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Je suis inquiet

Par Coffee

Bonjour, En couple avec ma chérie depuis qq mois, nous vivons un amour unique de par sa genèse, et intense. Il se construit petit à petit. Néanmoins celui est altéré par plusieurs choses, à mon sens : la découverte d'une bipolarité la concernant (elle me l'a avoué), avec les troubles et thérapies médicamenteuses associés. Pas anodin de considérer cela tant certains troubles ont pu être majeurs. D'une autre part, une "addiction" (terme exact ?) avouée à la cocaïne. En lien, ou pas, avec l'info précédente...je ne sais pas. L'histoire de vie fait qu'il est difficile pour elle, à priori, de faire sans cette prise de drogue, tant cela à l'air d'être un soulagement. Je crois qu'elle aime ça même. Des difficultés à gérer d'ordre professionnel, une soirée festive, un mmt moins bien avec ses enfants...bon... pkoi pas tant que cela reste marginal et maitrisé. Je l'accepte. Mais mm plusieurs jours passés ensemble, où rien ne semble être source de prise de C...pas de stress... un cadre sain...et c'est la cachotterie et stratagèmes pour se mettre un petit rail dans le pif. Nous en avons parlé, pas ouvertement ni longuement, car je sens un coté tabou. La fuite dans la conversation arrive vite. Elle m'a menti sur le fait de ne pas / plus prendre... Puis m'a avoué qu'en fait si. Mais qu'il est possible d'arrêter quand bon lui semble. Moi, sans jugement, mais grande confiance et considération, j'ai laissé faire. Sauf les les allusions à la neige, aux "ah faudrait qu'on se fasse une nuit où on prendra que le la C", etc... ne sont pas rares. Ce qui m'interpelle, quand mm. Bluff...boutade??? mais c'est dit. Je sais désormais, qu'elle prend en en ayant vu chez elle, et sur elle (dans ses affaires). Même qd rien ne semble (en tout cas), être un prétexte pour. Je me pose donc la question sur l'addiction potentielle, sachant qu'elle n'a pas l'air motivée à arrêter, que son psy n'est je crois, pas au courant (qu'elle le lui cache). Pourquoi, quel intérêt à se mettre dans cet état, lorsque le moment est sain ? Quand je vois les moments agréables passés, je me dis que c'est du fake, que sans ça, ça ne va pas. C'est de l'artifice, auquel moi, je m'accroche. Je tombe de haut. Quel avenir à tout cela ?

Mise en ligne le 22/01/2025

Bonjour,

Nous comprenons vos inquiétudes. Vous avez bien fait de vous rapprocher de notre service afin de faire le point sur vos interrogations.

Vous écrivez que votre compagne semble trouver dans la cocaïne un soulagement. Les personnes avec une particularité ont plus de risques de développer une addiction à une ou plusieurs substances, non seulement par besoin d'apaiser certains symptômes, mais également par nécessité de soulager la souffrance générée par le fait de vivre dans une société si hostile à la différence et à la vulnérabilité.

Le recours à la cocaïne, s'il peut se comprendre, ne doit pas être banalisé. La cocaïne est un produit très vicieux qui peut vite entraîner une addiction, et fragiliser les personnes qui en consomment, en particulier les personnes déjà vulnérables du fait de leur santé physique ou mentale (comme les personnes bipolaires).

Votre compagne semble effectivement avoir recours régulièrement à une consommation de cocaïne, pas seulement dans des contextes festifs. Le fait d'en consommer même quand le contexte ne s'y prête pas, laisse à penser qu'il s'agit plutôt d'un besoin et d'une habitude, qu'un plaisir occasionnel.

Nous vous proposons d'en rediscuter avec elle, dans un moment où vous sentez que la discussion est propice pour vous comme pour elle. L'idée est de chercher à comprendre ce qu'elle recherche dans la cocaïne, avec des questions ouvertes, pour lui permettre de verbaliser là où elle en est. Cela pourra vous permettre de mieux appréhender la situation, et lui permettre peut-être à elle de prendre conscience de certains éléments.

Cependant, il est également possible que sa consommation actuelle ne lui pose pas de problème, bien que vous en voyez un. L'addiction biaise la réalité, et tant qu'elle ne sera pas prête à l'affronter, il lui sera difficile de percevoir une autre vision des choses. Cela étant dit, cela ne vous empêche pas de lui exprimer vos inquiétudes et ce que ça vous fait ressentir. Il est important qu'elle puisse entendre votre réalité à vous... Même s'il n'est pas sûre qu'elle soit en capacité de l'admettre.

Il est tout à fait normal de se questionner sur l'avenir de votre relation. Toutefois, la consommation de substance(s) ou l'addiction peut ne pas être un frein à une relation épanouissante.

Il est important d'être vigilant à la façon dont vous vous sentez dans cette relation, et de faire le point sur ce qu'elle vous apporte. Vous pouvez également prendre le temps d'y réfléchir et d'en discuter avec des personnes de confiance, ou des professionnel-le-s.

Il existe des espaces spécialisés dans les conduites addictives, qui accueillent également l'entourage. Il s'agit de CSAPA (Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie), recevant gratuitement et de manière bienveillante les proches de personnes consommatrices de drogues. Cela pourrait vous permettre d'être moins seul face aux questionnements que posent cette relation.

Nous avons identifié deux CSAPA au Mans, n'hésitez pas à prendre rendez-vous. Nous ajoutons également l'article de notre site internet consacré à la posture de l'entourage.

Nous vous envoyons tous nos encouragements.

Bien cordialement.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suiv


CSAPA Molière

92-94 rue Molière
72000 LE MANS

Tél : 02 43 50 32 43
Site web : www.ahs-sarthe.asso.fr/csapa-moliere/
Secrétariat : Lundi et jeudi 8h30-12h30 et de 14h-18h - mardi 8h30-12h30 et de 14h-20h - mercredi 8h30-12h30 et de 14h-19h - vendredi : 8h30-12h30 et de 14h-17h30
Accueil du public : Consultations sur rendez-vous - 4 autres lieux de consultations décentralisées : Mamers-la Flèche-Hôpital (Sillé-le-Guillaume), Maison d'arrêt les Croisettes

CSAPA MONTJOIE

66 bis, rue de Belfort
72000 LE MANS

Tél : 02 43 14 15 40
Site web : www.montjoie.asso.fr
Accueil du public : Consultations sur rendez-vous du lundi au vendredi. Permanence d'accueil sans rendez-vous le lundi, mercredi et jeudi de 13h30 à 16h30.
Substitution : Délivrance de méthadone : du lundi au vendredi (précisions par téléphone sur les tranches horaires).

En savoir plus :

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