Bonsoir , je me tourne vers vous car je ne sais pas quoi faire , mon frère prend de la cocaïne depuis je pense 2 ans je pense qu au début c était à l'occasion mais aujourd'hui c est plusieurs fois semaine même je pense tous les jours... Il s'endette, et il est en manque à ma connaissance il prendrait sa avec de l amoniaque, pour tout vous dire je n y connais pas grand chose je suis désemparé, y a peu il a vue son médecin il a parlé de ses problème et il a obttenu un traitement qu'il a respecter plus ou moins 2 semaine ni drogue ni alcool mais ici il a complètement rechuter, il mélange alcool et drogue, multiplie les mensonges et les nuits blanches .. que faire ? Est ce que l on a le droit de le faire interné quel procédure à entamer ??

Mise en ligne le 19/10/2018

Bonjour,

Nous comprenons votre inquiétude et votre désarroi face à votre frère qui a repris une consommation préoccupante.

A la question de l'hospitalisation sous contrainte, la procédure est très encadrée afin de protéger la liberté individuelle du patient. Elle ne peut être demandée pour des questions d'addictologie, elle se fait en général en secteur psychiatrique lorsque les troubles mentaux de la personne rendent son consentement impossible.

La démarche de votre frère auprès de son médecin laisse penser qu'il a conscience des difficultés en lien avec sa consommation et qu'il a tenté de mettre un terme à celle-ci.

La "rechute" n'est pas rare, elle fait souvent partie du parcours de soins, nous vous joignons un lien ci-dessous qui vous apportera peut-être d'autres pistes de compréhension et de réflexion.

Une dépendance n'est pas le fruit du hasard, il pourrait être intéressant si vous souhaitez mieux comprendre et l'aider, de le questionner sur les raisons (sociales, familiales, professionnelles, affectives,…) qui ont pu conduire votre frère à ces consommations pour ensuite lui proposer votre aide sur les sujets qui le mettent en difficulté.

Lui demander de quelle façon vous pourriez l'aider est probablement le meilleur moyen d'obtenir une réponse adaptée car c'est bien lui qui en fonction de ses attentes et de ses besoins vis-à-vis de vous pourra vous dire.

La question des mensonges peut parfois s'expliquer par la honte, la peur du jugement, la culpabilité et autres représentations négatives sur les usagers de drogues. Il n'est effectivement pas facile pour beaucoup de personnes de dire la vérité par peur des réactions de l'entourage.

Il est important de savoir, dans le cas où le médecin de votre frère ne l'en aurait pas informé, qu'il existe des Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) dans lesquels des consultations auprès de professionnels spécialisés sont destinées aux usagers qui souhaitent faire une démarche vers une meilleure gestion ou l’arrêt de leur consommation. Il est essentiel que l'usager soit volontaire pour cette  démarche, qu'elle ait du sens pour lui.

Ces consultations sont confidentielles et gratuites et il en existe dans tous les départements.

Ne disposant pas des informations nécessaires à une orientation, nous vous joignons un lien ci-dessous qui vous permettra d'effectuer votre propre recherche.

Si vous souhaitez aborder la question sous forme d’échanges, vous pouvez également nous contacter de façon anonyme et gratuite au 0 800 23 13 13 de 8h à 2h ou par chat via notre site "drogues info service" de 14h à 2h.

Bien cordialement