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Salut à tous. Je poste pour la 1ere fois sur ce site bien que je ne sois pas du tout d'accord avec certains principes de diabolisation de la drogue, de fuite en avant en collant tout sur le dos de la drogue afin d'éviter d'assumer ses choix et ses erreurs... Bref c'est pas le sujet. Je suis un consommateur de morphine et de cannabis, beaucoup plus de morphine vu que je suis dépendant, mais je dois dire une chose : le fait que je vis mal ma dépendance est du surtout aux règles (lois en vigueur, gardes à vue, passage au dépôt...) et à la culpabilité qu'on nous oblige presque à ressentir quand on consomme en mode décomplexé. On pense que c'est mal parce qu'on nous dit que c'est mal et pas l'inverse. Les ruptures avec le monde alentour se seraient peut être bien faites quand même sans la drogue, corrélation n'implique pas causalité. Mais parfois les gens ont besoin d'un bouc émissaire pour ne pas se remettre en question alors quand on a un fiston qui passe son temps au pieu (ou devant internet) à fumer des joints, c'est plus facile de dire "c'est la faute au shit" que de se dire qu'on a merdé quelque part et que si rupture de communication il y a eu à un moment c'est peut-être bien de sa faute aussi...
Pour ce qui est des sites de consommateurs, le danger n'est pas dans l'information et dans les témoignages. Je ne vois pas comment ça pourrait être dangereux de dire la vérité, et/ou de témoigner sur ses propres expériences. Les enfants peuvent aussi choisir ce qu'ils vont lire, c'est aussi une question d'éducation, internet c'est pas super différent de la vie, ou même de la télévision vis à vis des gosses.
Brèfle moi j'ai pas de gosses. C'est pas le souci. Mais si j'en avais, je ne lui interdirait rien, et je dis bien rien. Pourquoi ? Parce que j'ai personnellement toujours bravé l'interdit étant petit, et plus vieux, idem. Par contre dialoguer réellement avec ses enfants. Je vais vous dire une des raisons qui font que les enfants ont beaucoup de mal à parler avec leurs parents de leurs expériences : ils ont honte, ou ils croient que ces parents vont être choqués, ne pas comprendre. Pour comprendre faut être ouvert, et si on établi dès le départ avec ses enfants non pas un climat de répression/punition, "si tu fais ça je te tape sur les doigts", mais une relation d'égalE à égalE, je pense que toutes les expériences que l'enfant va de toutes façons et quoi qu'il arrive, être amené à faire, ben il aura bien moins de mal à en parler avec ses parents, surtout s'il sait qu'une fois la vérité dite il ne sera pas "puni", ni jugé, ni condamné.
Rappelez vous que vous avez été aussi des enfants des adolescents, que vous aussi avez fait des expériences diverses et parfois stupides (comme par exemple montrer son sexe à un autre gamin, ou bien se masturber (seul ou en groupe) je ne sais pas moi, depuis fumer une cigarette en cachette, jusqu'à prendre un acide en teuf, etc... on peut prendre énormément d'exemples), et qu'à ce moment là vous aviez pas vraiment envie d'en parler à vos parents, mais que d'en parler à un autre ado/enfant du même âge c'était déjà moins traumatisant...
Pour en revenir à la drogue, un monde sans drogue ça n'existe pas. Pourquoi chercher à combattre ce que certains appellent un fléau, alors qu'on est tous attiré un jour ou l'autre vers ceci ou cela, ne serait-ce que par curiosité ? Et de dire que les drogues tuent, c'est stupide ça, car pour qu'une drogue tue, il faut qu'un être humain ait choisit (à part dans le cas exceptionnel d'une prise forcée, je parle pas de viol - parce qu'une prise forcée est un viol en quelques sortes) de consommer cette drogue... Les drogues (j'aime pas dire "la" drogue, ça englobe toutes les drogues dans le même panier, et c'est stupide d'après moi) ne sont pas des fléaux, les fléaux sont le résultat de ce qu'on en fait, et la diabolisation, la dramatisation (on choisit sa réaction hein... on peut être offusqué et se fermer comme une huître ou prendre les choses avec un peu de recul, et choisir l'ouverture d'esprit et le dialogue) participent à la fabrication de ces fléaux. Les lois et la sévérité quant aux consommations participent aussi à ça. Quand il s'agit de son enfant, c'est pas pareil irez-vous me dire ? Ben justement si, car la drogue, on est tous amené à y toucher un jour ou l'autre (on peut aussi choisir de pas le faire) alors c'est pas la fin du monde quand ce jour arrive, faut essayer de préparer son môme pour ça. Des familles brisées ? Les drogues ont bon dos... Je répète qu'on choisit ses réactions. On peut choisir de réagir violemment, épidermiquement si je puis dire, et entonner cette brisure à cause de cette réaction injustifiée, ou choisir de comprendre (qui ne veut pas dire accepter mais comprendre est un bon début) et d'accompagner son gosse le long de ses expériences. Tu lui interdit strictement de recommencer ? La brisure peut aussi prendre cette forme car c'est la meilleure manière pour qu'il le fasse dorénavant en cachette, et que plusieurs mois/années plus tard tu tombes des nues en apprenant que tout ce temps il t'a menti. Là tu comprends pourquoi il te parlait plus : pas à cause de la drogue mais à cause de ta réaction violente/de refus/de rejet...
Grand débat.
Profil supprimé jeudi 03 novembre 2011 00:23:43