Bonjour, Je suis actuellement enceinte de 3mois et demi. Avant ma grossesse, je consommais tous les week end de la cocaïne avec alcool. Cette euphorie des nuits folles entre amis était pour moi des instants d'échappatoire! De plus pendant près de 12 ans je fumais la cigarette. En décembre 2014 je suis tombée enceinte. J'ai su que je l'était après le nouvel an. Durant cette soirée du nouvel an, je n'ai jamais autant pris de coke!! (J'étais enceinte de deux semaines). Quand j'ai appris la bonne nouvelle, j'ai cessé toutes drogues (cigarette,alcool, cocaïne). Je pensais ne pas être accro à tout ça. Mais depuis ces semaines d'abstinence, je me rend compte que ça deviens de plus en plus dure.... Je vie très mal ma grossesse. J'ai un travail stressant, une situation d'hébergement difficile, bref c'est pas la joie. Pratiquement tous les jours je tire une ou deux taff sur une cigarette roulée mais jamais de cigarette entière. Je m'interdit de sortir pour ne pas être frustrer de ne pas consommer d'alcool et de cocaïne. A ce stade j'ai tellement envie de prendre ne serait-ce qu'une trace de coke... Je pense que je tombe en dépression. Je pleure pratiquement tous jours... Et je ne vois presque plus personne... J'ai pris 10kilos du coup je ne me reconnaît plus dans la glace... J'atteins presque les 100kilos, je ne dors plus depuis deux mois...... Est ce que tout ça serait liée à cet arrêt soudain des drogues cigarette et coke? Je n'en ai pas parlé à ma gyneco ni à mon médecin traitant. Je pense être forte mais jusqu'à quand??? Quelles sont les effets sur mon bébé d'être dans cet état de manque? Je pense que si je n'arrive plus à être heureuse je vais craquer et prendre une trace de cocaïne dans les jours à venir et ça me fait peur (alors que je ne vous cache pas que je rêverais d'en perdre une.....)

Mise en ligne le 10/03/2015

Bonjour,

Tout d’abord, nous vous félicitons pour votre grossesse et vous souhaitons d’arriver à votre terme en bonne santé pour votre bébé et pour vous.

L’heureux événement que vous attendez vous a amenée à procéder à de véritables bouleversements dans vos modes de vie et de consommation.

Nous comprenons votre mal-être mais nous pensons également que vous avez décidé d’habiter déjà  pleinement votre rôle de mère et nous ne pouvons que vous encourager à continuer dans ce sens.

Votre manque de drogues n’a aucune incidence sur votre bébé cependant votre baisse de moral lié à votre manque de drogues peut, elle, être ressentie par lui sans cependant affecter son développement.

Pour plus d'information sur la consommation de cocaïne sachez qu'elle peut effectivement dans certains cas avoir des conséquences sur le bébé. Nous vous renvoyons à ce lien de notre site pour plus d’informations.

Enfin n'oubliez pas qu' il est important également que vous laissiez une place à la femme et pas uniquement à la mère si l'on peut dire.

C’est pour cette  raison, notamment, que nous vous invitons, d’une part, à chercher du soutien, d’autre part à essayer de trouver des loisirs et façons de vous occuper et de vous divertir, pour occuper la place laissée par vos consommations et loisirs d’avant. Cela vous parait peut-être pour le moment impossible au vu de l’état de déprime ou de dépression dans lequel vous êtes, et peut-être faudra-t-il alors commencer par consulter.

Vous rapportez n’avoir parlé ni à votre médecin traitant ni à votre gynécologue de vos consommations passées et comptez encore sur vos ressources personnelles pour tenir. Vous êtes très forte mais nous pensons que vous le seriez davantage si vous ne gardiez plus votre mal-être pour vous toute seule.

Vous pourriez être aidée également par d’autres professionnels dont vous trouverez les adresses en vous rendant à ce lien de notre site. Il s’agit de spécialistes de l’addiction (psychologues, médecins…) qui vous accueilleront gratuitement et de manière confidentielle.

Vous pouvez aussi nous joindre par tchat (anonyme et gratuit) depuis notre fixe ou nous appeler au 0800 23 13 13 (Ligne de Drogues Info Service, gratuite et anonyme depuis un poste fixe) tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin.

Bien cordialement et bon courage.