Bonjour, mes deux enfants ont commencé à fumer du cannabis à l'age de 15 ans environ. Mon fils a aujourd'hui 21 ans et est sur la bonne voie, il a déjà beaucoup diminué sa consommation et essaie d'arrêter. Il veut même aller voir un médecin pour qu'il lui donne des conseils : comment arriver à s'endormir SANS fumer de joint avant ? Quant à ma fille de 18 ans ... elle fume aussi depuis l'âge de 15 ans ... Les deux fument même dans leur chambre, alors que je ne veux pas ... mais comme mon mari est hyper permissif, ils continuent. Si je leur "prend la tête" à cause de la fumette, ça part en sucette et JAMAIS mon mari ne me soutient. Il trouve que ce n'est pas si grave que ça ... mais moi, ça me bouffe. Ce matin, j'ai trouvé un bong sous le lit de ma fille ... elle m'avait pourtant affirmé, il y a plusieurs mois déjà, qu'elle avait arrêté ça et qu'elle fumait que des joints de temps en temps. En réalité, elle fume plusieurs joints par jour ... son petit ami pareil ... ses amies aussi ... ça n'aide pas! Elle refuse de consulter un addictologue ... On a gardé le dialohttp://espaceadalis.fr/index.php?Page=Fiche_Session_Appel&OldPage=Accueilgue avec nos enfants ... mais je suis obligée d'accepter des choses qui vont vraiment à l'encontre de mes valeurs. Je trouve ça gonflé de leur part de fumer dans leur chambre, donc sous mon toit, alors que je suis contre, car nocif pour la santé et interdit par la loi. Que me conseillez vous ? Merci de votre aide et de vos conseils.

Mise en ligne le 01/04/2019

Bonjour,

Vous faites face à la consommation de cannabis de vos deux enfants, qui sont de jeunes adultes maintenant.

Votre fils a déjà bien réduit sa consommation et semble prêt à arrêter, et à chercher de l’aide auprès d’un médecin. Le fait qu’il ait utilisé le cannabis notamment pour faciliter son sommeil pourra sans doute être abordé à ce moment là. Peut-être aura-t-il besoin d’une aide médicamenteuse provisoire, mais il est également très possible qu’il puisse s’en passer, et que reprenant un rythme de vie que le cannabis avait ralenti, il retrouve également le sommeil.

Sa sœur, elle, ne semble pas dans la même dynamique, et votre récente découverte accentue votre inquiétude. Cependant ce que vous nous dites montre bien que le dialogue est là, et qu’elle comme son frère parlent d’arrêt, même si elle ne semble pas encore prête. Nous vous encourageons à continuer dans ce sens.  

L’autre difficulté que vous rencontrez, est une certaine solitude dans votre position.

Sans doute, le dialogue souhaité gagnerait également à être étendu à l’ensemble de la cellule familiale, dans une psychothérapie familiale, par exemple impliquant de ce fait leur père. Ce pourrait être l’occasion de mettre les choses à plat, de nommer les non-dits, et surtout de faire évoluer les choses positivement. Le but est d’aussi d’aligner les parents sur la même approche en ce qui concerne l’intérêt des enfants avec l’aide d’un regard tiers et neutre.

Vous trouverez en bas de page deux adresses des lieux où vous pourrez prétendre gratuitement à cette aide. Elle a lieu dans les CSAPA ou Centre de Soins d’Accompagnement et  Prévention en Addictologie où divers professionnels (médecins, addictologues, psychiatres, psychologues, éducateurs …) vous accueilleront et vous aideront.

Pour vous donner quelques repères de dialogue et afin de mieux aborder la discussion avec votre fille nous vous renvoyons à la lecture de notre  dossier « Les drogues et vos proches ».

Si vous souhaitez que nous reprenions tout cela n’hésitez pas à revenir  vers nous par tchat via notre site (gratuit et anonyme) tous les jours de 14h00 à minuit ou au 0800 23 13 13 (Drogues Info Service, gratuit et anonyme) tous les jours de 08h00 à 02h00 du matin.

Bien cordialement.