bonjour, j'ai un problème avec ma meilleur amie. je m'inquiète pour elle, elle a emménagé a Lyon l'année dernière et depuis elle fait des expériences de drogues. nous fumons du cannabis toutes les 2 et ce n'était jamais plus loin! mais elle m'avait déjà dit vouloir tester d'autres drogues. elle a essayé la coke et m'a dit que ça ne lui plaisait pas et qu'elle n'en reprendrait pas. Ce week-end, elle était en festival hard teck et elle m'a dit avoir pris de la coke, du LSD et d'autres drogues synthétiques. elle n'a pas eu une vie très facile, elle a eue une grande soeur anorexique et un grand frère schizophrène. je sens bien qu'elle est sur une pente glissante mais étant loin d'elle je ne sais pas quoi faire, n'y quoi dire. Mais je vais la voir cet été. je suis perdue et même si elle n'est qu'au début, j'ai très peur pour elle. merci de m'aider.

Mise en ligne le 19/07/2011

Bonjour,

Nous comprenons votre inquiétude. Votre amie est en train d’expérimenter, sur un mode occasionnel et festif, différentes drogues. S'il n’y a pas de dépendance physique aux drogues qu'elle a utilisées. En revanche il pourrait tout à fait y avoir, si elle répétait les prises, l'installation d'une dépendance d’ordre psychologique. Vous nous dites également qu'elle a un frère et une soeur souffrant de troubles mentaux (schizophrénie, anorexie), ce qui laisse supposer qu'elle vient d'un environnement familial fragilisant et qu'elle même pourrait être rapidement fragilisée par un usage de ces drogues. Dans ce cadre, le LSD, drogue hallucinogène qui peut faire perdre pied pendant les "trips" (voyages psychédéliques) qu'il génère, représente un risque de fragilisation et de "basculement" important pour votre amie.

Lorsque vous verrez votre amie, nous vous proposons tout d'abord d'essayer, au moment opportun, de revenir avec elle sur ce qui s'est passé et de lui rappeler ce qu'elle vous avait dit : qu'elle ne consommerait pas de cocaïne. Pourquoi l'a-t-elle fait quand même ? Qu'est-ce qui a changé entre le moment où elle disait non et celui où elle a consommé ?

Ensuite vous pouvez simplement faire état de vos inquiétudes à son sujet, lui rappeler ses fragilités personnelles et familiales qui font que peut-être c'est un jeu plus risqué pour elle d'utiliser des drogues que pour la plupart des gens. Dans tous les cas vous ne pourrez pas vraiment empêcher qu'elle recommence si elle en a envie un jour. Mais même dans ce cas il est important d'avoir une amie sur qui compter. De fait, l'un des meilleurs services que vous pouvez lui rendre est donc de lui dire qu'elle peut compter sur vous quoi qu'il arrive et que si elle a un problème vous êtes là pour en parler avec elle.

Nous vous invitons aussi à naviguer sur notre site Internet pour vous renseigner sur les différentes drogues qu'elle a utilisées. Cela vous permettra de vous rendre compte des risques possibles (à mettre en lien avec les produits de coupage, les modes de prise, les interactions entre produits…) et vous donnera peut-être d'autres idées de points à aborder avec elle. Vous pouvez également contacter l'un de nos conseillers pour essayer de voir ce que vous pourriez dire d'autre, en appelant au 0 800 23 13 13, entre 8h et 2h tous les jours (appel gratuit depuis un poste fixe). Bien sûr, vous pouvez également proposer à votre amie de nous appeler si elle le souhaite. Par exemple si elle a elle-même des questions sur les drogues, sur l'usage qu'elle en fait, sur son attirance pour elles, etc.

Cordialement.