Dis - 05/01/2022 à 10h28

Bonjour Selko
merci pour votre intervention, et si jeune face à ce fléau qui abîme notre famille.
oui comme vous dites, on retrouve les mêmes aspects négatifs à nos yeux, et toujours cette lueur d espoir de vouloir changer les choses. Mais très difficile..il est vrai.
Voir un médecin, c est le cadet de ses soucis, et il n en éprouve pas les besoins d après lui, fonc pour le moment je n avance pas de ce côté. j ai a plusieurs reprises été voir le médecin traitant, qui comprend bien les choses. mais devant cette dure réalité, si cela ne vient pas de lui je suis rn échec.
Il sera bien en effet d avoir peut-être des intervenants qui confrontés à ce problème ont reussi à s en sortir.
Comme disait pepite pensez à vous forger loin de tout ça et de penser à vous et votre avenir qui j espère sera plus lumineux.
Merci a vous 2

Pepite - 05/01/2022 à 10h35

Bonjour Dis,

Je comprends parfaitement ce que vous ressentez.

J'ai moi aussi été dans cette phase de dégoût parce qu'au fond de moi je n'étais pas récompensée de mon investissement personnel. J'étais aussi en colère parce que tout glissait sur lui et qu'il cassait les pierres...que je mettais à sa place.

Cela s'appelle l'égo. Grâce au comportement de mon fils, j'ai travaillé sur mon égo, j'ai cherché à (me, le) comprendre, j'ai revu mes certitudes bien malmenées par mes principes ou croyances.
Ensuite le cancer a achevé mon égo. Je repars à zéro et je chemine pour me reconstruire à mon rythme grâce à mon pays qui m'a sauvé. Cela passe par la thérapie et la prise de conscience. C'est vraiment éprouvant tout en étant libérateur. Comprendre (le, son) monde c'est déverrouillé les entraves et trouver un équilibre entre soi et les autres.

Je reviens sur le premier paragraphe Dis.
N'avons nous pas surinvesti notre enfant ?
Est-ce que notre investissement n'était pas motivé inconsciemment par la pression du milieu et notre égo ?
Avons-nous montré à notre enfant que nous avions un monde intime et que nous n'étions pas que des mères ?

Je pourrai soulever d'autres questions qui ne sont pas là pour nous culpabiliser car cela ne résoudrait rien.
Néanmoins on voit que le milieu agit sur nous et que des peurs non verbalisées créent des tensions qui sont ressenties et souvent fuies parce qu'elles nous angoissent.

A t'il eu la possibilité de prendre confiance en lui sans le regard (attentes ?) parental ?

Le mien a travaillé dès 15 ans en été. Argent de poche = mérite. Au début, il allait aider un papi au jardin les matins. Il a ensuite travaillé en restauration rapide. Il râlait au début puis il était fier d'avoir sa paye.
Malheureusement il a pris goût à l'argent sans capacité à anticiper les besoins liés à l'autonomie. Alors il s'est mis à trouver du travail en restauration en refusant de se former. Il est allé à la facilité.
C'est le problème. Il fait des efforts au début pour avoir de l'argent puis il se lasse au bout de 4 à 6 mois parce qu'il ne donne pas sens à ses efforts. Pendant ce temps il se met en grande difficulté financière puisqu'il est incapable d'anticiper le paiement de ses factures.

B Cyrulnik dit que ce sont les plaisirs immédiats ou immanents qui gouvernent nos vies et qu'ils n'apportent rien de positif physiologiquement dans la durée, si ce n'est des shoots. Une partie du cerveau est donc fortement sollicitée, celle de la récompense. On la chercherait par exemple en permanence avec l'alimentation qui n'est pas forcément un nutriment essentiel à notre fonctionnement organique. Les industriels l'ont très bien compris ainsi que les marchands de morts comme les lobbies de l'alcool et le cartel de la drogue. L'idée étant uniquement de vendre, peu importe la santé...

Nous oublions ou nous n'apprenons pas que notre essence, notre condition humaine, notre corps est une "machine" extraordinaire faite de cellules qui fonctionnent en réseau.
Nos hormones sont perturbées par des leurres endocriniens (alimentation, cosmétique, vêtements...) ce qui chamboule notre développement qui possède une sorte de disque dur qui s'est "construit" pendant des millénaires.
Notre système limbique est la partie ancienne du cerveau. Le langage serait venue après la construction du socle des émotions, ce qui explique l'impulsivité...
A l'époque la peur était nécessaire face au danger du tigre à dents de sabres qui allait nous dévorer. Aujourd'hui cette réaction n'est plus adaptée à notre monde mais reste ancrée.

