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Les pipérazines sont une famille de substances chimiques dont les effets stimulants sont à rapprocher de ceux de l’ecstasy et des amphétamines.
Trois pipérazines circulent depuis quelques années : la BZP (benzylpiperazine), la TFMPP (trifluoromethylphenylpiperazine) et la mCPP (m-chlorophenylpiperazine). A noter que la TFMPP est pratiquement toujours proposée mélangée avec la BZP, dont elle renforce les effets.
Les pipérazines existent sous plusieurs formes : poudre, gélule, comprimé et liquide.
Appellations :
Des appellations génériques, en rapport avec le marketing qui les accompagne, sont associées aux pipérazines : legal ecstasy, ‘herbal’ party pills, party pills.
Des appellations plus spécifiques existent : A2 (pour la BZP), arc-en-ciel, arlequin, molly.
Interdit
En France, la BZP est classée comme stupéfiant.
L’usage est interdit : l’article L3421-1 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 3 750€) et des peines de prison (jusqu’ à 1 an).
L’incitation à l’usage et au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont interdites : l’article L3421-4 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 75 000€) et des peines de prison (jusqu’à 5 ans).
Les actes de trafic sont interdits : les articles 222-34 à 222-43 du Code Pénal prévoient des amendes (jusqu’à 7 500 000 €) s’accompagnant de peines de prison (jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle).
La TFMPP et la mCPP ne sont pas classées comme stupéfiant mais leur vente en tant que substances ayant des effets stupéfiants est passible de 75000€ d’amende et 5 ans d’emprisonnement (article L.3421-4 du code de la santé publique).
Pour en savoir plus, lire notre dossier sur "La loi et les drogues".
Les pipérazines ne peuvent pas être dépistées par les tests de dépistage classiques.
Les pipérazines sont principalement ingérées par voie orale ou sniffées. L’injection est rare.
L’intensité des effets varie selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité et la qualité du produit consommé.
Les usagers recherchent des effets similaires à ceux de l’ecstasy. Ils recherchent donc un effet stimulant et une amélioration de leur communication avec les autres. Mais si certains effets des pipérazines sont comparables à ceux de l’ecstasy, leur intensité se révèle en général moindre. Il y a également des effets hallucinogènes propres aux pipérazines.
La mCPP a des effets légèrement différents de ceux de la BZP et de la TFMPP.
Effets de la BZP et de la TFMPP :
Effets de la mCPP :
Durée des effets :
Par ingestion les effets apparaissent au bout de 30 minutes à 2 heures. Par sniff ou injection, les effets apparaissent en quelques minutes. Les effets durent le plus souvent entre 5 et 8 heures mais certains usagers rapportent des effets beaucoup plus longs encore.
Les usagers soulignent que les effets secondaires sont particulièrement nombreux et désagréables.
La durée des effets combinée à certains effets secondaires et à l’hypersensibilisation de certains sens (toucher, vue, ouïe) peuvent déclencher une crise de panique chez l’usager. La survenue d’un tel « bad trip » ouvre la porte à d’éventuelles complications psychologiques pouvant nécessiter une prise en charge psychiatrique. Il n’y a pas de décès avéré à cause de l’une de ces substances.
Aucune dépendance n’est avérée avec l’usage des pipérazines. Il semblerait que les usages de ces substances en restent principalement au stade des expérimentations. Certains effets secondaires très désagréables et fréquents pourraient expliquer qu’il soit difficile d’en devenir un usager régulier.
En l’absence de données sur les risques de l’usage de Pipérazines durant la grossesse, il est fortement déconseillé d’en consommer durant la grossesse.
Toute consommation expose à des risques. Il est toujours préférable de s’abstenir, en tout cas de reporter la consommation, quand on se sent fatigué, stressé, mal ou qu’on éprouve de l’appréhension. Il est également préférable de consommer avec des gens de confiance, dans un contexte rassurant.