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Vos questions / nos réponsesJe suis sortie avec un drogué, nous avons fait une partie de notre chemin ensemble, même infime, je ne regrette pas.
Nous avons passé de très bons moments entre complicité et Respublica… Non le Respublica n’en fait pas partie, il m’y a amenée pour la saint Valentin, plutôt bof… Il me paraissait parfait mais j’ai vite compris la chose qui nous séparait, je savais que si lui restait comme ça, ça n’allait pas durer. Lorsque lui était amoureux, car il ne l’était plus à la fin, il nous voyait nous installer ensemble en appartement l’année prochaine. Ma mère trouvait que c’était mignon et que c’était une bonne idée, ses parents aussi, mais moi… Moi j’essayais de paraitre contente et de me projeter dans ses idées mais non, je savais que ça ne serait pas bon pour mon année de médecine à cause de cette chose. Un gouffre sans fond et surtout sans issue.
En janvier, lorsqu’il m’a dit qu’il prenait de la MDMA, je ne savais pas vraiment ce que c’était et les dégâts que ça cause, je ne l’avais encore jamais vu sous drogue dure. Mais j’ai vite réalisé l’ampleur du désastre… Nos weekends n’étaient plus que des soirées Respublica avec ses potes ou drogue dure à son appart toujours avec ses potes… vive l’intimité ! Sans oublier que sous cette drogue il perdait toute lucidité et nos conversations tournaient en rond autour du splendide sujet qu’est la drogue et de son émerveillement sur les effets qu’elle lui procurait.
Là n’est pas le pire, il me répétait chaque semaine « le weekend prochain c’est mon dernier, après je fais une pause ». Au lieu de ça, il a commencé à toucher à d’autres drogues. Il s’est mis à les prendre en traces (pour que ça monte plus vite), il a augmenté la quantité (pour qu’il y ai plus d’effets), il a récemment testé la LSD, puis a pris plusieurs trip sur 2 semaines (il me parlait de tester les champignons hallucinogènes et d'autres drogues) … Ses weekends étaient sous le soleil malveillant de la drogue dure et c’est les weekends que je le voyais…
Je ne savais plus quoi faire, il commençait à en prendre plusieurs fois dans la semaine « c’est pas de ma faute quand mes potes m’en ramènent je ne peux pas dire non », j’étais amoureuse d’un drogué.
Alors j’ai commencé à ne plus faire semblant, même si je l’aimais, je ne m’amusais pas, je m’ennuyais à mort autour de drogués. On ne faisait plus rien ensemble, il a raison mais je ne pense pas en être la cause, je me suis comportée comme je suis, je ne suis pas entrée dans son petit monde de drogue, alors tout ce qu’il avait en tête, sa grande passion (passagère je l’espère pour lui) était bien trop différente de la mienne.
Certains me disent que c’est mieux ainsi, que je n’avais rien à faire avec lui, que ce n’est pas un mec bien (mais je l'ai aimé), d’autres (ses potes) penseront que c’est moi le problème, que je suis une fille qui ne savait juste pas s’éclater comme lui, et enfin moi je pense que dès le début, lorsqu’il était amoureux de moi, lorsque je me méfiais encore de l’amour pour être réellement amoureuse, lorsqu’il m’a annoncé qui prenait de la drogue dure (à l’époque il n’en avait pris que 2 fois); j’aurais dû lui poser un ultimatum « moi ou ta drogue », j’aurais dû oser lui en parler, essayer de le convaincre d’arrêter tout ça ! Au lieu de ça je l’ai regardé tomber dans la drogue, sans dire un mot, je l’ai accompagné lorsqu’il se droguait.
Tout ce que j’espère aujourd’hui c’est qu’il arrive à sortir de cette sorte de cercle, même si nous ne sommes plus ensemble. Si un jour il lui arrivait quelque chose à cause de la drogue... je m'en voudrais à mort car j'étais là lors de ses débuts, je m'en veux déjà de ne rien avoir fait...