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Drogues de "soirée" quel niveau d'addiction ?

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Bonjour, Je vous contacte car je m'inquiète de la consommation de mon copain, qui comme moi a 23 ans. Fumeur régulier de cannabis depuis de nombreuses années, sa consommation en cannabis ne m'a jamais inquiétée, car il a su me montrer qu'il n'en avait pas besoin, et qu'il pouvait largement s'en passer. Cela fait 4 ans qu'on est ensemble, et malheureusement, depuis 3 ans déjà, il a commencé à prendre de la MDMA. Au début, ce n'était que 2 à 3 fois par ans pour des soirées, ou en festival. Maintenant, c'est quasiment toutes les deux semaines en soirée, qu'il va se laisser tenter par de la coke (certes en quantité limitée, mais de la coke quand même), des champignons hallucinogènes, ou de la MDMA (il prend quand même de plus en plus de para lors de ses soirées). Lorsque je le lui ai fait remarqué, il m'a dit que certes, il en prenait de plus en plus souvent, mais qu'il réduirait. Sauf, que nous avons fait une seule soirée où il n'en a pas pris, et qu'il a passé la soirée à se plaindre d'être "juste" bourré, qu'il était sur la défensive, et agressif, et qu'il m'en voulait d'avoir fait cet effort pour moi., car il était trop frustré de sa soirée (ce sont ses termes). Ses amis les plus proches, d'enfance ont tous arrêté d'en prendre car c'est resté une période "test" où ils en ont pris pendant 1 an, à raison de 3 ou 4 prises par an. Sauf que nous avons emménagé en plein centre ville, où nous nous sommes rapprochés d'un couple d'ami qui le poussent à tout le temps consommer. Ils en prennent aussi un week end sur deux en quantité bien plus importante, et estiment que mon copain a le droit de s'amuser comme il veut, et que c'est moi qui devrais me lâcher et en prendre. Nos soirées ont complètement changé, mon coapin a complètement changé de comportement, j'ai plus l'impressoin qu'il est en couple avec ces amis là, car clairement, car il ne m'écoute plus, et n'écoute plus mes avertissements. Il ne veut pas les écouter, car j'ai malheureusement beaucoup trop l'impression qu'il veut faire comme les autres. Je ne sais pas s'il est dépendant, ou si c'est moi qui suis effectivement "relou" et qui m'inquiète trop, mais je ne trouve pas ça forcément "sain", de consommer une drogue, ou quoi que ce soit parce que "tout le monde en prend de toutes façons", ou que sinon "il va passer une mauvaise soirée", comme si son bonheur pouvait en quelques sortes dépendre de ça. Je ne sais sincèrement plus quoi faire, ni quoi penser, c'est pourquoi j'ai vraiment besoin de votre aide. J'aimerais qu'il aille voir un addictologue, mais je ne sais pas vraiment si j'ai raison ou pas de m'inquiéter. Merci d'avance.

Mise en ligne le 10/05/2016

Bonjour,

De ce que vous décrivez, il ne nous paraît pas anormal que vous vous inquiétiez compte tenu de l’évolution de la situation.  La question que vous pouvez vous poser dans un premier temps et essayer de lui poser lorsque vous sentez qu’il pourrait être en mesure d’échanger sur le sujet sans se bloquer, c’est ce qu’il attend de ces prises de produits, ce qu’il recherche et qu’il n’arrive pas à trouver sans ceux-ci et les raisons qui l’ont amené à multiplier ses consommations. Aborder le sujet davantage sur la question de son état mental, psychologique et émotionnel en lui disant que s’il vous explique, vous pourrez peut-être comprendre mais que sans cela, vous ne pouvez qu’être inquiète.

Cependant, il semble que le sujet devienne conflictuel et peut-être n'êtes-vous pas la mieux placée pour aborder la question. Aussi, si vous pensez qu’il puisse être plus judicieux qu'il en discute avec une autre personne proche de lui et en qui il a confiance, vous pourriez vous rapprocher de celle-ci afin de lui expliquer la situation et lui dire votre inquiétude.

Par ailleurs, il est important que vous sachiez qu’il existe des Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) dans lesquelles se tiennent des Consultations Jeunes Consommateurs (CJC), consultations anonymes et gratuites. Les équipes sont constituées de professionnels de santé (médecins addictologue, psychologue et travailleurs sociaux) qui peuvent aider la personne concernée mais également soutenir et aider l’entourage.

Il existe des CSAPA dans tous les départements. Vous trouverez un lien ci-dessous mais si pour des raisons personnelles il ne vous convenait pas, d'autres coordonnées peuvent se retrouver sur le site "Drogue Info Service" à la rubrique "Adresses utiles". 

Si vous souhaitez évoquer la situation de vive voix, vous pouvez également nous contacter au 0 800 23 13 13 de 8h à 2h (appel anonyme et gratuit) ou par chat de 14h à 2h.

Bien cordialement

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


CSAPA du GRIFFON - ARIA

16 rue Dedieu
69100 VILLEURBANNE

Tél : 04 72 10 13 13
Site web : www.oppelia.fr/etablissement/aria-lyon/
Secrétariat : Lundi de 9h30 à 13h et de 14h à 18h, mardi de 9h30 à 13h et de 14h à 16h, mercredi de 9h30 à 13h de 14h à 18h, jeudi de 9h30 à 13h et de 14h à 19h, vendredi de 9h30 à 13h
Accueil du public : Lundi de 9h30 à 13h et de 14h à 18h, mardi de 9h30 à 13h et de 14h à 18h, mercredi de 9h30 à 13h de 14h à 18h, jeudi de 9h30 à 13h et de 14h à 19h, vendredi de 9h30 à 13h et de 14h à16h
Consultat° jeunes consommateurs : Mardi de 14h à 16h, mercredi de 14h à 18h, jeudi de 9h30 à 13h, vendredi de 14h à 16h - des rendez-vous peuvent être ponctuellement proposés en dehors de ces horaires
COVID -19 : Mars 2022 : accueil individuel en présentiel sur rendez-vous - téléconsultations possibles

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