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Bipolarité et Cocaïne

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Bonjour, J'ai appris hier qu'un de mes proches diagnostiqué bipolaire depuis 2 ans était également tombé dans la Cocaïne. Effectivement, quand il nous disait avoir arrêté le chichon il ne mentait pas...il oubliait sans doute juste de nous dire qu'il était passé au cran au dessus ! Comme de nombreux bipolaires, il a une tendance aux addictions : alcool, cannabis autrefois et cocaïne désormais...Cette consommation doit atténuer le mal-être profond des phases basses et lui faire retrouver un regain d'énergie sans qu'il mesure à quel point il s'enferme dans un cercle vicieux qui rendra la chute encore plus dure... Comme de nombreux autres témoignages, ma difficulté réside dans le fait de savoir comment l'aider au mieux. Comment trouver le moment propice, et comment aborder la chose avec lui...plus dur encore, comment lui faire entendre qu'il a besoin d'aide et qu'il ne pourra pas s'en sortir tout seul... Merci de votre écoute

Mise en ligne le 06/05/2014

Bonjour,

Ce proche de votre entourage semble faire l’objet d’un mal-être important et ses consommations en sont l’illustration. Son abandon du cannabis montre qu’il est en mesure d’arrêter une consommation de drogue comme cela démontre également qu’il est effectivement passé un cran au dessus dans ses consommations.

 Il s’est déporté sur une  poly consommation car, comme vous le soulignez, cela atténue, sans doute, ces moments forts désagréables provoqués par sa maladie sans pour autant lui permettre de mesurer son « enfermement ».

 L’élément positif est que, malgré la complexité de sa pathologie, il peut y être stabilisé et mener une  vie normale et sans drogues s’il parvient à trouver un soutien, une écoute et un traitement adaptés. C’est dans cette logique que nous vous conseillons de dialoguer avec lui sans être jugeante ni faire de fixation sur ses consommations. Employez-vous plutôt à parler sereinement avec lui  de ses motivations, des efforts consentis pour arrêter le cannabis, de la perspective pour lui d’être stabilisé dans sa maladie et de tout ce qu’il pourrait faire à l’avenir s’il s’affranchit de la drogue en se faisant aider. Il est souvent utile de varier le lieu et le moment de la discussion (à l’occasion de sortie, restaurant, etc.…)

Parallèlement, vous pouvez également vous rapprocher du CSAPA (centre de Soins, d’Accompagnement et  de Prévention en Addictologie) situé dans votre département de résidence pour être aidée par des professionnels à trouver les arguments que vous pourrez avancer pour mieux  l’aider. Vous pouvez trouver des adresses de centres dans votre département en vous rendant à ce lien :http://www.drogues-info-service.fr/?-Adresses-utiles-

Pour une écoute, un soutien ponctuels et, éventuellement, une réorientation vous pouvez nous contacter par tchat via notre site ou nous appeler  au 0800 23 13 13 (Ligne de Drogues Info Service, gratuite et anonyme depuis un poste fixe, tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin).

Bien cordialement.

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