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Mon copain et l’alcool : besoin d’en parler.

Par Profil supprimé

Bonjour,
Est-ce que je cherche de l’aide ? Je ne sais pas. Est-ce que je voudrais lui en apporter malgré ses refus ? Surement.

Voilà mon histoire à moi : j’ai 28 ans et depuis quelques mois je suis en couple avec Lui, 24 ans. Quatre ans d’écarts que je ne ressens pas, du moins pas dans tous les domaines. Tous les deux on a un très bon boulot, une vie modeste et faite de petits plaisirs, dont un qui est entrain de lui gâcher la vie, et il ne s’en rend pas compte.

J’ai plusieurs fois été confronté à des problèmes d’alcool dans ma vie : un père barmaid qui a toujours un peu poussé sur la boisson et qui aujourd’hui est devenu diabétique, une tante alcoolique qui a voulu se faire aider trop tard.. bref, je déteste l'alcool.

Sa consommation moyenne, lors que nous sommes ensemble est de environ une bouteille de Whiskey 1.5L à lui tout seul en deux jours (nous partageons les w.end chez moi, le reste de la semaine il vit encore chez ses parents, revenu depuis peu d’une autre région ou il vivait).

Au début je ne posais pas de regard méfiant sur sa consommation, toujours au resto, pas plus de deux verres, puis le jour arriva ou il me demande de ramener de l’apéro à la maison, pour boire un peu avant le diner. Si j’avais su que l’apéro en question était une bouteille d’1.5L de whiskey je n’aurais pas accepté.

Son discours : la semaine je suis clean, à 100% mais le w.end c’est mon petit plaisir. Ok, j’ai dit au début, et aujourd’hui je le regrette. Désormais la bouteille la ramène sans demander, et il descend tout sans que je ne puisse rien lui dire. Pourtant j’ai essayé.. ça a viré à la dispute, bien sur. Une sacré dispute.

A quel moment je me suis dit qu’il avait un problème avec l’alcool ? Ses changements d’humeur constants, les disputes pour rien, le sentir d’une certaine façon apaisé après quelques échanges difficiles au téléphone. Je l’ai déjà quitté une fois, et ses regrets n’y ont pas fait grand-chose.

Aujourd’hui si j’ai envie d’écrire c’est parce que ce matin je me suis rendue compte qu’il me mentait, depuis le début.
En semaine il boit, et il boit beaucoup. Autant que le w.end.

Au fond de moi je m’en suis toujours doutée.
Pour la deuxième fois j’ai dormi chez lui. Hier soir nous sommes rentrés de resto (1 pichet de rouge pour Mr), et une fois dans sa chambre j’ai remarqué un verre plein à craquer à côté de son ordi (pas loin une bouteille de boisson gausseuse bien connue..), je n’ai pas su résister à la tentation pendant qu’il était aux toilettes, pour confirmer mes suspects. Dans le verre il y avait bien du Whiskey mélangé à la boisson gausseuse. Je n’ai pas demandé d’explications, ses parents dans la chambre à côté, j’ai voulu éviter les soucis, et il a bien bu tout son verre en deux gorgées avant de venir au lit. J’ai eu droit à un bisou sur le front, par peur que je m’aperçoive qu’il a bu.

Moi étant en vacance, j’ai pu rester dormir pendant que lui partais travailler à 7.30 en même temps que ses parents et à mon réveil j’avoue avoir fait quelque chose de pas honnête : j’ai fouillé dans son placard qu’il a fermé (bizarrement..) au moment de partir. Il n’y avait vraiment pas besoin de le faire, voilà ce qui m’a mis la puce à l’oreille, et là encore je ne me suis pas trompé : sa cachette étais bien là, sa bonne copine d’1.5L presque vide.
Dernièrement j’ai remarqué qu’il a aussi des tremblements. Dernièrement il m’a avoué aussi qu’il prend des antidépresseurs, prescrits par son médecin traitant et son psy, suite à des soucis personnels qu’il a eu avant de me rencontrer.
Alcool et antidépresseurs, ce n’est pas dangereux ? Je lui ai demandé il y a quelque jour. Je vous laisse imaginer sa réponse, et je n’ai pas le courage de chercher par moi-même.

Je me sens impuissante parce qu’il est si jeune, et il est en train de gâcher sa vie, même si je ne me sens pas responsable. Je l’aime, mais pas au point de me laisser entrainer dans une spirale infernale qui pourrait nous détruire tous les deux..
Je ne connais pas très bien ses parents, même si dans leur maison j’ai remarqué une vitrine dans le salon bien remplie, et j’ai très sincèrement l’impression que eux aussi ont l’habitude de boire. J’ai du mal à me voir leur en parler.

Suis-je trop égoïste ? Je ne sais pas, mais j’ai peur de souffrir et que tout ça devienne bien pire.

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1 réponse


Profil supprimé - 27/04/2012 à 23h13

Cela fait un peu plus d’un mois que mon message est en ligne. Aujourd’hui je viens juste pour en écrire la fin. Aujourd’hui moi et lui c’est fini.

Apres des semaines de lutte, de disputes, de rage et de colère j’ai baissé les bras parce que je me rends compte de ne pas avoir la force de supporter un tel problème.

Pourtant j’ai essayé : quelque jours après mon message il me l’a avoue, qu’il boit trop, on en a parlé, je lui ai trouvé (grâce à ce site) des adictologues, il était (soit disons) prêt à y aller avec moi pour s’en sortir. Il en a même parlé avec son père (c’est plutôt lui qui a entamé la conversation, mais bon, l’abcès a été crevé au moins..) Un enthousiasme qui a duré une semaine, et puis tout à recommencé.

Aujourd’hui il y a eu l’énième dispute, une nouvelle raison de me traiter comme une moins que rien. Il m’a fallu beaucoup de courage pour en finir, je me sens déchirée parce que malgré tout je l’aime, mais j’ai mes limites. Nous avons nos limites.

Ceci, malgré tout, est un message d’encouragement pour tous celles et ceux qui vivent cet horreur de la dépendance d’un proche au quotidien. Pour vous il n’est peut etre pas trop tard, je suis sure que certains veulent vraiment s’en sortir..

J’essaye de ne pas céder à la culpabilité, malgré que cela reste difficile. Je me dit que j’aurais pu faire plus que dire tout simplement à son père, en quittant leurs maison que « vôtre fils a besoin de vous, il doit se faire soigner. » J’aurais peut être pu faire plus.

A vous, qui avait plus de force que moi, bon courage, vraiment.

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