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Cocaïne: paranoïa, hallucinations et… agressivité/violence

Par Charliiie

Bonjour,

J’ai besoin de déposer ici ce que je traverse et peut-être avoir du soutien sans jugement car je ne sais pas si j’oserai parler de cela (ma famille
Sait ce que je vis et je suis suivie).

Alors voilà… Mon mari consomme de la cocaine (entre autres). Quand il en abuse (il ne contrôle pas sa Conso) ça le rend paranoïaque et il développe des hallucinations, notamment à mon égard. À savoir qu’il entend des gens chez nous et il est convaincu que je fais venir des gens quand il consomme et que je le trompe.

Sous emprise, il a pu se montrer fort agressif et menaçant à mon égard et a l’égard de voisins (convaincu qu’ils étaient complices).

Je suis partie une fois car il m’avait menacée. La Police est intervenue la fois suivante. Et cette dernière (j’espère la dernière!!!!!) fois, il était tellement convaincu et en colère et rage que je conteste ses dires alors qu’il y croyait qu’il a fini par me mettre une gifle au visage, sur la joue/oreille.

Je n’ai pas eu mal mais très peur car il profanait des menaces. J’ai pleuré car j’étais surprise et secouée. J’ai directement dit que c’était fini entre nous mais je ne suis pas partie. J’étais désemparée et pétrifiée.

Lui cet homme si gentille et si doux, comment avait-il pu avoir ce geste? Cela ne lui ressemble pas.

Sur le moment il a continué dans son délire disant que voilà j’avais enfin une bonne raison de partir. Plus tard mais tandis qu’il était toujours sous emprise je pense, il a dit qu’il regrettait mais que je ne pouvais pas partir car il m’aime et nous avons une famille et que sans moi il ne s’en sortira pas car je suis son seul soutien. Je l’ai pris comme du chantage affectif.

Le hic c’est que par la suite, quand il a atterri, il ne s’est pas excusé et n’a émis aucun remord.

On se parle peu. Je suis abasourdie et abattue par la situation.
Je retourne la situation dans tous les sens. Je me sens passive et je culpabilise de ne rien faire.

Aujourd’hui j’ai réfléchi et je me suis dit que je devais agir car c’est intolérable.
J’aimerai prendre du recul, peut-être m’isoler qq jours pour réfléchir et le laisser réfléchir et miroiter son geste et delà prise en charge mais le fera-t-il?!

J’ai toujours été soutenante mais là il a atteint la limite qu’il ne devait pas dépasser. Mais que faire?

J’aurai voulu qu’il le dise que c’est allé trop loin, qu’il n’en peut plus et qu’il veut aller à l’hôpital mais non. Toujours le même discours que c’était la dernière consommation et qu’il tiendra jusqu’à son entrée dans un service d’aide (seulement rdv fin octobre).

Je suis perdue, je dors mal et je suis sur les nerfs. Au travail j’ai du mal à me concentrer!

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3 réponses


Fleur - 16/08/2025 à 14h07

Bonjour,
Je suis dans la meme situation.
J’aimerai savoir comment Ca a évolué pour vous.
Le problème en dehors du faite que ce soit insoutenable pendant ses moments d’hallucinations c’est que quand il consomme pas les doutes reste pour lui. Les odeurs aussi qu’il a pu interpréter… je sais même pas si elles existent ces odeurs.
Comment peut il se remettre de ces traumatismes que pour lui il a vécu.
De m’entendre avec un autre…
Ce qui est surprenant c’est que malgré le faite que c’est irrationnel comme le faite que mon amant serait dans une combinaison transparente, il continue de douter sans la consommation…
Je ne sais pas quoi faire… il m’empêche de dormir et le suivit psy ou csapa n’est pas d’une grande aide…

Charliiie - 21/08/2025 à 19h21

Bonjour Fleur.

Ton témoignage ici et ta question viennent réactiver chez moi de très mauvais souvenirs d’un passé très douloureux.

Je vais être honnête avec toi: ça a mal fini!

Mon mari a continué dans ses délires paranoïaques et il a fini par s’en prendre à moi. C’est allé loin, j’ai dû faire appel à la Police. Il y a eu une mesure d’éloignement de la part du Parquet. Il a alors accepté de se faire hospitalisé mais je doute qu’il était réellement demandeur. Je pense qu’il a continué à consommer pendant les hospitalisations. Ensuite il s’est retrouve temporairement sans hospitalisation (une histoire peu claire).
Il a consommé et a succombé à un arrêt cardiaque.

C’est dur à dire mais parfois je me surprends à penser que cette fin tragique a mis fin à d’énormes souffrances tant à son niveau (car oui il souffrait, était tourmenté) qu’au mien et que sans doute toute cette histoire aurait dégénéré bien plus encore.

Il n’est pas impossible qu’après le jugement, il aurait été en prison.

C’est l’incompréhension totale. Il n’aurait jamais fait de mal à une mouche.
Je lui ai pardonné car je sais que ce n’était pas lui.

Ce qu’il faut retenir, c’est que si tu te sens en danger, tu as des raisons de l’être.
Comme pour ton compagnon, mon mari restait avec des idées et des doutes tout le temps. Notre relation en avait beaucoup souffert et moi aussi. Je me sentais mal dans cette relation malsaine, j’étais tout le temps sur le qui vive dès que j’étais un peu en retard, je pesais chaque mot et geste. Plus rien n’était naturel.

Avec mon mari nous avions eu de longues discussions mais cela était souvent peu constructif.
Moi j’avais décidé d’aller bien dans tout ce bordel. J’avais décidé de reprendre du temps pour moi en faisant du sport et en essayant de voir des amies parfois. Il était d’accord sauf que dans les faits, cela le faisait tout le temps psychoter et douter.

Le fin mot de l’histoire ce serait que je te mets en garde.
C’est triste mais sous emprise ou en descente, les personnes sont capables du pire.

Bonne chance

Pepite - 22/08/2025 à 06h43

Bonjour Fleur,

Bienvenue ici.

Vous constatez que vous n'êtes pas seule à traverser l'enfer. Celui-ci est souvent pavé de bonnes intentions.

Mais pour qui sont-elles ?
Que contiennent elles ?

Vous écrivez "c'est insoutenable". Voulez vous élaborer ?
Depuis quand faites vous couple ?

Êtes vous soutenue par un thérapeute ?

Bien à vous,
Pépite

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