Bonjour, Je suis mère de famille j’ai une fille de cinq ans que j’adore. Elle est vraiment formidable. J’ai un mari qui travaille et qui m’aime sincèrement. Il y a 3 mois j’ai perdu mon enfant à la naissance. Cela m’a profondément affecté. J’ai commencé à consommer de la cocaine. Le soir le week-end environ deux fois par mois . Au début personne ne le savait. Puis je l’ai dit à mon mari qui ne m’a pas jugé mais qui s’est vraiment inquiété. A partir de là j’ai commencé à voir un addictologue qui m’aide vraiment . Je suis vraiment isolé dans ma consommation. Je ne veux pas que les membres de ma famille le sache . C’est impossible pour moi . Ils s’inquièteraient et seraient très préoccupés. Je ne veux pas leur faire subir cela. J’espère que avec le suivie de l’addictologue je trouverai le courage d’arrêter. Je fume mais je ne bois pas et j’ai arrêter de consommer du cannabis auquel j’étais vraiment accro. J’espère vraiment arrêter mais c’est difficile. Je sais que je suis forte et que.je peux trouver la force d’arrêter. J’ai espoir… Si vous pensez que vous pouvez m’encourager me dire ce que vous en pensez ou m’écrire cela me permettrai d’être moins isolé et de parler. J’aimerais découvrir ce qui me pousse à avoir des comportements d’auto destruction. Pourquoi je suis allée vers cette drogue? Est-ce le deuil qui était trop dure? Pourrais-je m’en sortir ? Pourrais je dépasser ma contradiction : celle qui veut une vie saine et celle qui est attiré irrésistiblement vers les sensations que me procure cette drogue. J’ai peur de faire une overdose et de laisser ma fille orpheline. J’ai peur de décevoir mes proches et surtout ma mère. J’ai peur de l’avenir… Je vous envoie toute mon affection et j’espère vous lire bientôt qui que vous soyez . Si mon histoire vous parle… Si vous êtes un professionnel… Peace les amis Merci A bientôt.

Mise en ligne le 26/01/2023

Bonjour,

Vous avez traversé une situation difficile il y a quelques mois. Il n'est pas rare que des personnes qui ont traversé des traumatismes ou des évènements de vies difficiles recherchent une forme d'apaisement dans des consommations de produits.

Vous avez su vous mobiliser pour commencer une démarche d'aide et de soin auprès d'un addictologue, ce que nous tenons à valoriser car cela est tout à fait adapté. Au-delà de l'aide à l'arrêt ou la réduction des consommations, il saura sans doute vous aider à explorer les questions et les craintes légitimes qui vous traversent et que vous nous décrivez bien.

Si ce n'est déjà le cas pour vous, il pourrait être intéressant de songer à vous rapprocher d'un médecin psychiatre. Ce sont des spécialistes qui peuvent aider à réguler les émotions négatives comme la tristesse ou la dépression. Ce sont ces mêmes émotions qui peuvent parfois conduire à se tourner vers des conduites addictives pour tenter d'apaiser un mal-être.

Dans un autre registre, il existe également des groupes de parole et de soutien comme les Narcotiques Anonymes. Cela peut aider certains consommateurs qui se sentent isolés et parfois incompris. Nous vous joignons un lien vers leur site internet en fin de réponse si cette piste vous intéresse. Nos forums vous sont également ouverts si vous souhaitez échanger avec d'autres internautes.

Si vous souhaitez échanger davantage sur votre situation, n'hésitez pas à contacter un de nos écoutants. Nous sommes accessibles tous les jours, par téléphone au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit) de 8h à 2h du matin ou par le Chat de notre site Drogues Info Service du lundi au vendredi de 14h à Minuit et le samedi et le dimanche de 14h à 20h.

Avec tous nos encouragements à continuer de prendre soin de vous comme vous avez commencé à le faire.

Bien cordialement.