Alors je vous explique tout cela parce que notre milieu sculpte notre cerveau en plein développement. Nos enfants naissent au monde dans notre culture où le sprint ordonne nos journées alors que notre être a besoin de SON temps pour se développer. Cela coûte inexorablement. Tout pour le commerce qui est aussi à l'origine des pandémies.
Le gouvernement a commandé auprès de B Cyrulnik entouré d'experts le rapport des 1000 jours. Disponible en ligne. On verra ce que les politiques décideront d'en faire. Si cela vous dit, lisez le.

Mon fils a certainement un trouble lié à un mauvais développement de son cerveau ou qu'il se serait développé trop vite. Les substances prises aggravent ou retardent son développement. Certes c'est dommageable mais résiliable. Pour cela, il a la possibilité de choisir de se libérer de sa prison mentale qui se focalise sur ces produits. Lorsqu'il souhaitera (ou pas) se délivrer, il n'aura pas d'autres choix que de développer des comportements transcendants. C'est à dire qu'il devra mettre "en marche" ses hormones qui apportent des bienfaits durables à son corps et à son cerveau et non des shoots. Le sport, la marche déclenche ses processus. Néanmoins avec l'ampleur des smartphones, je crains que les shoots ordonnent nos sociétés...

Mon fils marche beaucoup, il n'a pas le choix puisqu'il n'a pas de véhicules. Il a besoin aussi de se décentrer en développant l'empathie et la gratitude. Cela passe par la découverte du monde intime de l'autre. S'engager dans une association, faire un gâteau...
Pour le diagnostique du TDAH, cela passe par une thérapie avec un psychiatre qui l'orienterait ensuite vers un centre dédié pour des tests avec un psy spécialisé. Je lui en ai parlé. C'est lui qui a la télécommande de sa vie.
Mais je pense que lorsqu'il donnera sens à ce qu'il fait, il sortira tout seul de ce chemin sombre.

En espérant que mon récit soit compréhensible et éclairant,

Prenez soin de vous, quoiqu'il se passe.

Pépite

Dis - 05/01/2022 à 11h52

Bjr Pepite
J imagine tout l investissement apporté à l environnement de votre fils...en a t il conscience ?
Comment reagit il face à votre ennui de santé qui je vous le souhaite ne sera su un mauvais souvenir ?
si nous avons suresvesti notre enfant ? sans doute...j ai fais en sorte qu il ai des souvenirs à raconter...nous nous sommes tellement investis avec le papa pour don bien être...peut etre trop noys disent certains.
Il a lui aussi travaillé...mais je doute qu il connaisse la valeur de l argent...il n anticipe rien...ou si mis de côté vite enlevé...
S il a confiance en lui...il l a eue a un moment par l intermediaire du sport ou il excellait....aussi en ce moment par le biais de ses etudes il dit se sentir a l aise a l oral..et ses camarades de classe lui ont dit...
Mais il y a cette "merde" qui vient tout casser..
Tjrs en colère oas de dialogue à la maison....il vit dans sa chambre...et sors le soir...hier est rentre tôt il a travaillé "dehors" avec son ordinateur et bien évidemment accompagné de sa chérie..(cette merde que j appelle ainsi)...moi je n ai rien vu c est mon mari qui m a raconté cela....et lui aussi est en colère actuellement.
Donc pourquoi rentrer tôt..il est pas vacciné et refuse de l être..soit ses potes sortaient..soit une remise en question...soit du travail à rendre a l école...
Voilà...
Belle journée à vous

Selko - 05/01/2022 à 12h05

Bonjour pépite
Votre message est vraiment profond et j'en est eu des frissons pendant la lecture,je suis désolé d'apprendre ce que vous avez traversé et j'espère qu'aujourd'hui vous êtes fière de vous et de votre parcours après tant de difficultés. Sincèrement,bravo
Pour ma part après 10 ans de décrochage scolaire et un redoublement de 6eme et 5eme j'ai raccrocher ya 4 ans avant de ré décrocher l'année dernière pour ensuite raccrocher cet année. Je suis content du lycée dans lequel je suis,il est vrai que j'espère toujours que mon père va s'en sortir mais sincèrement j'y crois plus trop. J'essaye de faire ma vie de mon côté même si c'est dur,sa fait plaisir de discuter avec quelqu'un qui a vécu à peu prêt la même chose que moi.
J'espère sincèrement qu'aujourd'hui vous allez mieux.

