Bonjour, Je viens de consulter votre forum en recherche de solution pour me sevrer du prazepam et j'avoue que je suis assez atterré par ce que je lis. J'ai l'impression que ce n'est pas atteignable. Je vous raconte. Il y a 5 ans, ma femme a eu un grave accident de santé à la suite d'une erreur médicale. Un an d'hôpital, 7 opérations du cerveau, plus d'hypophyse, une dérivation ventriculaire au cerveau. Elle est sortie avec tout à réapprendre, physiquement et cérébralement, ce qu'elle a fait, avec mon aide. J'ai assez bien tenu au début avec cette mission et elle a réèllement progressé. Mais depuis 3 ans, les choses n'évoluent plus et je suis épuisé par ce traumatisme. Ma femme végète mais se contente bien de sa vie. Par contre, le pasage d'une vie active, pleine de projets, à une vie vide, triste, tellement différente, je n'en peux plus.. Je suis bourré d'angoisses, physiquement et moralement. Je suis désespéré au point que la vie n'a plus d'intérêt pour moi. Il m'arrive d'avoir envie d'en finir (si ma femme n'avait pas besoin de moi) Bien sûr, j'ai consulté pour avoir de l'aide. Je suis à mon 3ème anxyolithique, le prazepam depuis 3 ans. J'ai essayé 2 antidépresseurs, prescrits par une psychiatre. Les antidépresseurs ne m'ont pas du tout aidé (je n'avais pas de dépression) et les deux sevrages se sont passés sans aucune difficulté. Je me suis retrouvé dans le même état après leur suppression. Mais il reste le prazepam. Je n'ai jamais osé le supprimer. Pourtant, j'ai l'impression qu'il ne me fait aucun effet. Je me sens aussi mal qu'avant de le prendre. Et même plus mal avec les effets secondaires sur le cerveau : pb de mémoire et difficulté à réfléchir, à décider, à organiser. Je me sens sans énergie, sans envies. J'ai l'impression que le prazepam aggrave mes difficultés. Mais si je l'enlève, je redoute la catastrophe. Pour résumer, la vie telle qu'elle est devenue du fait du fonctionnement de ma femme est très difficile et j'ai l'impression que le prazepam qui devrait m'aider à mieux vivre m'enfonce en ajoutant des difficultés.. Je me sens pris dans un piège Je me pose des questions : -Est-ce que le prazepam est adapté à ma situation? (j'ai bien pris des antidépresseurs alors que je n'avais pas de dépression). -Est-ce que ce serait mieux ou pire sans prazepam -Est-ce que je pourrais vivre sans anxyolithique ? (mes difficultés viennent au départ de la situation de ma femme et de ma vie perdue que je n'arrive pas à accepter). J'avais essayé d'autres anxyolitiques avant sans plus d'effet. -Est-ce que le prazepam fait encore de l'effet ? Je remercie ceux qui ont pris le temps de me lire et suis preneur de vos avis

Mise en ligne le 23/09/2024

Bonjour,

Vous expliquez bien le contexte de votre situation et ce qui vous conduit à vous interroger sur la prise de Prazepam.

Il va cependant nous être difficile de vous amener des éléments de réponse dans le cadre de cet espace qui n'est pas médical. Il nous parait important de vous tourner vers le médecin prescripteur afin d'échanger avec lui sur vos questions concernant votre traitement, qui sont tout à fait légitimes.

Il vous est également possible d'obtenir un éclairage sur la dépendance aux anxiolytiques auprès de professionnels du champ de l'addictologie. Vous pouvez pour cela vous tourner vers des structures nommées Centres de Soin d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Les consultations individuelles ont lieu dans un cadre confidentiel et gratuit, vous pouvez poser vos questions sur la dépendance aux médicaments avec ces professionnels. L'équipe est généralement composée de médecin addictologue, psychologue, infirmier...

Si cette démarche vous intéresse, vous trouverez en bas de réponse des coordonnées de CSAPA dans le périmètre géographique que vous nous avez indiqué.

Si vous souhaitiez poster votre question sur nos forums, nous vous transmettons également en bas de réponse un lien pour pouvoir le faire.

Dans tous les cas nous vous souhaitons de pouvoir cheminer vers un mieux-être malgré la situation difficile que vous traversez.

Bien cordialement.