Sous méthadone depuis 1996, la dose de départ était de 50 mg, physiquement c'était pas ça. Mon docteur spécialiste a vite monté a 70 mg, puis 90 mg, ça avais l'air d'aller, puis avec le temps j'ai du ré-augmenter à 120mg. Était-ce "Accoutumance" ? Pourtant on nous avait dit que malgré la dépendance, une fois avoir trouvé la bonne dose, on ne ressentirait pas de besoin d'augmenter (sans blague!!!). Aujourd'hui après être passée a 180 mg, du a mon traitement trithérapie (étant atteinte par le HIV et le VHC) qui me "pomperait" de la méthadone, j'en suis a 160 mg, j'suis perdue, j'en ai marre d'avaler ça tous les matins d'autant plus que dans ma tête je suis guérie, (15 ans de méthadone et ne pas avoir encore baissé la dose!!!) Psychologiquement je ne suis plus, avec en plus cette prise massive de médoc (trithé) je me sens de plus en plus sale. Il y a quelques années j'ai tenté de baisser les doses, après en avoir parlé avec des docteurs durant une hospitalisation, ils m'ont orientée en hôpital psy qui ont fait un massacre en essayant de me baisser de 40mg, résultat: je ne me suis pas sentie aidée et je suis sortie avec en plus un anti-dépresseur et 4 cp de Séresta 50mg par jour, je devenais un légume, j'ai demandé a sortir et voila aujourd'hui je prends 160mg de méthadone j'ai arrêté le Prozac seule et passé de 4 cp de Séresta à pas plus qu'un le soir. Aidez moi a trouver le moyen d’arrêter la méthadone le moins péniblement possible Merci

Mise en ligne le 28/07/2011

Bonjour,

Nous comprenons que vos différents traitements soient parfois éprouvants. Malheureusement nous ne disposons pas d’informations pouvant vous permettre d’arrêter votre traitement méthadone "moins péniblement". Certaines personnes nécessitent une posologie importante de leur traitement méthadone (supérieure à 160mg) et son arrêt n’est pas toujours possible. Ce sont les caractéristiques physiologiques et psychologiques de chacun qui déterminent en grande partie la capacité à arrêter ou non, à diminuer rapidement ou non.

La posologie du traitement doit être établie par le prescripteur, en coordination avec le patient. C’est pourquoi il est important que vous vous sentiez dans une relation de confiance avec votre médecin-prescripteur. Une relation thérapeutique dans laquelle vous vous sentez libre de parler de votre traitement, de vos appréhensions, de vos objectifs, de votre situation médicale en générale est de nature à favoriser que vous réussissiez à diminuer dans de bonnes conditions.

Vous êtes parvenue à vous stabiliser à un dosage de 160mg. Lorsque vous avez diminué votre dosage il y a quelques années cela a induit d’autres troubles nécessitant du Prozac® et du Seresta®. Cela souligne votre fragilité lorsqu'il s'agit de diminuer et la nécissité d'y aller prudemment. Il est possible par exemple qu’une diminution ne soit pas recommandée pour vous actuellement même si nous comprenons tout à fait que vous en ayez ras-le-bol au bout de 15 ans. Nous ne pouvons que vous inviter à faire le point avec votre médecin-prescripteur sur votre possibilité à arrêter ou diminuer votre traitement. Et si vraiment vous ne vous sentiez pas à l’aise pour discuter avec lui, nous vous conseillons de chercher un autre prescripteur dans un (autre) centre de soin spécialisé en addictologie. Les centres de soins spécialisés en addictologie proposent des consultations anonymes et gratuites. Vous pourrez trouver différentes adresses dans notre rubrique "s'orienter".

Par ailleurs, vous dites avoir du mal à gérer cette situation sur un plan psychologique. Peut-être alors pourriez vous trouver un soutien auprès d’un psychologue (si vous ne le faites pas déjà) ? Vous pouvez également trouver un soutien psychologique gratuit dans les Centres Médico-Psychologiques (CMP). Et si ça ne vous convenait pas, il vous est possible également de consulter dans le privé.

Enfin, sachez que les écoutants de Drogues Info Service vous apporteront un soutien et des orientations au 0 800 23 13 13 7j/7j de 08h à 02h (appel gratuit d’un poste fixe).

 
Cordialement.