Selko

Selko - 05/01/2022 à 12h10

C'est encore moi,un deuxième message pour vous dire que votre message me touche énormément merci infiniment pour la puissance de vos mots

Pepite - 05/01/2022 à 13h26

Bonjour Selko,

Merci pour votre gentil message.
Les victoires les plus dures à gagner sont celles qui nous gratifient le plus. Qui est heureux de gagner un match de tennis en trois sets à zéro ? Qu'est-ce qu'on a appris avec une raclée pareil ? Qu'est-ce qu'on a donné pour obtenir cette victoire ?
Ce n'est pas le résultat qui compte mais tout l'amour que nous y mettons.

La honte est un frein pour chacun. Moi aussi j'ai doublé ma 3ème et ma 2nde, moi aussi j'ai travaillé dur mais mal (à perte) en lisant puis relisant des ressources pour lesquelles je comprenais peu de mots, pour obtenir finalement une note bien en dessous des efforts fournis. J'ai manqué aussi de sérieux au lycée, préférant les week-ends pour danser ou retrouver les copains et copines en boite de nuit et même de jour. Je ne suis pas un modèle de vie comme les images montrées ou idéalisées.

Qui l'est sincèrement ? A t'elle raison cette société de nous imposer un rythme qui ne répond pas à notre condition humaine ?
Combien cassent au sprint des apprentissages de l'école ? Qu'est ce qu'on veut ? Pour qui ?

J'ai repris mes études à 40 ans, je serai toujours en formation continue parce que le monde m'intéresse. Je mets du temps parfois à comprendre ce que j'apprends mais je me donne du temps et j'en parle à mon mari qui maitrise mieux le langage que moi. J'accepte mes états d'âmes et je passe à autre chose.

Selko, soyez doux et aimant pour le jeune que vous êtes et l'adulte en devenir. Fiez vous à ce qui raisonne dans votre coeur. L'important réside dans les valeurs que vous souhaitez porter. Peu importe ce que vous deviendrez, c'est votre épanouissement qui compte et la façon dont vous éprouvez votre vie, pas l'argent qui à bien y réfléchir est la récompense obtenue par un partage élaboré par qui et pour quoi ?

Un jour, avant le Covid, c'était pendant les gilets jaunes, pour étayer mon argumentaire j'ai dit à mon pharmacien que l'on payait avantageusement des ingénieurs informaticiens alors qu'ils ne nourrissaient pas les humains avec leurs câbles. Que deviendrions nous sans les agriculteurs qui pour certains survivent ?
Elle m'a regardée surprise et elle m'a répondue qu'elle n'avait pas envisagé cette analyse sous cet angle.

Nous perdons le sens de ce qui est intrinsèque à notre condition humaine et nous le payons, nous le paierons inévitablement si on continue à nier la nature. Alors enlevez vous de la tête ces entraves, ces verrous et soyez ce qui raisonne dans votre coeur, pas ce que les autres attendent de vous.

Prenez soin de vous, cheminez, rencontrez, expérimentez, documentez vous et actualisez vous.

Force à vous,

Pépite

Bien à vous,

Pépite

Pepite - 05/01/2022 à 13h37

Bonjour Dis,

Non il est comme vous décrivez dans votre fil.
Il savait très bien aussi me manipuler en me racontant ce que j'avais envie d'entendre afin d'obtenir quelque chose de moi comme de l'argent. Les relations sont perverties.
Je sais par quoi vous passez, vous êtes sur le styx...

Lorsque je lui annoncé que j'avais un cancer, 5 minutes après il me volait 20 euros dans le porte monnaie.
Le cannabis ou addictions emprisonnent le sujet et donc il devient autocentré sur sa conso qui devient sa seule raison d'être.

Vous êtes deux face à lui et j'espère que vous pouvez trouver des alliés dont des personnes qui ont compté dans sa vie. Mettez vous d'accord pour ensemble lui témoigner votre intérêt pour lui en faisant appel aux souvenirs.

Vu qu'il n'est pas vacciné ce sera compliqué d'organiser une sorte de fête pour lui montrer votre attachement en faisant défiler via un écran tous les moments heureux de sa vie.

Cyrulnik dit qu'il n'y a pas de progrès sans crise. Affrontez le calmement en lui rappelant une dernière fois le cadre avec un délai, l'obligation vaccinale pour votre sécurité et des résultats pour justifier la poursuite de votre soutien. Ce délai doit montrer ses intentions qui sont révélées par des faits. S'il refuse votre cadre alors il doit assumer ses choix à l'extérieur.

Quelles que soient la solution, cela ne vous ira pas alors protégez vous, prenez des vacances. C'est bon pour vous.

Pépite