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Addict à la cocaïne depuis 15 ans. Tentative d arrêt multiples mais consos de pire en pire.

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Ça fait du temps que je veux écrire ici mais j ai jamais eu le courage. Ça y est je me lance.
J ai 30 ans, une superbe femme et 2 merveilleux enfants. On a une belle maison et 2 chiens adorables. Bref la vie de rêve !
Et pourtant je fous tout en l air.
Je me suis caché longtemps derrière des motifs pour mon addiction mais aujourd’hui ce n est plus le cas.
Quand je consomme de la cocaïne ce n est pas rien de festif, juste que j ai besoin de ma dose. Il suffit que j ai un craving au mauvais moment et me voilà le nez dans la poudre alors que le matin même ou le midi même je peux jurer sur tout ce que j ai « que la drogue et moi c est fini ! »
Cela fait 3 ans que j ai tenté d arrêter réellement. Au début j ai essayé tout seul mais c était impossible. Après j ai essayé avec le csapa mais la formule ne m a pas correspondu. Puis des psychiatres en clinique spécialisés en addicto. Le problème c est que certainement en tant qu addict j ai pu entendre et comprendre ce que je voulais entendre. Notamment que la rechute faisait partie du processus. Mais je me suis caché derrière des soit disant rechutes pour en fait consommer. Alors qu au début mes « rechutes » étaient espacées de plusieurs semaines et que je consommais que 0,5g sur une après midi le rythme s est accéléré. Aujourd’hui je suis à une consommation par semaine et quand je consomme c est 1,5 à 2 g. Bref je perds complètement pied. Au milieu de tout ça il y a les enfants et la femme envers qui je n ai jamais été violent. Mais j ai été violent envers moi en attentant à ma vie il y a un avec une TS sous produit car je me sentais à bout de force et je voulais les débarrasser de moi et de mon addiction qui les entraînait vers le fond. Malgré cela je retourne quand même vers la drogue alors que je n en ai pas envie et que cela me dégoûte. Quand j en prends je sue, je ne gère rien et je suis dans un tel état d angoisse que c est insupportable pour moi et mes proches. J ai essayé de me faire admettre en cure mais les délais sont très longs (rdv suivi avec addicto style csapa qui décide d orienter vers cure de sevrage) mais une fois validé l attente peut être de 6 mois. Ce qui est décourageant.
J ai tout essayé même récemment me dénoncer à la gendarmerie en tant que consommateur mais ces derniers m ont dit que je ne pouvais passer faire des test salivaire de manière quotidienne pour m aider dans mes démarches. Et pourtant ce soir j ai rechuté. J ai consomme 0,5 g et j ai réussi à ne pas en prendre plus. Je considère que dans ce sens je progresse car je n ai pas repris la route plein de C pour y retourner. Mais je voudrais aller plus vite pour moi et mes proches. Ça urge. Si vous avez des pistes je suis preneur.

Commentaire du modérateur

Bonjour,

Merci pour votre témoignage. Si je puis me permettre, peut-être vous manque-t-il, dans votre processus d'arrêt, le soutien des pairs. Je pense d'abord à notre forum pour les consommateurs auquel je vous invite à contribuer (dans cette rubrique "témoignages" personne ne peut vous répondre à part le modérateur) mais je pense aussi à un groupe type "narcotiques anonymes" s'il en existait un près de chez vous. Les narcotiques anonymes ont un approche calquée sur les alcooliques anonymes, une philosophie de renoncement face au produit et d'avancée "un jour à la fois". C'est une forme de modestie face à la puissance de la dépendance ou à l'attraction du produit une fois qu'on y a goutté. La bataille à mener ne concerne que les prochaines 24h et chaque jour sans est une victoire dont vous pouvez être fier. Le lendemain vous reprenez la décision de ne pas consommer aujourd'hui et vous vous concentrez sur cette journée uniquement, dans le but d'en sortir victorieux. Et ainsi de suite... C'est assez efficace et c'est plus facile si cette démarche se fait dans le cadre d'un groupe de soutien, avec des pairs qui font des efforts dans le même sens. 

Un autre conseil est que vous n'ayez rien pour consommer à portée de main ou pour faciliter l'achat : pas de drogue dans vos tiroirs ou vos poches, le numéro de vos fournisseurs supprimé, pas de contact avec les personnes qui vous fournissent ou avec lesquelles vous consommez. Le fait d'en avoir à portée de main alors qu'on arrête ne fait, le plus souvent, qu'exaspérer la frustration et l'envie.

Cordialement,

le modérateur.

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