Profil supprimé - 21/10/2011 à 08h14

Bonjour !

Vous avez tout à fait raison de ne pas le mettre à la porte - déjà, c'est un mineur !! et ensuite, cela ne va rien arranger.
Y a t il d'autres problèmes - comportements, scolarité - est-il suivi par un psy ?
Je ne peux m'empêcher de penser - cela n'engage que moi - que les médicaments sont une solution "temporaire", pour apporter un mieux etre de suite, mais qu'une thérapie est nécessaire pour soigner l'âme de façon plus durable et profonde.

En tous cas, vous avez raison de vous battre pour votre fils.

bonne journée
bluenaranja

Profil supprimé - 21/10/2011 à 18h53

merci pour votre réponse, il prend un traitement depuis 2 ans pour les angoisses et la phobie scolaire, maintenant il est au lycée, il fume, se drogue et deal, il voyait une psy, mais pour l'instant, il ne veut pas la voir.
je parle souvent avec lui,le dialogue n'ai pas fermé, mais il ne veut pas comprendre qu'il faut qu'il arête et que je peux l'aider. il a des copains qui font les mêmes choses que lui et voit pas pourquoi il arrêterait.je me sent épuisée, et si seule face à tout ca.

Profil supprimé - 31/10/2011 à 14h19

Bonjour,

J'ai moins posté cette semaine, histoire de prendre du recul - et de profiter du fiston pendant les vacances !
Parce que toutes vos histoires, nos histoires, me touche, et je pense que mes réponses seront plus constructives si j'ai un minimum de recul.

Et parler ici, de nos expériences, m'a beaucoup apporté, aussi j'avais besoin de "digérer" tout ça à l'écart, pour mieux revenir !

Le point super positif, c'est quand même que ton fils a réussi à vaincre sa phobie scolaire et à retourner au lycée !!

Est ce que tu sais pourquoi il ne veut plus voir sa psy ? Parce qu'il ne se passait rien ou parce qu'il se passait trop de choses, et que c'était dur pour lui de gérer ?

Est ce qu'une thérapie familiale serait envisageable ? Une autre approche ? Au moins toi et lui, et bien sûr son père s'il le désire ?
Parler tous ensemble avec le psy de temps en temps ? Pour lui transmettre le message que vous êtes tous prêts à l'aider, même si c'est dur.
Pas juste tu vas voir ton psy parce que tu as un problème, mais allons chez le psy ensemble voir si nous trouvons d'autres moyens de communiquer ?

Ensuite, pour avoir beaucoup consommé et fréquenté ce milieu, ce n'est pas parce que ton fils fume qu'il va obligatoirement passer aux drogues dures.
Il fume et deale de grosses quantités, pour se faire de l'argent, ou c'est plus du dépannage entre copains ?

C'est peut être plus une attitude, un rôle qu'il endosse pour être "quelqu'un" aux yeux des autres lycéens.
Le piège, c'est d'endosser si bien ce rôle et de se perdre soi même.

courage
bluenaranja

Profil supprimé - 23/11/2011 à 15h33

Bonjour Frede67,

Je suis le modérateur de ces forums. Je vous remercie d'avoir posté votre témoignage ici, il y a déjà un peu plus d'un mois maintenant. Que s'est-il passé entre-temps ? Je vois que Bluenaranja vous a écrit et laissé quelques suggestions intéressantes. Je l'en remercie aussi.

La situation n'est évidemment pas simple. Nous devons tenir compte du fait qu'à l'aide des médicaments et des drogues il calme ses angoisses. Ces consommations ont une fonction apaisante pour lui et cela rend plus difficile l'acceptation et la mise en œuvre d'un arrêt. Cependant, la prise de drogue ne peut pas être viable sur le moyen ou long terme. Le cerveau s'adapte et se transforme et, aussi bien pour les médicaments que pour la drogue, il risque fort d'y avoir une évolution de sa consommation vers la dépendance d'un côté, vers une perte d'efficacité du bénéfice qu'il en retire de l'autre.

Mais dans le même temps c'est un adolescent qui se cherche. Les copains sont importants : être avec eux, faire comme eux... Il cherche aussi qui il est, ce qui peut le conduire à adopter des comportements à risque inadmissibles pour des parents. C'est un âge où les choses changent très vite et où la parole parentale perd de sa valeur.

