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« Bonsoir à ceux qui liront ce message, Le bruit du briquet, un premier nuage de fumée épais, une première bouffée...ça y est je me sens assez libéré pour poser quelques mots sur votre site. Site que je découvre ce jour, un jour banal où des questions se posent comme toujours mais aujourd'hui je cherche des réponses, des solutions... J'ai 25 ans, un boulot stable où porter un costume est obligatoire ( inconciemment peut être pour prouver que je maîtrise , que je suis un mec sérieux mais surtout que je gère...). Je fume des joints depuis 7 ans maintenant , j'ai commencé à l' âge de 16 ans de temps en temps car pas facile de s'en proccurer donc qu'en soirée; puis on grandit les contatcs sont plus faciles et pour ma part le mal être grandit. Donc une fois parti de chez moi à 18 ans je me suis mis à fumer tous les jours le soir uniquement pour se donner bonne conscience...encore . Je disais à mes amis je gère j'arrêterai quand je voudrais , regarde je fais des études je m'en sort . Petit à petit tout mon entourage est au courant mais je ne m'en éloigne pas pour autant . Je profite de la vie , enfin j'ai l'impression, vie de couple, bel appartement , bon travail , proches amis de confiance mais lui il est toujours là, sans même s'en apercevoir il fait partie de ma vie et c'est un peu grace à lui que j'en suis là. Ce compagnon de tous les jours dans les moments où ca va mais surtout ceux où ca va pas, celui qui a su , sans juger, apaiser ce passé et les angoisses du futur. L'angoisse monte, trop de questions trop de pression, hop un ptit joint et tout va mieux. 1 puis 2 puis 3 puis... et tout va mieux dans le brouillard, c' est si facile. Pas besoin de parler juste rouler et fumer, il y a bien des gens qui font pire ( c'est que je me dis histoire de déculpabiliser ) je fume juste je fais de mal à personne.. Et là je me pose quelques instants et une amie me met face à mes démons pourquoi ? encore combien de temps ? et si il n'y en avait plus ... impossible il y a tjs une cité pas loin pour s'en proccurer, le danger , la loi on s'en fout dans ces moments là.. jusqu'à ce que la gendarmerie un jour appelle sur le portable car ils ont arrêté votre dealer et qu'il vous convoque au comissariat à la sortie du travail. Mais ce n'est pas quelques photos et empreintes qui nous séparerons , lui qui a toujours était là... D'autres contacts et c'est repartit mais repartit vers quoi ? vers tous ces soirs perchés qui m'empêchent de profiter pleinement d'autres trucs à faire en dehors du milieu professionel. Certains diront mais bouges toi, ok allez ce matin je prends la décision de me bouger mais plus la journée passe et plus l'envie est là de le retrouver dès la sortie du boulot comme pour marquer la fin d'une journée et vivre apaisé dans une autre. Pas possible de dormir si le dernier joint dans le lit n'est pas là, une habitude ? un besoin ? ça dépend des jours mais depuis 7 ans ces 3 trois là ne me quitent pas 1 après le travail, un après manger et un avant de se coucher ( je maitrise...) . et après il y a ceux qui arrivent par excuse aujourd'hui je suis pas bien donc 4 aujourd'hui c'est dimanche donc 5 aujourd'hui j'ai vu un proche sombrer inlassablement dans l'alcool donc 6. Toujours des excuses mais aussi par plaisir car qu'est ce que c'est bon et puis il y a pleins de gens qui fument et qui gèrent mais alors si je gère pourquoi j'arrêtte pas ? pourquoi j'ai les nerfs qui arrivent et l'angoisse quand à 18h j'ai pas allumé le premier joint, pourquoi je peux pas commencer quelque chose sans fumer un ptit joint , pourquoi on me dit que je me rappelle jamais de rien pourquoi j'ai du mal à me concentrer ?? A l'évidence ce compagnon là ne m'avait tout dit ou les bons moments avec lui étaient bien plus forts. Voilà on se dit toujours qu'on gère , qu'on arrête quand on veut mais malgré toute la pseudo maitrise que l'on a sur la fumette , on ne peut pas s'en passer. Malgré tout ça je n'ai pas envi d'arrêter, je ne m'en s'en pas capable, j'ai peur de plus rien avoir dans la boite a shit , peur que le jour où ça va pas il ne soit plus là...et pourquoi se priver d'un plaisir alors qu'en extérieur je mène une vie normale sans trop de problèmes. Je ne me mens pas à moi même , je suis dépendant et bizarement je le dis sans honte alors en gros quoi faire ? Attendre un jour le fameux déclic ? vivre avec et continuer de l'inclure dans les charges du mois comme une évidence ? Ou ouvrir les yeux et se rendre compte que tout ça n'est qu'irréel ... »