Pepite - 16/10/2021 à 08h59

Bonjour Alex123,

Je vous remercie pour votre témoignage qui montre votre inquiétude face à votre fils qui tombe dans le piège de l'addiction au cannabis.

Ce que vous décrivez correspond exactement aux comportements liés à sa consommation.

Mon fils a commencé à l'entrée au lycée, vers 16 ans. Cela fait 10 ans qu'il erre, qu'il ment, qu'il passe à coté de son développement personnel, qu'il se comporte comme un délinquant. Notre relation est désormais au point mort.

Au début j'ai mobilisé une addictologue, consulté les enseignants et le médecin traitant. Tous m'ont dit que c'était l'adolescence et que je devais lâcher prise. Je lui ai donc fait confiance.

Résultat : 2 ans de perdu car il a cessé progressivement ses activités (piano, tennis, sport) et il s'est détourné de ses amis "sains". Il ne s'impliquait pas au lycée ni dans aucun projet.
Mon fils n'a pas de problème relationnel. Il est immature ce qui est normal à cet âge là.

Puis la majorité lui a donné un super pouvoir : celui de ses choix.

Ne voulant pas de formation ou d'études, je lui ai mis un cadre professionnel : travailler. Il est passé également à côté d'opportunité comme une formation d'animateur socio culturel dans une MFR.

Voyant ses comportements empirer (vol, recel, entre autres), j'ai ensuite pris rendez-vous au CEID. J'ai appelé Cannabus, l'ANPAA qu'il a fui. Je lui ai ensuite pris un rendez-vous avec une infirmière en psychiatrie puis il a consulté 2 fois un professionnel pour finalement fuir mon cadre.

Dans tout cela, j'ai été seule. Le père qui n'est pas un papa, plombant les problèmes. L'entourage ne m'a pas soutenu. Le médecin traitant m'a dit que mon fils devrait payer de ses actes.

Actuellement j'ai coupé les ponts dans sa nouvelle dégringolade. On franchit des étapes et pas les bonnes. C'est ainsi nous concernant. Il consomme(rait) que du cannabis mais il le fait souvent avec une pipe qui l'explose encore plus.

A l'époque des débuts, drogue info service n'existait pas. Je suis sûre qu'ici vous trouverez des réponses en les sollicitant.
J'adhère à l'UNAFAM et les consultations en ligne avec un psychologue m'ont beaucoup aidé.
Depuis 1 an je vous un psychiatre et c'est efficace.

Vous concernant, votre fils a t'il un père ?
Est-il envisageable de le changer de milieu ?
Quel est votre cadre, vis limites ?

Faites vous aider, parlez en ici ou trouvez un groupe de paroles. Ne restez pas seule face à cette épreuve qui touche d'autres familles.

Prenez soin de vous, c'est important.

Pépite

Miredo12 - 17/10/2021 à 09h24

Je crois que quand une maman commence à douter, c'est malheureusement qu'il y a bien un vrai souci. C'est en tous cas ce qui s'est passé dans mon cas. Je pensais d'abord aux joints, finalement il a tout tenté ou presque (ecstasy, lsd, ketamine, champignons...) Et y revient. Je l'ai confronté après avoir fouillé sa chambre et trouvé des preuves, il a pas vraiment eu le choix de tout me dire.
Dans son cas la perte de poids a été fulgurante il a perdu au moins 10 kg en quelques mois.
Est-ce que votre fils sort ? Si oui comment est-il quand il rentre ?

Miredo12 - 18/10/2021 à 11h10

Quand je lis, Pepite, que vous vous battez depuis 10 ans, moi ça fait 6 mois et je suis déjà épuisée et au bout du rouleau...

Alex123 - 18/10/2021 à 13h41

Merci pepite pour votre message mon fils ne voit plus son père depuis l âge de 3 ans mais mon conjoint qui l a connu a l âge de 4 ans le considère comme son fils depuis mais malheureusement le dialogue entre eux et encore plus compliqué qu' avec moi...
C est vrai que c est très dur de trouver du soutien pourtant je suis bien entourée mais difficile d aborder ce sujet sans être jugé. Je vais suivre votre conseil et essayer l unafam. Merci et courage à vous

Alex123 - 18/10/2021 à 13h50

Merci pour votre message merido12 . Vous avez raison quand y a un doute y a pas de doute c est ce que je me dis mais bon j espere toujours...je pense que je me voile la face ...Mais je me sent tellement impuissante et je me demande toujours si c est passager ou si ça va s empirer mais il faut que je prenne mon courage à deux mains et que j affronte la réalité en face !! Mon fils sort l après midi il rentre vers 20h en général il part directement dans sa chambre , il fait de moins en moins de repas avec nous il dit qu' il a pas faim ou qu' il a déjà mangé. Il est fuyant pas tous le temps mais assez souvent quand il rentre à la maison.

Pepite - 18/10/2021 à 16h48

Coucou,

J'ai ri lirsque je vous ai lu Miredo12. Merci. Chez moi la patience est aussi une plaie.
Faites vous confiance.

Alex123, votre fils ne veut pas que vous le voyez. Le regard parle.

Son beau-père n'est pas celui qui a fait le coup mais il l'a éduqué, mis tout en œuvre pour le sécuriser et vous sécuriser. Il est légitime et il doit asseoir sa place affective en rappelant à ce tyran (votre fils) qu'il s'est attaché à lui durant ces années.

Faites bloc tous les 2 en lui rappelant votre cadre et vos valeurs. Vos peurs seront vos pires ennemis. Elles seront alimentées par la culpabilité qui est à bannir.

Ne le laissez pas s'enfermer tout le temps dans sa chambre. Il s'isole. C'est une souffrance.
Soyez ferme sur le cadre et le respect de la vie en famille.
Aucune dérogation. Il doit participer aussi aux tâches.
Intéressez vous à lui, à ces projets et si possible, coupez le de son milieu.

Vous avez toute ma compassion,

Pépite

Miredo12 - 18/10/2021 à 21h02

Les couper de leur milieu ça me semble impératif oui, et c'est bien parce que le mien refuse de couper les ponts avec ses "amis" (qu'il ne voit que pour se défoncer) que je ne crois pas au fait qu'il arrête, malgré ce qu'il nous dit.

Alex123, courage... Quand j'ai compris pour mon fils, j'étais seule à la maison pour plusieurs jours. Je n'ai rien dit à personne, même pas à son père. Il m'a fallu un peu de temps pour digérer ce que j'avais compris, et en parler d'abord à son père, puis quelques minutes après à mon fils.

Pepite - 19/10/2021 à 11h05

Oh Miredo12, vous n'êtes pas seule à traverser le Styx.

Que c'est dur de trouver la lumière entre nos tiraillements de mère, nos croyances et l'entourage.
Ne laissez ni la culpabilité ni les "il faut, je dois", ni vos peurs décider ce qui est juste.
Le cannabis ou addictions profitent de nos liens d'attachement pour asseoir leurs souverainetés.

Posez vous des questions :

Qu'est ce qui est juste ?
Quelles sont mes valeurs ?
Quelles sont les (nos) limites

Prenez soin de vous,

Pépite

Miredo12 - 19/10/2021 à 15h57

Merci Pepite, 10 ans de galère pour vous et vous trouvez les mots pour réconforter...
On nous dit d'être à l'écoute, d'ouvrir et de garder le dialogue, d'essayer de comprendre. On y épuise notre énergie, à tout ça, et la désillusion est grande quand ça foire....

Des news, Alex 123 ?

Courage à tous