Il me semble pourtant que votre mari comme vous-même tentez encore de lui dire ce qu'il doit faire. De plus ce que je remarque c'est que vous n'êtes pas d'accord tous les deux sur la marche à suivre, c'est-à-dire aussi que vous ne cherchez pas à lui transmettre les mêmes valeurs. Vous lui envoyez peut-être des messages contradictoires qui ajoutent à sa confusion.
Vous êtes dans une période délicate où c'est encore à vous de dire ce qui est bien ou mal, de fixer des limites, sans pour autant pouvoir lui dire ce qu'il doit faire exactement.

Votre fils consomme de la drogue d'un côté, en revend de l'autre. L'usage de drogue et le trafic de drogue sont deux situations bien distinctes en droit et traitées différemment par la loi. C'est que l'usage concerne seulement la personne, son comportement, ses éventuels problèmes, tandis que le trafic implique la propagation des drogues dans la Société. Je crois qu'il faut que vous suiviez cette distinction dans votre relation avec votre fils et que vous essayiez vraiment de vous opposer à son trafic. Sur ce point vous pouvez rejoindre la fermeté de votre mari. En revanche, à 16 ans, il n'est pas question de le mettre dehors et encore moins de menacer de le faire sans le faire, ce qui ne serait que le signe de votre propre renoncement. Là, c'est votre mari qui doit mettre de l'eau dans son vin. A distance nous ne pouvons pas connaître la profondeur de la souffrance de votre fils et de ses difficultés psychologiques mais il faut en tenir compte lorsqu'on en envisage son problème de consommation.
En d'autres termes vous n'aurez pas de solution simple et immédiate. Vous devez comprendre que ce n'est pas simplement en disant "il faut que tu arrêtes" que votre fils le fera. Ce n'est pas non plus en mettant dehors votre fils que son problème se résoudra. Et il peut être extrêmement salutaire de prendre en compte cette complexité. Cela peut vous aider à pouvoir dire à votre fils "je n'ai pas la solution mais je suis quand même là pour toi si tu veux bien", "je n'ai pas la solution - c'est donc toi qui l'a - mais je peux te dire, depuis mon expérience, que ce que tu fais là est voué à l'échec", etc. Cela peut vous aider aussi à accepter le principe que votre mari et vous-même devriez aller consulter des spécialistes pour les interroger sur ce qui se passe pour votre fils et pour construire {ensemble} (votre mari et vous) des tentatives de réponses à apporter à cette situation.

Je vous conseille de prendre contact avec une "Consultation Jeunes Consommateurs" (dites "Consultations cannabis" proche de chez vous. Ces consultations reçoivent en général les parents pour discuter de ce qui se passe pour leur enfant, y compris s'ils ne connaissent pas l'enfant en question. Une autre option est un "Point Ecoute Jeunes" ou un "Point Ecoute Parents" (plus rares). Nous répertorions ces lieux sur notre site. Rendez-vous dans la rubrique ["S'orienter"->http://www.drogues-info-service.fr/?-Adresses-utiles-], cherchez "soin" et "addictologie" ou "soin" et "toxicomanie". Vous trouverez, avec ces critères, d'autres centres que les seuls Point Ecoute ou Consultations jeunes consommateurs. Au cas par cas ces autres structures peuvent aussi vous recevoir en tant que parents ou à défaut vous orienter vers les structures les plus pertinentes. Vous pouvez aussi bien entendu nous appeler, pour "en parler" ponctuellement et bénéficier d'une orientation plus personnalisée : 0 800 23 13 13 (de 8h à 2h tous les jours).

Cordialement,

Le modérateur.

Profil supprimé - 24/11/2011 à 14h49

bonjour
j'ai lu avec attention votre discussion. Je suis entièrement d'accord avec le modérateur.
J'ai moi même un fils qui fume le cannabis depuis 2ans. J'ouvrirais bien un sujet à part mais je vais d'abord lire tous les commentaires des cas de jeunes fumeurs. Je compte contacter un organisme à Grenoble ou plus près de mon domicile pour pouvoir en parler et essayer de trouver une solution. merci de vos témoignages et investissements.

Profil supprimé - 19/02/2013 à 11h20

Bonjour,

Je suis journaliste et je réalise une enquête sur les adolescents et la cannabis.J'ai lu votre post qui date d'il y a plus d'un an. Que s'est-il passé depuis? Votre fils consomme-t-il toujours du cannabis?

Vous pouvez me répondre directement sur mon adresse mail : m.m6mag@yahoo.fr

Cordialement,