aujourd’hui je fait que sniffer j’ai réduit à un gramme par jour mais quand j’essaie de stopper je déprime énormément donc je voulais savoir si un anti dépresseur pouvait m’aider

Mise en ligne le 26/03/2025

Bonjour,

Nous tenons à saluer la réduction des consommations que vous avez mise en place. Passer du crack à la cocaïne en sniff témoigne également de votre détermination à vous détacher durablement de ces produits.

Pour obtenir les effets recherchés, la cocaïne agit principalement sur la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Il s'agit de neurotransmetteurs libérés naturellement par le cerveau. La dopamine est notamment responsable de la régulation de nos émotions (en particulier du plaisir). En général, lorsque le cerveau libère trop de dopamine, il récupère instinctivement le surplus par un mécanisme de recapture. Néanmoins, sous cocaïne, cette fonction de recapture est bloquée. Cela amène à l'augmentation brutale de la dopamine au niveau des récepteurs, et donc un effet euphorisant immédiat, une hyper stimulation, et une réduction de la fatigue.

Quand on consomme ponctuellement de la cocaïne, on peut faire face à ce que l'on appelle la "descente", qui s'apparente au revers de la médaille de la montée: le cerveau a épuisé son stock de neurotransmetteurs, ce qui entraîne une inversion totale de l'humeur (semblable à un passage dépressif).

En cas d'arrêt de consommation après un usage important et prolongé, le mécanisme de recapture (mis en pause par les consommations chroniques) va de nouveau fonctionner et abaisser les taux de dopamine en dessous du seuil habituel. Cela entraîne un état de forte anxiété, voire de dépression. Ce que vous ressentez lors de vos tentatives d'arrêt est donc tout à fait normal.

En théorie, la prise d'un anti-dépresseur pourrait éventuellement vous aider à retrouver une humeur stable. Cependant, pour qu'un anti-dépresseur fonctionne, il est nécessaire de patienter 3 à 4 semaines. Et la consommation conjointe de cocaïne et d'anti-dépresseurs est fortement déconseillée. Certains familles d'anti-dépresseurs peuvent voir leur mode d'action modifié par la cocaïne, et entraîner des risques majeurs pour la santé, voire le décès.

Il existe toutefois des traitements qui peuvent apaiser les effets indésirables liés à l'arrêt de la cocaïne. Il n'existe pas de traitement de substitution, ou de molécule "miracle" capable de soulager du jour au lendemain... Mais il est possible de s'appuyer sur une béquille médicamenteuse afin d'entreprendre l'arrêt de la cocaïne.

Nous vous proposons de vous rapprocher d'un espace médical spécialisé en addictologie afin d'échanger autour de vos besoins et de ce que vous pourriez mobiliser pour aller au bout de votre projet d'arrêt.

Nous avons identifié 2 structures à Lorient, l'une au sein de l'hôpital, l'autre plus en centre ville. Ces deux structures permettent d'être accompagné et soutenu tout au long de son parcours, de manière gratuite et sans jugement. N'hésitez surtout pas à prendre rendez-vous.

Nous vous envoyons tous nos encouragements pour la suite.

Bien cordialement.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes


CSAPA Douar Nevez à Lorient

39 rue de la Villeneuve
56100 LORIENT

Tél : 02 97 21 47 71
Site web : www.douarnevez.com
Accueil du public : Sur rendez-vous : Lundi : 8h00 -19h00, Mardi 8h00 -13h00 / 17h00 -19h00, Mercredi : 8h00-19h00, Jeudi : 8h00 - 19h00, Vendredi 8h00 - 17h00
Consultat° jeunes consommateurs : Sur place et sur rendez-vous - Permanence de consultation à la Maison des Adolescents de Lorient (2 rue du Poulorio) sur rendez-vous au 02-97-64-71-33 et à la Mission Locale du Pays de Lorient.
Substitution : Délivrance de traitement de substitution pour les usagers suivis.

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