Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Témoignages de consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Mon combat

Par Profil supprimé

Bonjour,
J'ai 15 ans.
Je ne souhaites pas divulguer mon prénom pour plusieurs raisons.

En juin 2009,j'ai appris la mort de ma grand-mère.
Fortement chagrinée,j'ai donc essayer de trouver un moyen de me sentir mieux.
J'ai contactée la seule amie que j'avais et on a décidé de passer la soirée ensemble,histoire de se changer les idées.
Je lui ai racontée que je me sentais mal et que j'étais prête à tout pour me sentir mieux.
C'est là qu'elle m'a dit qu'elle connaissait un moyen pour que je me sentes mieux.
J'étais tellement chagrinée que je n'ai pas réfléchit une seconde de ce que cela pouvait être et j'ai acceptée.
Elle m'a donnée de la drogue,de la méthamphétamine pour être plus précise.(elle est droguée elle aussi.)
Cette drogue était sous formes de cristaux.
C'est pour cela qu'on l'appelle "crystal meth" aux Etats-Unis.
J'en ai pris et pendant toute la soirée,j'ai rigolée,je sentais une euphorie et un bien être intense en moi.
Pendant 12 heures au moins,j'étais comme sur un petit nuage.
Je n'arrêtais pas de rigoler,de parler.
Je n'étais pas fatiguée,je n'avais pas faim...j'étais juste HEUREUSE.
Le lendemain matin,je me sentais mal...j'étais fatiguée et c'était tout les effets contraires qui se produisaient cette fois ci.
Je me suis inquiétée mais mon amie m'a dit que c'était normal,que la drogue avait fait son effet et que pour y remédier,il fallait juste que j'en reprennes.
J'en ai repris.
Pareil,je me sentais bien pendant un bon moment bien que cela a duré moins longtemps que la première prise.
Ma meilleure amie est partie le midi et elle m'a donnée un peu de méthamphétamine avant de partir.

Et c'est là que le cauchemar a commencé.
Ma mère ne savait rien.
Je devenais irrascible et violente alors que j'étais douce et gentille avant.
Lorsque je n'avais pas ma dose,j'étais angoissée et je refusais de m'alimenter car je n'avais jamais faim.
J'avais aussi des hallucinations auditives...j'entendais des voix.
J'ai maigris.
Je faisais 48 kilos avant ma prise,et maintenant j'en fais 35.
Parfois,je ne dormais pas pendant trois jours de suite.

Ma mère l'a appris lorsque a découvert au fond de mon tiroir de la poudre blanche.
Elle ne m'a rien dit.
Elle m'a juste frappée et elle ne m'a plus parlée.
Je téléphonais à ma meilleure amie parfois,pour avoir ma dose.
Une fois j'ai vomis...du sang et j'ai commencée à me sentir mal,j'ai fais un petit malaise mais je me suis réveillée et j'ai fais comme si de rien n'étais.
Parfois,lorsque je n'avais plus de drogue,j'essayais de prendre des somnifères et anti dépresseurs histoire de combler le manque.

Vint la rentrée.
Le fait de ne pouvoir se droguer pendant les heures de cours,m'angoissait et je n'apprenais plus rien.
Mes notes baissaient...
Le peu d'argent que je recevais je le laissais de côté pour m'acheter des filtres à cigarettes car parfois je fumais des cigarettes car je cherchais à avoir des sensations d'euphories plus intenses.
Ma mère fut convoquée par mon professeur principal,qui se doutait...
Je ne sais comment cet entretien se passa car je n'étais pas présente et ma mère ne m'a rien dit.

J'ai été virée de cours,car je m'endormais en classe. (quand les effets de la drogue ont pris fin,une grande fatigue se fait sentir.)
Encore plus depressive qu'avant,j'augmentais ma consommation de jour en jour.
J'écrivais des poèmes car au fond de moi je savais que j'allais mourir et je voulais que ma mère voient ce que je ressentaus réellement lors de mon addiction.

Le temps passe,noel approche,je m'engueule avec ma meilleure amie et perd tout contact.
C'est la fin pour moi...,car c'est par le biais de cette amie que je recevais ma drogue et là...je savais que je ne pourrais plus en avoir.
Je pris donc le peu de drogue qui me restait...en profitant car je savais que ce serait le dernière fois que j'en prendrais.

Aujourd'hui,j'ai arrêtée depuis le mois de décembre.
Ce fut difficile...j'ai due arrêttée moi même sans aucune aide.
Et je n'en voulais pas d'ailleurs car je savais que j'étais capable de le faire.
Je ne me sens pas mieux,je suis toujours dépressive et à chaque coup de blues,je suis tentée d'en reprendre.
J'ai perdue mes amies,ma fierté,ma joie de vivre...mais pas la vie.

A un moment de la vie il faut choisir,soit prendre la direction du droit chemin,soit continuer à subsister dans la galère,car quand on est en bas,personne ne vous tend la main pour remonter : c'est alors un combat qu'il faut mener tout seul.
Et ce combat je l'ai gagné.

Merci de m'avoir lue.

Déposez votre témoignage

Retour à la liste