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Vos questions / nos réponsesBonjour,
Je viens ici m’exprimer car il m’en est impossible dans la vie de tous les jours.
Je suis quelqu’un de très bien inséré dans la vie sociale, je suis un sportif, j’ai une copine etc…
Il a y’a 2/3 semaines de cela j’ai découvert l’extasy et la 3MMC et puis… boum.
En une semaine j’ai du consommer 3 cachets d’exta et 3g de 3mmc, malheureusement j’ai eu des relations sexuelles avec quelqu’un dont je ne souhaitais pas (je ne peux m’en vouloir qu’à moi même).
Mais cela me ronge, cela me tue, je ne peux en parler à personne et je garde cela pour moi. J’ai tout arrêté, ça n’a duré qu’une semaine mais c’était très intense. Je m’en veux terriblement, par rapport à moi et mon entourage. Comment faire pour me pardonner ? J’ai de plus en plus de mal à travailler car ces pensées m’envahissent, elles me rongent de l’intérieur.
Comment faire pour m’en sortir ? Devrais-je l’accepter ? L’oublier ? En parler ?
Je suis perdu, personne dans mon entourage n’a déjà pris de drogue, personne s’imagine que je puisse en prendre.
Merci de m’avoir lu et merci pour vos réponses…
Bonjour,
Avoir fait ces expériences n'a rien de honteux ni de grave pour toi. Tu as découvert des choses, qui font partie des plus intenses qu'on puisse vivre. Tu as bien fait de tout arrêter, n'en doute pas, mais tu n'as pas à en avoir honte. Le rapport que tu as subi n'est pas ''mérité'', les dangers de la drogue incluent un brouillard dans ton consentement et celui des autres, ce qui fait que la combinaison des sujets sexe et drogue sont toujours une chose délicate. Je t'invite fortement à consulter un psychologue pour lui parler de cet événement, qui peut être plus que traumatisant, au même titre qu'un viol. Je ne peux te conseiller par rapport à ton entourage, tout le monde et tous les groupes sociaux pouvant réagir différemment. J'encourage cependant la transparence. Pour ta consommation, accepte. Tout le monde a besoin de vivre des choses, parfois ça se passe comme ça, ça ne fait pas de toi ''un drogué'' ou ''une mauvaise personne''. Tu serait sincèrement choqué.e du nombre de personnes que tu croises qui sont sous cocaïne ou autre, en toute impunité, ce qui les opposent totalement à toi.
Les doses que tu as consommées sont grosses à la fois pour un débutant et pour l'espace d'une semaine, mais rien de grave tant que ça ne se reproduit pas. Si la tentation revient et qu'elle est trop forte, surtout fait attention aux dosages, et surtout à bien espacer CHACUNE tes prises de mdma à six semaines MINIMUM. j'espère que tu ne recommenceras plus, mais la tentation sera toujours là donc tiens toi au minimum à ça. Ça te suivra désormais, c'est une expérience que tu as vécue, mais ça n'a rien de grave, ne lutte pas contre.
À ta disposition pour toute autre question ou angoisse, on peut même échanger en privé si besoin.
Courage pour tes difficultés,
Jlu
Bonjour SanTro,
C'est fou mais j'ai exprès créer un compte pour pouvoir vous répondre, car votre détresse est vraiment palpable.
Tout d'abord je tiens à vous dire que le fait de s'en vouloir, et/ou de culpabiliser, quand il s'agit de consommation, c'est le meilleur moyen de replonger.
Le mieux c'est d'accepter la situation, et si on souhaite faire changer les choses, le faire par étape.
Je vais vite vous expliquer mon parcours, histoire que vous voyez d'où me viennent les conseils que je vous fait ici : j'ai consommé de longues années (de mes 20 à 30ans de façon "addictive" cad quasiment tous les jours) et par la suite, après avoir réussi à arrêter une 1ere fois les drogues et mon traitement de substitution, et j'ai replonger, et plus profondément 1 année plus tard à 21 ans).
Je n'ai réussi à arrêter complètement qu'en faisant appel à un CSAPA, où j'ai pu voir une psychologue, en plus d'y recevoir à nouveau, un traitement de substitution.
