Bonsoir. Je tiens à écrire ce témoignage afin d'aider les autres à ne pas faire l'erreur que j'ai commise. J'ai 15 ans et je suis addict au cannabis. En réalité, tout s'est déroulé très rapidement. Il y a un an, je fumais mon premier joint, j'étais en classe de 3ème. C'est devenu tout de suite quelque chose d'indispensable en soirée, j'aimais beaucoup en abuser pour me faire remarquer. Les envies de fumer commençaient à se déclarer pendant mes journées de cours, avant le sommeil. Je n'ai jamais été quelqu'un d'aisé, je vis en utilisant le minimum. Pour se procurer du cannabis, c'était vraiment occasionnel. Pourtant je commençais à fumer tous les jours, il faut dire que mes amis étaient très généreux. J'ai passé mes vacances d'été à fumer, j'allais m'en procurer avec l'argent de poche que ma mère me donnait. Tout partait dans ça, aucune exception. Le cannabis était devenu la chose la plus importante de ma vie et personne ne pouvait changer ça. J'ai entamé ma rentrée de seconde dans un lycée ou tout le monde fume, ce qui ne m'aide pas du tout. Aujourd'hui je carbure à une dizaine de joints par jours, ce qui fait beaucoup quand on a pas de conso perso très souvent. Le cannabis m'a totalement changé, je parle aux gens seulement pour savoir si ils n'ont pas de spliff à dépanner. Je suis très nerveux le matin que je n'ai pas ma dose dès le réveil et ma mère subit mes nerfs. J'ai deux grands frères qui savent que je fume, mais je préfère régler ce problème seul et ne pas les inquiéter. C'est quelque chose d'unique que de fumer du cannabis, personne ne peut le nier. Cette sensation lorsqu'on écoute de la musique, l'impression de tout ressentir. À vrai dire, j'ai même du mal à savourer mes joints désormais car j'ai du mal à me défoncer. J'attends simplement une sensation de vide, car il y a des choses que je souhaite fuir. Je ne pense pas avoir le besoin de les évoquer. Le cannabis est une vraie merde, rien que de penser à arrêter ça me rend fou. Qu'est-ce que je vais devenir ? Je n'en sais rien. Mais toi, si tu ne fumes pas ou bien seulement occasionnellement, ne viens pas compléter le tableau des malheureux qui essaient de fuir à cette merde.
Je souhaite un bon courage à tout ceux qui souhaitent arrêter. Quand à ceux qui tombent dans l'excès, réveillez-vous immédiatement et pas demain !