Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Vos questions / nos réponses Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Aide alcool

Par Profil supprimé

Bjr Mon papa est alcoolique depuis des années Il a fait des cures et la revient d'1 semaine d'hospitalisation suite sevrage Il est rentre il y a à peine 1 semaine et à déjà replongé Cette vie est un enfer pour ses proches et je ne sais pas comment réagir Je ne peux pas me soigner à sa place Il est mal et a envie d'être mieux mais sa solution reste alcool Il a des périodes de sevrage grâce à esperal que nous lui donnons ( ce n'est pas une solution) mais replonge souvent comme en ce moment Il ne dit ne pas connaître la raison de son mal être Mon pb est qu'en période de rechute, il boit toute journée.,ne va pas travailler et se met dans des états dangereux Et mon souci donc est qu'il prend la voiture pour aller acheter alcool et conduit C'est dangereux mais comment l'en empêcher . Nous avons toujours peur de l'accident Que faire ? Lui interdire et appeler la police dans cette situation Comment l'aider dans ces périodes de rechute ou toute communication est difficile voire impossible

Mise en ligne le 21/06/2012

Bonjour,

Nous comprenons bien que cette situation soit difficile pour vous et votre famille.

Sachez tout d’abord que la dépendance à l’alcool est double. Elle est physique et psychologique. La dépendance physique est traitée lors de la cure de sevrage qui dure quelques jours et qui permet d’affronter les symptômes de manque physique. La dépendance psychologique, en revanche, est plus longue à traiter et ne doit pas être ignorée. La prise en charge de celle-ci nécessite d’affronter ses souffrances sans avoir recours à l’alcool. Il faut pour cela que la personne se sente prête et investie. Elle peut-être accompagnée par un psychologue auprès duquel elle pourra trouver un soutien et faire un travail sur son parcours et ses souffrances.

Votre père, a plusieurs fois montré qu’il pouvait se sevrer physiquement. Mais il ne semble pas prêt à affronter « le sevrage psychologique » de l’alcool. Peut-être que ses motivations pour arrêter de boire sont à revoir ? Arrête-t-il suite à une décision qui lui est propre ou pour faire plaisir ou obéir à son entourage ? Généralement lorsque les personnes suivent une cure de sevrage suite à une injonction ou pour faire plaisir à quelqu’un sans se sentir elle-même à la source de cette décision, il y a peu de chance qu’elles se maintiennent dans l’abstinence. Peut-être est-ce le cas pour votre père.

Comme vous le mentionnez, vous ne pourrez pas vous soigner à sa place. Dans cette optique il semble également important de bien distinguer sa souffrance et la votre. Si votre père est le seul à pouvoir prendre une décision pour gérer son mal-être et sa dépendance, vous seule pourrez répondre de votre souffrance engendrée par cette situation familiale et vous en protéger. Peut-être serait-il nécessaire de revoir votre implication et positionnement dans vos relations familiales et avec votre père. Ce changement n’étant pas facile, vous pouvez également être soutenue par un psychologue.

Sachez d’ailleurs que les centres de soins spécialisés en addictologie proposent des consultations anonymes et gratuites de soutien pour les personnes proches des usagers d’alcool. Ces centres disposent d’une équipe pluridisciplinaire, généralement des médecins, psychologues et travailleurs sociaux, spécialisée sur la question des dépendances. Votre père, s’il voulait être accompagné, pourrait, lui aussi y être accueilli pour un suivi régulier.

Vous pourrez trouver des adresses de ces centres proches de chez vous dans notre rubrique « s’orienter ».

Enfin, sur la question de la dangerosité de son comportement, nous vous encourageons à ne pas hésiter à intervenir concrètement quand c’est possible ou à trouver de l’aide. Lui retirer les clés de voiture et/ou appeler la police s’il devient violent peuvent faire partie des actes à poser selon la situation.

Bien à vous.

Retour à la liste