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Vos questions / nos réponsesJe consomme de la coke quasi quotidiennement.
Au début (il y a 10 mois) c'était plutôt un gramme pour une semaine voire une dizaine de jours. Et puis j'en ai pris en plus grande quantité jusqu'à 1 gramme pour deux jours, voire un jour dans certains cas plutôt rare, mais de plus en plus fréquent sur la fin. Je prenais parfois de la MDMA avec ou sans.
J'ai fait des pauses parfois de trois semaines, deux fois un mois complet, une semaine par-ci par-là. Mais bien que contente d'arrêter sans trop de difficulté, dès que j'avais un peu d'argent ou trop de travail (je cherchais la performance) j'y retournais.
Au début, ça m'amusait plus qu'autre chose, je trouve la prise ludique et les premiers effets agréables. Et puis finalement est venu le moment où j'en prenais sans en avoir envie réellement, juste parce que j'en avais. J'ai eu des descentes très difficiles où je devenais très parano et où je culpabilisais beaucoup. Car je consommais seule en cachette, par honte et peur de décevoir.
Mais j'ai 30 ans dans quelques jours et je me dis que je veux marquer le coup en arrêtant définitivement. Je me fais un tatouage en plus dans quelques jours, je me dis que ça sera ma cicatrice et la marque qui clôture cette période. J'écris beaucoup sur la drogue aussi ça m'aide à poser des mots et y voir plus clair, à prendre du recul.
Je suis alcoolique, mais sobre depuis déjà un an et demi. Et j'ai fait un premier tatouage pour marquer cette étape. Je le regarde et j'en suis fière.
Je suis forte, je sais que je le peux. Alors hier je me suis dit à haute voix pour la première fois, en me regardant droit dans les yeux dans le miroir de la salle de bain : "Ceci est mon dernier pochon de c, je vais en profiter, sans culpabiliser et ensuite ce sera la fin." J'ai promis à mon chat aussi que j'arrêtais. Il a dit en me regardant "Mewo".
J'ai essayé plusieurs fois d'arrêter, mais sans y croire. Cette fois je visualise ce que je fais. Je visualise le fait de m'en débarrasser. Je me sens prête même si je me doute que la c va tenter encore une fois de m'appeler. J'ai supprimé et bloqué les numéros des dealers. Il me reste une trace, ce sera la dernière, je vais savourer et dire adieu à ce secret qui me pèse, ce fardeau.
Vous pouvez, quand vous avez un déclic, que vous vous sentez prêt.e, à stopper. Faites-vous aider si vous le pouvez. Moi je suis un peu seule, car j'ai gardé ce secret. J'ai mon chat, et une amie qui habite loin qui sait. Je lui ai dit ce que je viens de vous écrire. Comme ça, je ne veux décevoir ni moi-même, ni mon chat (rigolez si vous voulez) ni mon amie à qui je ne peux pas mentir.
Merci à vous et courage, vous le pouvez, il faut se sentir prêt.e.