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drogue et dépistage

Par Profil supprimé

pour commencer je veux dire que je ne connais pas grand chose sur les drogues, voila mon fils de 20 ans se drogue, ,j'ai parlé avec lui de mes angoisses et il m'a dit "je fume de la beuh ? de temps en temps, le problème est qu'il se déscolarise, je lui ai demandé de faire une prise de sang pour etre certaine qu'il ne consomme pas d autre drogue et ma question est la suivante : y a t il des drogues qui ne peuvent pas etre dépistées au cours d'une prise de sang ?

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2 réponses


bluenaranja - 01/05/2011 à 17h20

Hello coben,

Toutes les drogues apparaissent au dépistage, après, ce qui diffère, c'est le temps durant lequel les traces restent dans le corps. Certaines, comme la marijuana restent beaucoup plus longtemps.
Ceci dit, tu as l'air de bien communiquer avec ton fils, puisqu'il te fait confiance et te dit qu'il fume. Pourquoi entrer dans un rapport de fliquage - test - avec lui ? Sachant qu'on peut aussi trafiquer un test de plusieurs manières.
Je comprends tout à fait ton angoisse, j'ai moi-même un fils de bientôt 13 ans, et, au vu des problèmes que j'ai eu, j'ai toujours parlé drogues, addictions et comportements avec lui.
Ma plus grande crainte, c'est qu'il commette les mêmes erreurs que moi. Mais il n'est pas moi, et je lui fais confiance. On tente de donner le meilleur à nos enfants, mais arrive un moment où ils doivent faire leurs propres expériences.
Et où l'on doit leur faire confiance, leur dire voilà, je suis et je serai toujours là pour toi, quelque soit le problème, viens m'en parler. Je ne te jugerai pas, j'essaierai juste de t'aider.
Surtout quand ce sont de jeunes adultes.
Sérieusement, pour moi, le vrai danger, c'est de conduire et de fumer du cannabis. Ou de fumer pour fuir la réalité tout le temps. S'il fume un peu, de temps en temps, ce n'est pas un si gros problème.
Peut être a-t-il des problèmes - les cours, les filles, la crise d'adolescence. Essaie de comprendre - de l'aider à comprendre pourquoi il fume du shit. Sans le juger.
Parle des autres drogues, dis lui bien qu'elles ne sont pas anecdotiques. La coke, l'exta, etc...
Les gens ont tendance à tout amalgamer, mais sérieusement, il y a la marijuana et les drogues dures. Je connais plein de gens qui fument sans pour autant tomber dans le piège des drogues dures.
Ce n'est pas parce que tu bois un verre de vin de temps en temps que tu vas finir par boire ton after shave...
Après, je suis d'accord, il ne faut pas banaliser non plus. Mais ne te fais pas de soucis pour quelques pétards.
Si c'est juste quelques ruades dans les brancards pour s'affirmer, se trouver, ben, même si c'est dommage pour ses études, mieux vaut maintenant plutôt qu'il n'ait pas eu de crises d'adolescence et se tape une crise de la quarantaine où il jettera tout par dessus bord - femme, travail enfants - pour découvrir qui il est et ce qu'il veut de la vie !

Profil supprimé - 23/05/2011 à 17h54

Bonjour Coben,

Je suis le modérateur de ce site. Je constate avec plaisir que Bluenaranja vous a répondu. Je l'en remercie. Sa remarque sur le rapport que vous pouvez installer avec votre fils à travers l'utilisation du dépistage - confiance ou flicage - est tout à fait pertinente. Le dépistage n'est pas un moyen d'empêcher de se droguer et un résultat à un test de dépistage, qu'il soit positif ou négatif, peut être trompeur sur l'état d'une personne et sa consommation. Le dialogue et essayer d'avoir confiance sont les comportements à favoriser.

Cependant, contrairement à ce qu'elle suggère, nous ne banaliserions pas trop l'usage de cannabis que fait votre fils. En effet, même si "en général" l'usage de cannabis a peu de conséquences négatives, ce n'est pas une raison suffisante pour banaliser toutes les situations. En l’occurrence, ici, vous faites état d'une déscolarisation de votre fils et c'est un signe à ne pas négliger. Les études et la pratique montrent en effet que la déscolarisation sans projet ni activité derrière pour occuper le temps libéré et structurer les journées, est un facteur de risque important pour une dégradation de l'usage de drogue.

Si nous avions un conseil à vous donner ce n'est donc pas tant de chercher à savoir par des tests si votre fils ne prend que du cannabis, mais plutôt d'enclencher le dialogue - et un dialogue insistant et continu - sur les projets de votre fils. A 20 ans, on ne peut choisir à sa place ce qu'il veut faire ni l'empêcher strictement d'arrêter ses études. Néanmoins n'hésitez pas à faire entendre votre voix de parent et votre expérience sur l'importance d'avoir une activité et de trouver sa place. Opposez-vous à l'idée qu'il se retrouve sans rien faire de concret. N'hésitez pas à souligner que l'usage de drogue est une quête de plaisir immédiat qui, parfois - et ici il est possible que cela soit bien le cas - empêche l'élaboration de projets sur le long terme et de trouver sa place dans la Société. Il peut y avoir cependant un moyen terme où, sans renoncer forcément au plaisir du "joint" (tant qu'il ne s'agit que de ça), l'usager peut aménager sa consommation pour qu'elle ne prenne pas toute la place dans sa vie et que les autres activités nécessaires à sa construction puissent avoir lieu. Nous vous suggérons d'essayer d'en parler avec lui.

Enfin, pour répondre quand même à votre question sur le dépistage, sachez que si pratiquement toutes les drogues peuvent en théorie être dépistées, les tests courants ne portent que sur les principales : cannabis, amphétamines, héroïne et cocaïne. Ces tests sont en général pratiqués sur des échantillons d'urine car c'est un milieu où ces drogues sont dépistables plus longtemps que dans le sang et parce que c'est moins invasif qu'une prise de sang. Pour dépister d'autres drogues il faut avoir recours à des tests plus sophistiqués et donc plus onéreux. Ils ne sont pas accessibles au public et sont en général utilisés dans le cadre de procédures légales.
La faible durée de positivité de certaines drogues peut déboucher sur des tests négatifs "à tort" (la personne prend bien la drogue mais il lui a suffit de ne pas en prendre pendant un délai suffisamment long avant le dépistage pour que le résultat soit négatif). La longue durée de positivité du cannabis dans les urines quand il y a eu auparavant une consommation régulière, peut donner un résultat positif alors que parfois l'usager à arrêté d'en prendre depuis plusieurs semaines. Ces deux exemples parmi d'autres vous montrent que l'usage des tests de dépistage pour contrôler ce qu'il fait n'est pas une information suffisamment pertinente pour vous aider (même si les tests aujourd'hui sont, en eux-mêmes, relativement fiables - là n'est pas la question). Ces tests ne sont qu'une photographie à un instant "t" de ce qu'il y a dans l'organisme d'une personne. Ils ne permettent pas de cerner la réalité de la consommation.

Cordialement,

Le modérateur.

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