Fleur33 - 02/11/2021 à 12h22

Bonjour à pépite et a 7793,

Je connais toute cette souffrance... Quand je suis en détresse... Et bien je regarde et il n'est pas là pour moi. Un couple n'est il pas un échange, un partage, un équilibre ? Je ne vois plus rien qu'etre dévouée à sa guérison, et je ne crois pas que ce soit l'amour... J'ai pris du temps pour moi, suis restée ferme et il s'est vengé comme un enfant sur ses parents. Il a été encore une fois dur, intraitable et dans le rejet. Ça m'a fait si mal que j'ai décidé de lui dire que je ne voulais plus le voir du tout. Mais j'y pense tout le temps, c'est devenu ma vie, je rumine, me demande où il en est, regrette, etc de vraies montagnes russes!
J'écris bcp merci pépite pour ce conseil super!
Pour trouver la force de dire stop et de prendre de la distance, j'ai regardé en face si il y avait un respect, une admiration mutuelle, de l'amour bienveillant. Malheureusement... Mais je sais que si il revient avec des promesses... Ais je vraiment besoin de rester ds cette relation ? Pourquoi puisque je n'ai aucun retour positif que celui d'un peu de tendresse? Est ce que j'ai a ce point un manque d'affection et d'amour? Comment me le donner et me respecter... 44 ans...et toujours dans ce shema...
Ma vie en toute honnêteté...

Pepite - 02/11/2021 à 12h45

Bonjour 7793,

Il existe des situations de couple très difficiles à vivre, avec des retentissements pour les enfants, notamment pour leur développement. Vivre dans un milieu stressant chronique laisse des traces qui peuvent être résiliables. Je suis concernée.

En effet, mes parents sont dans ce cadre là avec l'alcoolisme de mon père. Je les compare à Sisyphe, ce personnage mythologique condamné à faire toujours la même chose.
Ils ne m'apportent que leur souffrance et je suis angoissée à l'idée d'aller les voir alors qu'ils perdent en autonomie et qu'il auraient besoin de ma présence ponctuellement. Mes frères sont partis loin, communiquent au minima et je me retrouve en première ligne.
Depuis longtemps ils n'ont plus d'interactions sociales. Pas d'amis, pas de partage en famille, pas d'activités extérieures.
Ma mère craque souvent au téléphone, délire parfois mais elle reprend ensuite sa posture qui la tient depuis 30 ans. Elle a mis en place une croyance forte, celle de vivre longtemps grâce à une alimentation bio et nutritive. Aucun plaisir donc ni partage. Une vie de religieuse. C'est ainsi.
Elle ne sait pas faire autrement. En revanche elle cherche à m'imposer son choix ce qui est pesant car elle ne parle que de nourriture. Elle ne s'intéresse pas à moi, ni à ses petits enfants, je n'ai pas de souvenirs de moments tendres.

Je vous raconte cela juste pour vous dire qu'il n'y a pas de modèle de vie idéale. Il y a celle qui vous tient à coeur. Je ne sais pas quelle croyance vous avez mis en place ni quelle est votre représentation de vous, encore moins quelles sont vos valeurs.

Je ne peux que vous inviter à prendre soin de vous. La vie passe.

Bien à vous,

Pépite