Bonjour à tous,

Je viens apporter un témoignage à tous ceux qui pensent encore que le cannabis est une solution pour s'éclater, s'évader ou tous simplement parce que la vie est rose grâce à lui.

Ce témoignage est pour vous raconter mon périple, je ne le fais pas pour la rédemption, mais parce que je me suis rendu compte que celui-ci m'avait plutôt gâché la vie.

Je sais que bien évidement que je pouvais choisir, mais tout doucement il a envahi ma vie.
Et au final j'en étais esclave.

Beaucoup de mon entourage ont un autre avis là-dessus, certains fument constamment et d'autres occasionnellement.

Le point d'entrée pour moi à été l'adolescence. Le malaise, les ennuis, et cette fameuse crise d'ado où l'ont voit tout noir.

Je ne cherche pas à être plaint, mais j'ai constaté !
Constaté que finalement ça m'a rendu égoïste, parano et mytho envers moi même.

On nous dit que c'est une drogue douce et que les effets comparés à des drogues plus fortes sont minimes.
Hélas non ! Je ne fait ni partie d'un groupe qui milite contre, ni partie du gouvernement, OMS etc,
Je ne suis qu'une simple personne, qui choisit de partager son expérience houleuse avec le cannabis.

Comme je le citais plus haut, ma crise d'ado et ce malaise ont mal été gérés. Je ne peux pas en vouloir à mes proches, mais les engrenages de la vie et mon caractère ont toujours fait en sorte de prendre ce chemin de la facilité.

Voici ma descente et ce que je suis devenu :
- Déjà je me suis dé-sociabilisé, en repoussant les gens et étant persuader d'avoir raison sur tout, et me disant que si tu n'étais pas de mon avis, et bien tu était le mouton qui fait comme tous le monde.
Résultat je me suis souvent retrouvé seul avec ma fumette.

- Ça ma rendu parano, et d'une petite colline j'en ai fait une montagne.
Résultat aujourd'hui je me bats encore contre cela.
- Mon humour est devenu noir cynique et violent, et pour le faire taire la fumette m'appelait pour apaiser tout cela.

- Je suis devenu anxieux, maniaque et je voulais tout contrôler, ne laissant plus me surprendre par la vie.

- Dans mes relations amoureuses, là ça à été la catastrophe, j'ai eu de longue histoire, mais encore trop léger, j'ai choisi des personnes qui ne me correspondaient pas.
Je me suis persuadé que c'était des femmes avec qui je faisais ma vie et en les découvrant c'était la douche froide.
Encore une fois je me retrouvais dos au mur, et comme je n'avais plus confiance en moi je restais jusqu’à temps qu'elle se lasse.
La conséquence, c'est que du coup elle me quittaient et à la lecture de ci dessus vous comprendrez que je m'enlisais dans un schéma de dépression.
Une dépression qui enfin de compte me faisait arrêter un temps.
Mais hélas en me faisant suivre par des médecins, tout ce que je retrouvais c'était des anxiolytiques qui ne me faisaient plus réfléchir. Je détestais cela, j'ai donc encore trouvé un autre moyen par l'alcool. Choses que j’arrêtais assez rapidement parce que ça me rend malade et quand je bois je suis stupide.
N'ayant pas le courage d'affronter et détestant affronter la réalité, je retombais dans la fumette.
Ainsi de suite pendant 27 ans.

Les autres complications, c'est que je n'étais plus terre à terre, je ne retenais plus ce que je disais quelques heures avant, et les personnes qui m'écoutaient trouvaient plusieurs incohérences dans ce que je me disais.
Leurs déductions étaient que je "mytonnais" et la plupart m'ont fuit, et avec du recul, je me dit que c'est normal.

Le pire dans tout cela c'est que sur les derniers temps j'ai eu la présence d'esprit de me rendre compte de tout cela, une personnes m'a aidée à avoir le déclic.
Elle m'a permis de me relever et d'affronter, les efforts que j'ai fait jusqu’à présent ont été extrêmement difficiles, car j'ai choisi de ne pas refaire le même schéma. Aujourd'hui les choses s'arrangent et j’apprends à vivre avec les choses simples de la vie.
Je n'ai plus de substitut, juste ma volonté, ma poignée de potes, et mon psy.

Il y a beaucoup de bas, je fais des choix inverses que j'avais pris sous influence de cette défonce.
C'est claire que c'est plat, mais en attendant je commence à moins me poser de questions.

Je suis un gamin des cités du 93, mais surtout que la plus part du temps je ne me fournissais pas dans ces lieux, mais que c'était dans les beaux quartiers, et généralement par des gens qui étaient en costume cravate. Et oui comme quoi les apparences sont trompeuses.

Je vais alors m’arrêter là et j'espère que ça pourra vous aider à ne pas tomber dedans.
Je pourrais aussi vous répondre sur les pourquoi du comment, si vous en avez besoin.

J'ai été longtemps militant de la légalisation, et aujourd'hui je ne le suis plus. Car même si vous vous dites que vous êtes fort, alors regardez-vous dans une glace, et commencez à cogiter sur ce qu'est devenue votre vie, vous vous rendrez compte alors qu'elle ne fait que tourner autour de ça.
De mon coté je me préfère maintenant.

Merci de m'avoir lu.