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Méphédrone

La méphédrone est une substance chimique de synthèse composée de 4-Methylmethcathinone (4MMC). Cette molécule fait partie de la famille des cathinones. Elle est voisine des phénéthylamines dans laquelle on retrouve les amphétamines et l’ecstasy. A l’état naturel, la cathinone est l’un des principes actifs du khat.
La méphédrone se présente sous forme d’une poudre blanche plus ou moins fine selon les provenances. Cette poudre peut aussi être conditionnée sous forme de pilules ou de comprimés.
Appellations :
Bubble, miaou miaou, meow meow, miaow miaow, MCat, MPK, meph, drone, bounce, subcoca, sunshine

Interdit

Statut légal

En France, depuis le 11 juin 2010, la méphédrone est classée parmi les stupéfiants.
L’usage est interdit : l’article L3421-1 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 3 750€) et des peines de prison (jusqu’ à 1 an).
L’incitation à l’usage et au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont interdites : l’article L3421-4 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 75 000€) et des peines de prison (jusqu’à 5 ans).
Les actes de trafic sont interdits : les articles 222-34 à 222-43 du Code Pénal prévoient des amendes (jusqu’à 7 500 000 €) s’accompagnant de peines de prison (jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle).

Pour en savoir plus, lire notre dossier sur "La loi et les drogues".

Dépistage

Il n’existe pas de données permettant de savoir combien de temps la méphédrone et ses dérivés sont dépistables.

Modes de consommation

La méphédrone est utilisée habituellement par voie orale (ingestion d’un comprimé, d’une gélule ou d’un liquide mélangé à la méphédrone) ou nasale (poudre sniffée). L’injection est très rare.
A noter : le sniff de méphédrone a la réputation d’être parfois irritant et très douloureux, incitant alors les usagers à changer pour la voie orale.

Effets recherchés

L’intensité des effets varie selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité et la qualité du produit consommé.

Avant d’être interdite, la méphédrone a été proposée sur Internet comme une alternative légale à l’ecstasy ou à la cocaïne. De fait, la méphédrone présente des effets similaires à ceux de l’ecstasy et un profil comparable à celui de la cocaïne (brièveté des effets, envie d’en reprendre).
Les effets recherchés sont l’euphorie, l’amélioration des sens (plus grande sensibilité aux sons par exemple), la sensation d’énergie (stimulation) et la sociabilité (favorise les contacts).

Durée des effets :

En sniff, la méphédrone agit en quelques minutes et les effets durent 2 à 3 heures.
Par voie orale, la méphédrone met entre 15 et 45 minutes pour agir et les effets durent 2 à 3 heures.
Nous disposons de peu d’informations pour l’injection. Habituellement, ce mode de consommation accélère l’apparition des effets mais ils sont plus brefs.

Effets secondaires

  • dilatation des pupilles,  oscillations involontaires des yeux
  • vertiges,  nausées, vomissements
  • suées,  frissons, chair de poule,
  • maux de tête,
  • grincement compulsif des dents (bruxisme),
  • perte d’appétit,
  • accélération du rythme cardiaque, palpitations, augmentation de la pression artérielle,
  • douleur à la poitrine,
  • diminution de la libido,
  • agitation, irritabilité,
  • pertes de mémoire à court terme (réversible).

Risques et complications

Outre une intensification des effets secondaires, un surdosage de méphédrone peut entraîner la diminution de la taille des vaisseaux sanguins se trouvant sous la peau (vasoconstriction), créant ainsi un déficit d’oxygène sur certaines zones, qui se caractérisent alors par une peau de couleur bleue.
Certains usagers ont également fait état de sensations de décharges électriques et de maux de têtes intenses persistant pendant plusieurs jours après la prise de méphédrone.
Un développement de troubles psychologiques tels que la paranoïa ou des crises d’angoisse est possible chez des personnes fragiles ou abusant de méphédrone.

Deux décès ont été imputés à l’usage de méphédrone sans que l’on puisse les expliquer.

Dépendance

La consommation de méphédrone est un phénomène très récent. Il n’y a pratiquement pas d’études sur cette drogue. Les connaissances sur les drogues similaires à la méphédrone font penser que son usage régulier est susceptible d’engendrer une dépendance.
Les usagers de méphédrone ont rapporté une envie forte d’en reprendre rapidement, dès les premières prises, comme c’est le cas pour la cocaïne.

Grossesse

En l’absence de données sur les risques de l’usage de Méphédrone durant la grossesse, il est fortement déconseillé d’en consommer durant la grossesse.

Si vous êtes enceinte et en difficulté avec votre consommation de drogue, n’hésitez pas à prendre contact avec une équipe spécialisée.  Lire notre article Je suis enceinte et je ne parviens pas à arrêter de consommer.

Conseils de réduction des risques

Toute consommation expose à des risques. Il est toujours préférable de s’abstenir, en tout cas de reporter la consommation quand on se sent fatigué, stressé, mal ou qu’on éprouve de l’appréhension. Il est également préférable de consommer avec des gens de confiance, dans un contexte rassurant.

  • Attention aux doses : surtout les premières fois, attendre de connaître les effets sur soi avant de chercher à consommer plus ou plus souvent.
  • Afin de limiter les risques d’infection par le virus de l’hépatite C ou du VIH, en cas d’usage par sniff ou injection, il est impératif de ne pas partager le matériel servant à l’usage (paille, seringue) mais aussi le matériel servant à la préparation.
  • Eviter au mieux le mélange avec d’autres drogues, l’alcool et les médicaments (antidépresseurs, benzodiazépines). Pour l’instant, on ignore tout des interactions de la méphédrone avec les autres substances.
  • Limiter la fréquence de la consommation : la méphédrone provoque une forte envie d’en reprendre, y compris quand on est encore sous l’influence d’une consommation précédente. En re-consommant sans attendre, l’usager augmente les risques de complications