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Arrêt de l'héroine et de la cocaine par mon conjoint

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Mon mari se drogue depuis quelques années et il tente d'arrêter. Le sevrage semble très difficile, il se met dans des états de grande colère, me reproche de ne pas l'aider. Mais je ne sais pas quoi pas faire il ne m'a jamais parlé de rien sauf qu'il va voir un addictologue depuis un peu plus d'un an. Il ne peut pas dialoguer avec moi. Il me disait que je me faisais des films quand je lui parlais de drogue, il était très embarrassé par cette situation et l'est encore. Il a dépensé beaucoup d'argent, s'est éloigné de sa famille et de ses amis et tout cela le fait culpabiliser. Pour supporter le manque (je pense) il boit beaucoup, il s'énerve, il crie, il tombe sur le canapé, prend des tranquillisants. Il dort mal, il s'est levé cette nuit, il m'a réveillé car il a fait tomber les objets qui sont sur mon chevet, il était perdu dans la pièce. Je ne peux pas le laisser comme ça quoique parfois j'ai envie de partir, il me fait mal. Est-ce qu'un séjour dans un centre l'aiderait s'il accepte ? J'ai l'impression que les consultations chez l'addictologue ne suffisent pas. Qu'en pensez-vous ? Merci pour votre réponse

Mise en ligne le 21/09/2011

Bonjour,

Nous comprenons que la situation que vous vivez est à la fois complexe et difficile. Complexe car votre conjoint a décidé de se faire aider face à sa polytoxicomanie mais continue à consommer alcool et tranquillisants ; parce qu’il vous reproche de ne pas l’aider alors qu’il n’arrive pas à vous parler ; parce que vous avez envie de partir mais qu’il vous retient (violemment ?)…

Ces éléments accompagnés d’ « états de grande colère », d’énervement et de cris accentuent les difficultés que vous rencontrez et vous laisse, nous semble-t-il, perdue.

Votre mari a décidé de se faire aider et d’être soigné par un addictologue, après plusieurs années de polyconsommation cachée. Cela correspond à une étape importante sans pour autant s’avérer être un remède miracle. En effet, la prise de drogue est souvent en lien direct avec des éléments de vie douloureux, des souffrances propres à chacun etc. qui ne peuvent se résorber en quelques mois. Un retour à soi via un psychologue / thérapeute est alors bien souvent nécessaire et prend du temps. Sachez qu’un séjour en centre peut être aidant, pour lui comme pour vous, et être au préalable discuté avec l’addictologue qui suit votre mari. De même, le recours à l’alcool peut être en lien ou non avec un état de manque et nécessiterait donc d’être abordé avec ce professionnel.

Il nous semblerait important face à l’ensemble de ces points que vous preniez un temps de recul et de « re-concentration » sur vous. En effet, à travers votre témoignage, vous n’avez que très peu parlé à la première personne, sur ce que cette situation entraînait chez vous. En filigrane, vous abordez un sentiment d’impuissance et de culpabilité, avec « parfois l’envie de partir ». Il serait peut-être nécessaire de demander à votre mari ce qu’il attend de vous, précisément, lorsqu’il vous reproche de ne pas l’aider. Pour autant, il est important de souligner que vous ne pourrez pas avoir de contrôle sur l’arrêt ou non de sa consommation et que seul lui peut y mettre un terme. Mais, à travers cet échange, vous pourrez vous positionner et prendre la décision qui vous semblera la plus adaptée. Nous vous encourageons pour cela à prendre contact avec un professionnel, psychologue et / ou travailleur social, afin de vous aider à faire le point sur votre vie et vous accompagner quelque soit votre décision.

Notre ligne d’écoute, le 0800 23 13 13 (appel gratuit depuis un poste fixe, 7j/7, de 8h à 2h), est ponctuellement à votre disposition pour tout échange ou demande d’information, d’orientation.

Bien à vous.

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