Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Vos questions / nos réponses Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Effet serotoninergique - un an plus tard

Par Once

Bonjour, Merci beaucoup d'avance pour le temps que vous prendrez à me lire. Voici mon histoire : Il y a à peine plus d'un an, je prenais en soirée mon premier "taz". Après un apéritif plutôt arrosé avec des amis, nous allons en boîte et je consomme 2/3 du cachet. Je ne m'arrête pas de boire de l'alcool pendant la soirée. N'ayant aucune connaissance de la substance, je ne me méfie pas, et commence à en ressentir les effets, d'abord bénéfiques. Sentiment de légèreté, grande désinhibition, grande empathie. Mais, à force de voir passer les minutes, cette euphorie et cette énergie me quittent pour laisser place à un grand mal-être : une sensation de vide et de grande grande tristesse, des pensées noires, des peurs, etc... Qui laissent à nouveau place, 20 minutes après, au même sentiment d'euphorie du début. La soirée, des heures durant, n'a été qu'aller-retour entre ces deux aspects. Lorsque je rentre, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je stresse beaucoup, j'appelle un service de hotline drogue service, qui me rassure quelque peu et me permet de trouver le sommeil. Je me réveille, me douche. Je suis très fatigué, me met à jouer aux jeux-vidéos et ai un véritable choc : je perds mon temps, que fais-je ? Je m'endors, puis continue ma vie, laissant la "descente" apparemment derrière moi. - Deux ou trois semaines plus tard, je reprends un micro bout à une autre soirée, mais sans ressentir vraiment d'effet, sans redescente - outre une sensation de soif dû aussi à la chaleur et la danse. Cela sera la 2e et dernière fois que mon corps en recevra. - Sans m'en rendre forcement compte au départ, j'ai l'étrange sensation que cela ne va pas très bien chez moi. Moi qui était d'abord très joyeux, très joueur, plutôt léger dans ma tête, je commence par moment à me sentir mal : des périodes de grande mélancolie, plus de mal à rire, une plus grande difficulté cognitive, une mémoire qui, me semble-t-il, perd de ses capacités. Et parfois, cela va mieux, mais moins bien qu'avant. Je commence donc à me dire que, peut-être, cette unique (ou quasi unique) prise a eu un effet trop puissant sur moi et qu'il a induit un véritable changement (négatif) dans mon psyché. Je fais des recherches, vois qu'une seule prise peut en effet induire des effets néfastes sur le cerveau. Je me pose donc beaucoup de questions. Je semble en plus avoir de nombreux symptômes du manque de sérotonine, que j'estime, peut-être (je l'espère) à tord, être dû à ce "taz" : _difficulté accrue à voir le positif, alors que j'étais un très grand optimiste et qui relativisait beaucoup _anxiété, de même, je n'ai que très peu été sujet à ce mal _faible estime de moi (elle était plutôt normale, un peu basse mais sans plus - maintenant elle l'est un peu plus) _fatigue (plus qu'avant alors que je pratique plus de sport) _baisse des capacités cognitives _une modification de ma sensibilité sexuelle (péjorativement) Cela fait donc un an et j'aimerais savoir ce que je peux faire pour me sortir de ça, savoir si c'est en effet les conséquences de ma prise, et que peut-être un spécialiste (mais vers qui me tourner ?) pourrait m'aider. Ou alors ce n'est qu'un énorme et terrible effet nocebo que je porte et alimente tout seul depuis un an. Je ne sais trop que faire et j'ai beaucoup de mal à porter ce mal-être dans la vie de tous les jours. J'essaye de passer outre mais je me sens limité par cela. Merci beaucoup pour votre future réponse et la considération que vous portez à mon problème.

Mise en ligne le 03/06/2020

Bonjour,

Vous avez consommé de l'ectasy à deux reprises il y a un an et vous demandez si le mal être que vous ressentez aujourd'hui au qutoidien peut-être lié à ces consommations.

Vous avez l'impression d'être différent d'avant, d'avoir perdu le goût des choses que vous aimiez et votre estime de vous.

Nous comprenons parfaitement que cet état vous inquiète, vous pèse et vous ai conduit à nous contacter aujourd'hui.

A notre connaissance, une seule prise d'ectasy ne peut pas causer de modifications psychiques telles que vous les decrivez. Il arrive par contre que le consommateur ressente des attaques de panique, de la paranoïa ou des "flash back" de la consommation dans les semaines qui suivent la consommation.

Concernant les fonctions cognitives, les troubles de la mémoire et la concentration ne durent en général par plus de quelques semaines.

Dans votre cas, un an après, il se pourrait plutôt que les émotions négatives qui vous traversent soient liées à d'autres causes et aient étés "mises au jour" par la consommation d'ectasty.

Pour vous aider à comprendre ce mal être et le traiter, nous vous suggérons d'en discuter avec un thérapeute, par exemple un psychologue afin d'être aidé à retrouver vos désirs et votre énérgie.

Vous pouvez aussi demander conseil à un psychiatre, l'avantage étant que ces consultations sont remboursées par la sécurité sociale, à la différence des psychologues.

Prenez bien soin de vous,

Retour à la liste