Et grâce à mes rdv avec ma psychologue, j'ai compris pourquoi j'ai commencé, et aussi que je souffrais d'addiction. Que mes difficultés d'arrêter et ma rechute, n'étaient pas un manque de motivation, ni un signe que je suis responsable, ni que c'était un état immuable. L'addiction est une maladie, au même titre que le diabète (que certaines personnes déclarent après avoir consommé beaucoup de sucre, pourtant on ne se voit pas juger les diabétiques de ce "genre".
Et de ce que j'ai cru comprendre de vous en lisant ces quelques lignes, c'est que vous avez un terrain propice à l'addiction aux amphétamines et ses dérivés. Sachez que vous n'y pouvez rien, ce n'est pas votre faute.
Ce que vous pouvez faire, c'est donc faire appel à un CSAPA, ou au service d'addicto du CHU le plus proche de chez vous (car les rdv sont souvent disponibles que quelques jours ou semaine plus tard, voir mois selon les régions, car l'addicto n'intéresse pas forcément beaucoup les nouveaux médecins etc).
De là demandez un rdv avec un ou une psychologue, qui vous permettra de sortir tout ce que vous avez sur le cœur, et ne pouvez pas partager avec vos proches, et cela, sans risquer d'être jugé, ou de vous sentir jugé. Et si le feeling ne passe pas forcément avec le premier praticien/la première praticienne, n'hésitez pas à en changer, car même sans jugement, on ne s'entend pas de la même manière avec tout le monde).
Ça c'était pour la partie conso, pour parer au plus pressé.
Concernant la culpabilité ressentie, même si vous avez réussi à vous arrêter (et félicitations pour ça), vous en vouloir ne fera que vous donner envie de reconsommer pour oublier, même si ce n'est que quelques heures).
Acceptez vôtre faux pas, mais sachez qu'il ne vous définit pas.
Cela ne veut pas dire que vous êtes une mauvaise personne, ou que vos sentiments pour votre compagne doivent être remis en question.
Et vos craving sont normaux, car le manque des amphétamines etc, est psychologique plus que physique. Du coup on y pense beaucoup plus que pour certains autres produits.
Mais là encore, allez y par étape. Y penser ne veux pas dire passer à la conso, et sachez que le temps permet d'avoir de moins en moins de cravings, et si on en a, déterminer ce qui en est le trigger, permet de savoir se dire non, car on sait d'où vient l'envie.
Quand ça devient trop difficile de lutter, faites quelque chose qui vous fait plaisir. Mangez qqch de réconfortant pour vous, faites du sport, allez au cinéma, lancez vous dans un projet qui vous détend.
J'espère avoir pu vous apporter quelques réponses ou astuces utiles.
Prenez soin de vous.
Bonjour SanTro
Déjà merci pour ton partage d'expérience.
Je n'aurai pas la prétention de pouvoir t'apporter une solution miracle mais simplement mon regard bienveillant et peut-être des pistes de reflexion que j'ai pu avoir ou entendre autour de moi.
Je n'ai jamais pris de 3mmc mais exta beaucoup ainsi que tout un tas d'autres drogues dans une démarche d'expérimentation, de découverte mais parfois dans des proportions abusées (3-4 taz tous les soirs pendant plus d'une semaine, 2 drogues par soir minimum par soirée..)
Le sentiment de culpabilité quand tu prends de la drogue et que tu ne peux pas en parler autour de toi est complètement normal, et en plus
la redescente d'exta est bien connue pour faire broyer du noir... parler de ce que tu ressens à une personne neutre pourrais sûrement t'aider à y voir plus clair !
Essaye d'en discuter avec des gens dans des situations similaires, avec un addictologue dans un CSAPA ou autre (consultation gratuite et annonyme) ça pourrait te rassurer.
Un ami était tombé dans les Taz super vite et avait les mêmes impressions que toi, il a été voir un addictologue, a réussi à en parler à sa copine et en peu de temps tout s'est calmé et il a pu reprendre des drogues sans s'en vouloir !
En tous cas je te souhaite de trouver tes réponses et d'ici là de ne pas trop ruminer ..!
Bon courage !
Merci pour toutes les réponses, cela me permet de prendre du recul, de comprendre et donc de me soulager.
Je suivrai les conseils à la lettre mais rien que de lire les reponses est une ENORME aide, cela me permet de ne (presque) plus culpabiliser et de reprendre un train de vie normal. Je ne pensais pas que cela m’aiderait autant.
Merci beaucoup, je vous souhaites tout le bonheur du Monde.
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