Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Sevrage heroine

Par Profil supprimé

11 réponses


Profil supprimé - 25/11/2016 à 16h33

Bonjour,

Je suis professeur. Un élève de première a souhaité me parler avant un cours pour me dire qu'il avait arrêté de consommer de l'héroïne il y a plusieurs semaines (ou mois... j'ai oublié). Je le trouvais fatigué depuis un certain temps et je l'ai vu fondre en larmes à la sortie d'un cours (j'ignorais alors sa situation). Aujourd'hui, il semblait extrêmement angoissé, transpirait, tremblait et avait les yeux rouges. Je pense qu'il souffre énormément. Je me sens désemparée d'autant plus qu'il n'a pas souhaité aller à l'infirmerie par crainte que les membres de la communauté éducative ne l'apprennent et ne le jugent. L'infirmière a été mise au courant par une collègue à laquelle il avait fait la même révélation.
Combien de temps dure le sevrage ? Peut-on ressentir de tels symptômes plusieurs semaines (voire plusieurs mois) après l'arrêt ?
Dans ma position que puis-je faire pour l'aider ?

Bien cordialement à tous,

IMCT

Moderateur - 07/12/2016 à 17h13

Bonjour mand,

Les symptômes du sevrage à l'héroïne ne durent normalement qu'une semaine environ. Cependant des symptômes tels que de la transpiration, un sentiment de malaise ou d'angoisse peuvent traduire un état de manque. Les yeux rouges évoquent habituellement un usage de cannabis. Cependant le manque d'héroïne provoque un larmoiement qui peut aussi irriter l’œil et provoquer des rougeurs. Il est possible qu'il y ait eu d'autres consommations d'opiacés depuis son arrêt supposé.

Il s'est confié à vous parce qu'il vous fait confiance. S'il faut essayer de garder ce lien de confiance, vous êtes confronté aussi à certaines responsabilités en tant que professeur. Notamment vous ne pourrez pas garder éternellement ce secret pour vous et l'équipe éducative puis les parents (si cela est opportun) devront être mis au courant.

Vous devez essayer de l'amener à se faire aider car ce n'est pas vous qui pouvez le faire et il a besoin d'aide. Les aides confidentielles et bienveillantes existent et vous en trouverez une description rapide ci-dessous. Dans le cadre scolaire qui est le vôtre peut-être pourriez-vous d'abord discuter avec l'infirmière pour connaître les ressources locales vers lesquelles l'orienter. Discutez-en avec lui autant de fois que possible et nécessaire mais expliquez-lui vos obligations et que vous serez obligé d'en parler à des tiers. Votre établissement scolaire a d'ailleurs peut-être un "protocole" et des interlocuteurs repérés en cas de difficultés de cette sorte avec un élève. Tournez-vous vers eux en premier lieu. Il existe aussi des recommandations de l’Éducation nationale pour répondre à ce genre de situation.

En France ce sont les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) (pour les jeunes jusqu'à 25 ans) et les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) dans lesquels il est possible de trouver une aide gratuite et des conseils. Les équipes sont pluridisciplinaires et ce qui s'y passe reste confidentiel. Pour trouver la CJC ou le CSAPA le plus proche vous pouvez utiliser notre rubrique "adresses utiles" : http://www.drogues-info-service.fr/Adresses-utiles

Cordialement,

le modérateur.

Répondre au fil Retour