Bonjour, J’ai 20 ans et mon cousin plus jeune que moi se deogue. Il a maintenant 16 ans. Il y’a 2 ans il a fait une TS car il se sentait mal dans sa peau et je pense qu’il a commencé à se droguer à se moment la. Ces parents sont des personnes stables et je ne critiquerai pas leur éducation. Il leur font énormément confiance. Ils ont souvent changés de ville notamment en passant du sud au Nord, mon cousin a donc plusieurs contacts à travers la France. Je me lance sur le chat de question car ma maman est inquiète, mon cousin est remonté cette semaine et amène mon autre cousin (du même âge mais pas de la même fratrie) à des « Rave Party » et ils y font des bêtises au point d’être en garde à vue. Je suis quelqu’un de confiance dans sa vie et jusqu’ici je n’ai pas fait grand chose. Je ne veux pas qu’il pense que je veux le recarder et encore moins me mettre des parents à dos. Mon principal problème est qu’il commence à prendre de la drogue dure. Il est passé de petits pilons à de lecstasie, LSD, champignons etc. Je viens de constater sa décadence en sûr son réseau social. J’écouterai les critiques quoi qu’elles soient, mais j’aimerai surtout, si possible, avoir des réponses pour pouvoir l’aider. Merci!

Mise en ligne le 26/06/2018

Bonjour,

Nous comprenons l'inquiétude de votre maman et le questionnement qui est le vôtre par rapport à vos deux cousins.

Vous semblez confrontée à un dilemme qui est celui de ne pas rompre la confiance qu’a votre cousin en vous mais aussi celui de ne pas vous mettre" les parents à dos".

Nous sommes conscients que vous vous trouvez dans une situation inconfortable qui nécessite une grande attention pour agir.

Votre jeune cousin qui a toujours eu tout seul un comportement problématique en lien avec ses consommations tend à entraîner votre autre jeune cousin dans des comportements à risques et cela vous inquiète à juste titre. A  notre avis, cela ne devrait pas non plus laisser les adultes de votre famille indifférents.

Vous assistez à une montée en puissance de la consommation de ce jeune qui se diversifie dans l’usage de psychotropes encore plus forts et cela vous préoccupe beaucoup.

Nous vous comprenons et vous suggérons de mettre à profit votre lien de confiance pour lui parler afin de le convaincre de repenser sa situation qui est certainement en lien, comme vous l’indiquez, avec son mal-être.

Vous ne nous avez pas dit les raisons pour lesquelles il se sent mal dans sa peau au point d’attenter à sa vie mais le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne peut pas dissocier ce mal-être de son comportement et de tout ce qu’il y a autour. Si vous avez idée de ce qui génère son mal-être nous vous conseillons de l’attirer sur ce terrain pour lui en parler sereinement sans qu’il se sente jugé, critiqué ou incompris.

Vous pouvez par ailleurs, si vous le sentez prêt ou ouvert à cela, lui proposer d’aller faire le point de sa situation dans une Consultation Jeunes Consommateurs. Des professionnels spécialisés dans ces situations accueillent les jeunes usagers de drogues afin de les aider à réfléchir à leurs consommations et aux raisons qui les poussent à consommer ces produits.  Il peut s’y rendre tout seul et ses parents ne seront pas mis au courant car la démarche est anonyme même pour les mineurs. Nous vous mettrons en bas de page le lien de notre site pour accéder aux adresses des CJC.

En tant qu'entourage, vous pouvez aussi prendre rendez-vous dans une CJC proche de chez vous afin de rencontrer un professionnel (psychologue ou éducateur) avec qui vous pourrez échanger sur cette situation et réfléchir au bon positionnement à avoir avec chacun de vos cousins notamment. Les entretiens sont toujours confidentiels et gratuits.

Nous supposons que la situation de votre cousin a fait son cheminement et s’est  probablement installée de manière progressive et que ses parents ont leur manière de la gérer puisqu’ils la vivent quotidiennement. Nous sommes conscients que la situation est un peu complexe pour vous pour les motifs, entre autres évoqués plus haut, mais nous restons convaincus que vos deux cousins gagneraient à ce que les adultes proches concernés apprennent la situation plutôt qu’ils l’ignorent.

Ils sont mineurs et ont encore besoin d’être protégés et ce sont les adultes de référence qui ont vocation à le faire. Nous vous invitons à y réfléchir. Comme nous vous suggérons, si vous le souhaitez, de nous recontacter pour que nous reprenions tout cela par tchat ou de vive-voix en nous appelant.

Nous sommes joignables par tchat via notre site (gratuit et anonyme) du lundi au vendredi de 14h00 à minuit ou au 0800 23 13 13 (Drogues Info Service, appel gratuit et anonyme) tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin.

Vous trouverez en fin de message le lien explicatif des CJC et la possibilité de vous orienter vers une structure proche de chez vous.

Avec tous nos encouragements pour la suite,

Bien cordialement.