Bonjour, je m'inquiète pour mon frère qui boit régulièrement( il est diabétique en plus), il boit 4 verres de whisky bien rempli par soir, quand il ne travaille pas le midi c'est deux verres de whisky en plus, il semble avoir du mal à se passer de ça mais il me dit que c'est parce qu'on son travail est difficile et qu'il l'a bien mérité, il a toujours de "bonnes "excuses pour boire un verre parfois il boit même alors qu'il peut être appeler pour travaillé le soir, il fini très souvent par s'endormir très tôt avec son verre à la main, mais voila certaines personnes me disent que j'exagère et qu'il aime bien un petit apéro comme tout le monde, que pensez vous de cette situation?

Mise en ligne le 13/11/2014

Bonjour,

Vous nous décrivez la dépendance à l’alcool de votre frère qui semble vous préoccuper. Lui et son entourage en revanche semblent banaliser les potentielles conséquences de ses consommations quotidiennes d’alcool. Ce qu’il nous semble important d’observer est l’impact de ses consommations à court et long terme. Ainsi que l’ensemble de sa situation : sa profession, ses relations familiales, amicales et sentimentales, son bien-être général etc.

Les risques que pourraient présenter la consommation que vous décrivez sont par exemple s’il conduit un véhicule ou des engins lorsqu’il a bu. Selon l’OMS, à long terme, un homme pourrait avoir des problèmes de santé liés à ses consommations d’alcool si celles-ci dépassent 3 unités d’alcool par jour. Vous parlez de plus d’un diabète qui diminuerait la quantité quotidienne d’alcool tolérée afin d’éviter les problèmes de santé à long terme.

Enfin, un risque qui semble important à prendre en considération, est celui d’une aggravation de la dépendance et d’une augmentation de ses consommations.

Dans l’état actuel, il serait intéressant que votre frère prenne conscience des conséquences de son alcoolisation. Il pourrait faire le point avec un médecin spécialisé en alcoologie. Il existe des centres de soins en addictologie (CSAPA) qui proposent des consultations de médecins alcoologues anonymement et gratuitement. Il aurait la possibilité de faire un bilan concernant ses consommations et sa santé. Cette consultation lui permettrait d’avoir un avis médical et de réfléchir au moyen de répondre au stress qu’induit son travail autrement qu’en buvant.

Mais cette consultation ne l’oblige en rien à arrêter ou modifier ses consommations s’il ne se sent pas prêt à le faire. En revanche s’il veut diminuer ses consommations, il peut demander un accompagnement médical et psychologique dans ces mêmes centres.

Vous pourrez trouver des adresses de ces centres (CSAPA ou ANPAA) dans notre rubrique « s’orienter ». Les CSAPA reçoivent également les proches afin de leur proposer un soutien et/ou des conseils.

Nos écoutants peuvent également vous conseiller des adresses. Ils sont joignables au 0 800 23 13 13 de 8h à 2h 7j/7. L’appel est anonyme et gratuit depuis un poste fixe.

Cordialement