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Vos questions / nos réponsesS.O.S.Mon fils 37 ans viens d'avoir un grave accident sous emprises d'anti dépresseurs.Il fume du cannabis depuis 20ans.Seul depuis 3ans aprés avoir été quitté par sa compagnes,il s'alcoolise épisodiquement et refuse toutes aides de la famille de laquelle il s'est petit a petit coupé.Il est de + dépressif bi/polaire avec des périodes suicidaires qui alternent avec des périodes d'extrême gentillesse...Il n'est pas consevable que je le laisse se détruire ainsi...Quels sont les moyens légaux (vue qu'il est majeur)pour que je puisse le faire admettre dans un établissement de soins encadré,afin qu'il retrouve le goût de vivre,et se désaccoutume de ces addictions ? Je suis désespérée,j'ai besoin de votre aide.
bonjour,
je peux comprendre qu'une maman est peur pour son fils.une solution est envisageable puique on a voulu moi aussi m'hospitalisé d'office avec la nouvelle loi sur la psychiatrie.après refléchir à la suite et la haine qui va se mettre en place contre vous de la part de votre fils.j'ai 37 ans et celà a failli m'arriver en avril, heureusement pour moi je connais très bien le système. si on m'avait fait celà je ne l'aurais jamais pardonné, comme je ne pardonne pas celle que l'on m'a faite à 17 ans. où je me suis retrouvé en psychiatrie contre ma volonté.je me permais de vous répondre car mon meilleur ami était bipolaire, et l'histoire s'est mal fini.
la seul solution est l'avis d'un médecin, d'un psychiatre et l'accord de la personne de confiance,que l'on signe lors d'une hospitalisation par exemple.
si votre fils décide de demander à un ami ou autres vous ne pourrez rien faire.l'hospitalisation d'office par une personne tiers peut se faire. attention aux conséquences pour vous.d'un autre côté un bipolaire est imprévisible et je comprends votre angoisse. garder espoir, soutenez le quand il est bien, et laisser le quand il a ces crises, surtout ne le harceler pas svp
seb
Bonjour,
Je partage le point de vue d'alchi : le hdt ou hospitalisation à la demande d'un tiers est à utiliser en dernier recours, lorsque tout a déjà été tenté.
C'est quelque chose de très violent, on se retrouve dans un pavillon fermé, avec des gens souffrant de toutes sortes de pathologies, un psy qui vous accorde une demi-heure par jour, et il n'y a rien à faire que fumer, manger, discuter avec les autres patients et regarder la TV.
Je crois plus en une thérapie, une vraie, que dans les médicaments. Même s'ils peuvent s'avérer nécessaires. Les médicaments sont une béquille qui permettent au patient d'être suffisamment bien pour suivre une thérapie. Une thérapie qui fonctionne c'est quelque chose d'assez violent, il faut que cela vienne de lui, qu'il soit prêt et aussi qu'il rencontre le thérapeute qui lui convienne à ce moment-là.
Je comprends bien votre position, je suis moi-même maman, et avant mon fils, j'ai passé une année en hp - sur différentes périodes - à l'époque, j'étais sdf, à la rue, je squattais ou vivais chez des amis, entre drogues dures et dépression post-traumatique.
Avec le recul je peux dire que là où l'HP m'a aidée, c'est en m'hébergeant à chaque fois que j'en avais besoin, en mettant des barrières solides entre moi et mon petit monde toxique.
Pour le reste, c'est mon psy et les solutions qu'il m'a proposé qui m'ont fait évoluer. Psy que je voyais à l'extérieur, qui n'avait rien à voir avec l'hp.
Votre fils a-t-il déjà un suivi psy ? Une reconnaissance de son handicap ?
Je suis désolée mais mettre votre fils en hp, pour qu'il arrête l'alcool, les médicaments et le shit, c'est un peu un leurre. S'il ne veut pas ou n'est pas près il recommencera de plus belle à sa sortie - et quel meilleur endroit que l'hp pour rencontrer d'autres personnes à problèmes ( c'est là que j'ai rencontré un type qui m'a initiée à la morphine)
Le but du psy c'est de stabiliser les gens avec des cachetons, donc on en essaie plusieurs, puis on les relâche dans la nature pour voir ce que ça donne. Si ça ne marche pas, on vous dira que c'est parce qu'il ne veut pas guérir.
En plus en hdt, on sait quand on rentre mais on ne sait jamais quand on sort, cela c'est aux psys d'en décider, et ça peut durer plusieurs mois. Vous êtes un patient, eux savent, ils vous disent juste quels médicaments prendre et qu'on parlera de la sortie plus tard.
Et même si votre fils arrêtait de fumer, boire etc... ses problèmes ne seraient pas réglés pour autant.
Voilà ça c'est mon point de vue de "rescapée de l'hp".
Maintenant en tant que maman, c'est clair que c'est abominable de voir son enfant souffrir et de ne rien pouvoir faire. Le voir se mettre en danger.
Profitez des moments où il va bien pour tenter de le persuader de se faire soigner, mettez des rituels en place dans sa vie - genre un dîner deux fois par mois, montrez lui que vous voulez l'aider même si vous ne savez pas comment faire.
Perso, si mon fils allait mal, je retournerais voir un psy pour moi, pour pouvoir prendre du recul et avoir une sorte de "coach", je lui proposerais une thérapie familiale - nous sommes une famille donc c'est notre problème, et même si je n'ai pas de solutions toute faite à te proposer, je me donne les moyens de t'aider.
Et éventuellement, s'il était en danger de mort, je le ferai hospitaliser tout en allant le voir tous les jours - quitte à m'en prendre plein la gueule - tout en sachant que cette hospi le protège juste temporairement mais ne sera pas LA solution, juste le début d'un chemin qu'il nous reste à tracer. Quoique, pour avoir vécu le hdt, ce serait vraiment en dernier ressort...
Perso, l'amour le respect et une bonne thérapie m'ont beaucoup plus apporté que le séjour en hp.
Voilà désolée de n'avoir pas de meilleures nouvelles
bonne journée
bluenaranja
ps : rapprochez vous d'une association de familles de malades, ils sont passés par là et pourront vous conseiller, quels psys aller voir que tenter, etc...
Et j'ai lu, pour lui comme pour vous, que vous devez faire le deuil de "l'enfant rêvé" que vous portez en vous, il n'y a pas de retour possible en arrière, il faut faire avec ce que vous avez, ici et maintenant. Au contraire, regretter l'enfant qu'il était - si gentil et intelligent - c'est lui mettre une claque à chaque fois. Il est comme il est, maintenant faut faire avec. Mais surtout ne culpabilisez pas, on a toujours tendance à penser que c'est de notre faute, qu'on a loupé quelque chose. Nan. Ce n'est ni de votre faute ni de la sienne, c'est la vie, certains sont plus sensibles que d'autres, certains vont avoir tendance à développer une pathologie mentale, c'est la roulette génétique. Ce n'est pas juste, et terriblement dur à accepter, c'est pour ça, faites vous aider...
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