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Merci pour votre réponse sur le dextrométhorphane (DXM)

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Merci pour votre réponse sur le dextrométhorphane, qui me "semble" nettement plus "humaine" et "compréhensive" que la précédente, très "neutre" et "impersonnelle", bref, "administrative"... Je tiens à vous dire que je profite de quelques jours de congés actuellement pour le diminuer encore (230 mg au lieu de 300 (la dose "thérapeutique" (pour "calmer la toux") étant de 120 mg). Je le diminuerai encore en mai, puis aux vacances d'été, pour me rapprocher des 120 (ou 150 mg, dans la mesure où je pèse 115 kg...). Je ne peux pas dire "honnêtement" que je ne ressente pas une sensation de manque en diminuant le prise de cette substance…, mais elle n'est pas "vraiment comparable" (ou "vraiment pas") à celle éprouvée lors d'un sevrage aux "opiacés vrais" (en ce qui me concerne : codéine, et subutex surtout, sensations de manque qui furent "quasi" insupportables, enfin pour moi, ça a été fort dur). Heureusement que je suis (depuis fort longtemps) une psychothérapie en parallèle, et que je suis "tombé" sur ce Brevet, pas "miraculeux", mais assez efficace, qui consiste à associer de la Nicotine (en gommes) avec un "ligand agoniste/antagoniste" de certains récepteurs des "neurones à sérotonine" (cf. Buspar (buspirone), qui est un "calmant" (non benzodiazépine) assez "performant", ou bien encore la plante Curcuma (= curcumine). Mais il existe d’autres "ligands", peut-être plus "forts"… Le brevet est accessible sur le site de l'INPI. Je me suis aussi intéressé à l'inventeur de ce brevet, le Pr Tassin (du Collège de France), qui a fait des découvertes assez récentes sur l'addiction, remettant en cause ce concept établi depuis fort longtemps, selon lequel la toxicomanie/addiction reposait (principalement) sur les neurones à "dopamine" (= "circuit de la récompense"), et leur progressive "insensibilité", avec le temps, ce qui expliquait ce cercle vicieux bien connu, des prises de + en + fortes et rapprochées, alors que, selon lui, ce système de "neurones à dopamine" interviendrait en réalité "en bout de chaîne", et serait plutôt l'"esclave" que "le maître" dans cette "affaire"..., comme on le pense depuis une cinquantaine d'années... Il a même récemment obtenu un célèbre prix de neuropharmacologie pour cette découverte. Il s'agirait plutôt davantage donc, selon lui et d’après ses recherches, d'une question de "découplage" entre les neurones à "sérotonine" et les neurones à "noradrénaline", "découplage" consécutif à la prise répétée et régulière de substances à fort potentiels addictifs, "découplage" "plus ou moins" réversible (plutôt - que + au jour d’aujourd'hui...), mais que le brevet dont je vous ai parlé ci-dessus permet de "supprimer (diminuer assez fortement en tout cas)… artificiellement", réactivant le processus de couplage entre les 2 systèmes (et sans risque de dépendance physique et/ou toxicité). Associée à une psychothérapie, et, "avec le temps", cette "invention" permet de mieux "supporter" les effets du sevrage et du manque, et de les "(ré)-incorporer" petit à petit aux divers aléas, joies et peines "normales" d’une vie "normale" quotidienne, afin que le "couplage" se remette +/- "naturellement" en place, et permette de se passer des substances (nicotine, buspirone, etc.) précitées, qui sont, encore une fois, "inoffensives"... Pour en revenir à la "toxicomanie/addiction", ce professeur explique très bien par ailleurs (on peut trouver certaines de ses interventions sur Internet, ou dans de nombreuses revues scientifiques reconnues ou de vulgarisation), qu'au bout d'assez peu de temps de prise d’une substance, un "toxicomane" reprend de manière "irrésistible/irrépressible" "son produit" (ou "comportement"), non pas tant pour le plaisir qu'il procure (il n'en procure en général très vite quasiment plus, à moins de l'augmenter, encore et toujours, et là, c'est cette "spirale infernale merdique", qui mène tout droit vers la désocialisation, l’exclusion et/ou la mort), mais s'il continue toujours à prendre le produit, c'est SURTOUT et essentiellement pour empêcher ce "découplage", et maintenir (artificiellement) le "couplage" entre les deux catégories de neurones précités (à "sérotonine", et à "noradrénaline", ceux à "dopamine" n'intervenant donc qu'en "bout de chaine"), car ces deux systèmes DOIVENT "IMPERATIVEMENT" fonctionner "de concert", l'un régulant/contraignant l'autre, et vice-versa : le 1er "gérant" plutôt les "sensations" internes (neurones à sérotonine), comme l'humeur, la résistance à la frustration et à l'ennui (acceptation, capacité à différer les sensations agréables dans le temps), la capacité à se "projeter" dans l'avenir en anticipant (par le psychisme, l'imaginaire), la propension à la "sublimation" du réel,..., etc., etc. (il y a bien d'autres caractéristiques concernant ces neurones…), et le second, le système des neurones à noradrénaline, qui est lui plutôt "chargé" de "gérer" tout ce qui "provient de l'extérieur", comme un simple bruit, le fait d'être enfermé dans une rame de métro bondée, ou dans un ascenseur, entendre une expression verbale, ou une simple parole de quelqu'un, voir un geste, une attitude, sentir poindre un désaccord, une désapprobation, une critique (ou bien sûr un danger "réel"...) : c'est le "système de la vigilance" vis-à-vis de tout ce qui est "extérieur à notre peau". Quand ces deux systèmes de neurones sont "découplés" (et ils peuvent, à mon avis, être découplés, ou avoir été découplés, ou plus ou moins bien couplés, bien avant la prise des substances/produits, d’où, toujours selon moi, cette "attirance/intérêt/propension" qu’ont certaines personnes envers les "drogues/addictions" de toutes sortes, qui "pullulent" de nos jours…, car tout le monde n’est pas, loin s’en faut, comme vous le savez sans doute, "à égalité" face aux "drogues/addictions"), donc, je reviens à mon propos, quand ces deux systèmes de neurones sont "découplés", qu’il n'y a plus de régulation et/ou d'interdépendance entre eux, le "drogué/addict" OSCILLE ALORS entre, dans un premier temps, une "hyper-sensibilité/hyper-vigilance" quasi "pathologique" aux émotions de tous ordres (aux "autres" en général, quelque soit leur comportement (le simple fait "qu'ils soient là" peut être source de grand stress et de "perturbations" insupportables...)), et/ou, dans un deuxième temps, une "baisse d'humeur totale", un sentiment de "totale dépression", une "sensation de vide" absolue, car les deux systèmes "S’EMBALLENT" alors "à l'infini" (ou "presque")", ILS NE SONT PLUS FREINES, l'un après l'autre, en "tout ou rien", tantôt l'un s’active, tantôt l'autre (sans être freiné/régulé par l'un ou l'autre), ce qui rend toute activité classique quasi-impossible, et qui représente en fin de compte une souffrance si pénible qu'il n'y a guère d'autre alternative pour le "drogué/addict" que... de reprendre le produit, pour "recoupler" les systèmes, et/ou, aussi, soulager sa souffrance... D'où le cercle "vicieux" que l'on connaît. Heureusement, des équipes telles que celle, ô combien méritante, en ces temps d'addictions généralisées, du Pr Tassin, qui "travaille" sur sa découverte du "découpage" (cherchant des remèdes plus "naturels" pour obtenir un "recouplage" durable, ou, autrement dit, un "découplage" + réversible), ou d'autres, plus éloignées de nous (Etats-Unis, Canada...), sur d'autres produits ou "explications", à d'autres niveaux, comme les propriétés des agonistes des récepteurs NMDA glutaminergiques, qu'est le DXM - dextométhorphane, à manier, encore une fois, AVEC PRECAUTION... Voilà, après ce long "laïus", je vous remercie encore pour votre réponse plus "compréhensive et humaine" que celle d'avant, et m’excuse de ma réponse peut-être un peu "agressive" que je vous ai envoyée après. Bien à vous. Merci aussi pour le lien vers le site EROWID, que je vais consulter. Renaud.

Mise en ligne le 20/04/2010

Bonjour,

Qu'ajouter après ce compte rendu très documenté ?
Peut-être vous remercier à notre tour de nous avoir fait partager votre vision
à la fois théorique et pratique des recherches menées par le professeur Tassin
dont nous avons effectivement connaissance.
Par ailleurs nous vous souhaitons toute l'énergie et la persévérance nécessaire à
la poursuite de votre sevrage...

Bien à vous

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