Bonjour

Mon premier souvenir avec le cannabis, j'ai 5 ans, mon frère me pète une soufflette histoire que je m'endorme et arrête de matter ce qu'il fait avec sa copine. Mon lit était dans sa chambre à l'époque.

Premier joint en 3ème, avec soufflette aussi. Je rentre chez moi et là ô miracle je ne ressens plus de colère quand mon père m'appelle en gueulant, comme toujours.

Puis un an sans fumer, Jusqu'à la fête de la musique, où je tombe sur un pote qui fume. Allez hop, une indienne.

Très vite je ne pense qu'à ça. En cours j'ai l'odeur qui revient en flash, comme s'il y en avait.

Mal dans ma peau, je ne dis rien quand je chute lourdement de moto. Je serre les dents, je prends sur moi.

L'accident est clairement une conduite à risque, et, avec le recul, je pense que le cannabis n'y est pas pour rien. Même si ma consommation à cette période est exceptionnelle et infime. On est pas tous égaux.

Puis je sombre littéralement. Mon frère me fait fumer et certains potes aussi.

Ça fait 30 ans et j'arrive pas à arrêter cette merde.

De 15~20 pétard et 10~15 clopes par jour, j'arrive à arrêter la clope grace à addictologue et patch nicotine. Je descend progressivement à 3~4 joints par jour.

Au début du mois je dis j'arrête c'est fini, je termine ce que j'ai et basta

Dernier pétard le 2 juin. J'ai tenu une semaine avant de reprendre un 20 balles. Merci snapchat. Et depuis une semaine je suis entre un et trois par jour. J'arrive pas à supprimer ce dernier beuz.

Je me suis mis à la salle de sport, à la méditation, je sors ma chienne au moins une heure. Et toujours cette envie, cette habitude.

On m'a diagnostiqué fibromyalgie, Tdah avec hyperactivite, trouble bipolaire et personnalité borderline.

Je suis convaincu que le cannabis est en grande partie responsable de mon état de santé mentale. Arrêter n'est pas une option, c'est le début de la solution.

Je me suis complètement isolé, je ne vois personne. Je n'ai goût à rien et l'envie d'en finir est persistante.

Ma psychiatre vient d'adapter le traitement en ajoutant du lamictal au traitement en cours, à savoir, tercian, seresta, quetiapine.

J'ai l'impression d'un léger mieux.

La peur du gendarme se rajoute aux raisons d'arrêter. Ils sont partout, ma voiture n'a pas de contrôle technique, des frais à faire avant de le passer.

Je me dis, 8 jours de sevrage, quelques frais sur l'auto, et je peux conduire sereinement. Ce qui n'est pas le cas depuis 20 ans que je roule après avoir consommé.

On dit drogue douce. Mais que le sevrage est dur...