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Vos questions / nos réponsesBonjour tout le monde,
Je viens de créer ce profil parce que j'ai senti le besoin d'exterioriser mes sentiments et partager avec vous mon expérience avec cette substance, peut-être que je me sentirais un peu mieux.
Je suis médecin (oui ça pourrait choquer quelques uns), j'ai développé une névralgie cervicale idiopathique durant mes années d'études alors j'ai suivi le chemin de l'automédication, j'ai commencé de prendre du Nodol à raison de 3cp/j (tout en ayant parfaitemnt conscience des effets de la codeine, contrairement à plusieurs "victimes" alors j'alternais entre des périodes de prise et des périodes d'arrêt au début, sauf que les choses ont pris une autre tournure, sachant que je ne trouvais aucun problème à m'en procurer, au fait je n'arrivais plus à contrôler mes prises et je me suis retrouvé à 300-500mg de codéine par jour sans oublier le paracetamol pendant plus de 5 ans.
Récemment, j'ai commencé à développer une certaine forme de trouble dissociatif d'identité, au fait quand mon corps est dans le besoin je ne pense qu'à prendre mes cachets tout en essayant de me convaincre que je suis loin des seuils de toxicité, et dès la prise je commence à culpabiliser et planifier mon sevrage, un cercle vicieux quotidien.
J'ai essayé plusieurs fois un sevrage progressif j'ai même essayé d'arrêter brutalement mais en vain, je finis toujours par craquer vu que je n'ai jamais osé sollicité l'aide de quiconque, que ça soit ma conjointe ou mes confrères, peut-être par crainte de jugement d'autrui.
Donc voilà, au terme de mon témoignage, je dis à toute personne souffrant en silence, parlez-en, vous n'êtes pas seul, j'aimerais moi aussi trouver le courage pour le faire et enfin tourner la page.
Cordialement à vous, je prie pour vous.
Bonjour!
J’espère que vous serez courageux pour parler et être entendu par une oreille bienveillante.
Je suis sous morphine depuis 2 ans , matin, midi et soir car j’ai une triple hernie discale . Je ne pouvais plus marcher , on a tenté toutes les préconisations , traitements … j’ai fait une rééducation mais je dois être opérée … je refuse : l’opération comporte des risques non négligeables pour que je reste handicapée… j’ai repris le travail mais je ne conduis plus . Je suis prisonnière de mon corps , je dépends de la morphine . Mon entourage ne comprend pas que je choisisse selon eux la solution de facilité . Pour eux je suis une droguée… je ne veux plus aborder le thème car on tombe de suite dans les clichés , les phrases vides de sens. Les personnes même la famille jugent… « tu te complais dans cette situation » … j’ai juste peur de finir en fauteuil roulant … j’ai perdu mon indépendance, j’ai dû faire le deuil de beaucoup de choses tant au niveau professionnel que personnel… Aujourd’hui , j’ai très mal supporté la réaction de mon mari qui n’était pas enthousiaste à l’idée de m’emmener chez le coiffeur . Je peux le comprendre … mais moi? J’ai toujours tout fait toute seule . Je veux retrouver mon indépendance ..je vis dans un endroit où le transport public est très mal desservi et je fatigue beaucoup trop vite … je ne peux pas parler de mes craintes sans subir de pressions ou de jugements…
J’espère sincèrement que de votre côté , vous trouverez une solution.
Cordialement , que l’univers entende nos prières .
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