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Vos questions / nos réponsesJ'aimerai des témoignages de personnes qui se sont sortis de la cock plus particulièrement du shoot car j'ai l'impression dêtre dans une impasse.
Voila j'ai commencé a me shooter en janvier 2010 suite a une séparation.
A lépoque je sniffais de l'héro mon copain l'a supporté 3 ans et il est parti avec mon fils. Au lieu de remonter la pente j'ai essayé le shoot de cock en pensant ne pas être dépendante.
J'ai été tellement loin que j'ai fait une overdose. Je le cherchais car je ne savait plus comment m'en sortir il fallait que ququ chose marrête: soit la prison, ou la mort de toute façon j'avais perdu ce qui comptais le plus. J'ai vraiment failli y passer, j'ai fait un arrêt cardiaque et le pote qui étais avec moi avais les 1e secours c'est lui qui a commence la réanimation. Quand l'ambulance est arrivée ils ont dit que je passerai pas la nuit pourtant je suis là. A mon réveil j'ai décidé de me soigner.
Je suis allée en hop psy 1 mois puis en cure. J'ai eu de la chance de ne pas perdre mon boulot. J'etais en longue maladie. Seulement au bout d'un mois je me suis fait virer de la cure pour avoir consommé de lalcool. Dès que je suis sortie j'ai reschooté.
Apres je suis rentrée chez moi et mon copain ma laissé revenir vivre avec lui et mon fils. Pdt ququ mois j'ai plus rien consommer. j'y croyais. Mais il a suffit d'une fois où j'ai revu un ancien pote de défonce et j'ai repris d'abord 1 ou 2 fois part mois et de plus en plus.
J'ai fini par voler a mon travail pour avoir des sous, j'ai pris des sous sur le compte de mon copain, sur le miens, des que la paie arrive je prenais tout ce que je pouvais jusqu'à ce soir où j'ai pris tout ce qu'il y avais on peut même pas payer le loyer.
Pourtant à chaque fois je regrette je me dit c'est la dernière fois mais quand tu shoot la cock et que t'en a plus les 3 prochaines heures t'es tellement mal que tu ferais n'importe quoi pour en ravoir. Quand on dit que c'est pas physique c'est faux: t'as mal au dos tu transpire a mort c'est horrible la descente. J'ai fait des choses qui sont immorales pour ça voler ma famille, mon boulot, mentir et d'autres choses où on a pas besoin de rentrer dans les détails.
Mon copain est à deux doigts de me lâcher. J'arrive pas a retrouver du travail car j'ai d'horribles cicatrices sur les bras et les mains. Mon entourage pense que je suis égoïste et que je m'en fiche du mal que je leur fait pourtant ça me rend malade. Mon père m'a dit que soit j'arête soit la prochaine fois faut pas que je me loupe c'est pour dire ce qu'ils endurent.
Moi j'y crois plus. J'ai été suivi par différents psy, j'ai prié dieu mais j'ai l'impression que jamais j'y arriverais.
J'ai fait souffrir tant de gens,J'ai un enfant et c'est vrai que j'essaie de le préserver il n'a jamais rien vu mais a souffert de mon absence lors de notre séparation. Je sais qu'il ne supportera pas que je doive partir à nouveau. Je sais qu'avec lui mise à part la drogue je suis à la hauteur je fais tout ce qu'une mère doit faire mais ça c'est plus possible je n'arrive pas à concilier les deux.
J'ai vraiment une image négative de moi-même. Je ne vois plus d'issue.
Alors si vous avez des témoignages des conseils repondez moi .Merci
Chère Marie,
Ton témoignage m'a émue, il fait écho à tant de choses en moi...
Je me suis shootée pendant sept ans - et oui, je suis bien d'accord, la descente de cc c'est mortel - quand on se retrouve à analyser tous les ptits trucs blancs qui trainent - et oui, y'a un vrai manque physique, toutes façons, on est tellement mal que le corps le traduit aussi à sa façon.
J'ai fumé du crack à la Nouvelle Orleans pendant trois mois, et une fois de retour en France, la seule chose qui m'apaisait, c'était le shoot, speedball de préférence.
Comme la came était rarement bonne, dans mon bled, je me suis vite tournée vers les amphetamines et surtout la morphine pharmaceutique. Cela faisait "une base"...
Pour te dire à quel point j'étais acro - c'est dégueu ce que je vais écrire....-
un soir dans un squatt où on attends des potes, j'ai bien soif. Je fouille un peu, rien, juste un demi bidon d'eau qui traine dans un coin depuis je sais pas combien de temps. Je regarde l'eau - berk, je vais pas boire ça...
Et une demi heure plus tard, quand le pote arrive avec de la c - de la bonne pour une fois - direct, je fais bouillir l'eau dans ma cuillère et je me shoote avec. Même pas été chercher plus loin...
L'eau que j'avais pas voulu boire, je l'ai shooté sans me poser de questions. Je voulais juste mon taquet...
Et pourtant, cela fait 14 ans que je me suis pas shootée. Enfin, pour être tout à fait honnête, que j'ai pas touché à de la meuc, parce que une dizaine de fois, sur deux ans, au début, j'ai craqué. Je me faisais un shoot de subu super delayé, je prenais quatre mg sous la langue, et deux mg en shoot. N'importe quoi...
Juste pour me faire un trou, et voir le nuage de sang qui sort dans la pompe.
Tu vois, je sais de quoi tu parles...
Cela fait donc 14 ans sans came et 11 sans pompe. Et pourtant, je reste très humble face à ça, j'évite tous les gens qui peuvent avoir un lien avec la défonce, parce que je sais que pour moi, c'est tout ou rien.
Donc ça sera rien.
Je sais, pour l'avoir vécu aussi, qu'on peut décro plusieurs mois, aller bien, se sentir fort. Et c'est là qu'on rencontre le "vieux pote", et on se fait juste un trait, puis juste un taquet, et quinze jours plus tard, on est de nouveau à fond dedans.
C'est dommage, parce que tu y étais presque... Tu as appris la dure loi du "repenti" : malgré toute la douleur, le plus dur, c'est pas de décrocher, le plus dur, c'est de tenir dans le temps.
Mais tu vois, cette tentative n'a pas servi à rien : déjà, elle t'as montré que tu en étais capable, et aussi l'erreur à éviter la prochaine fois.
Sérieux, ne sois pas aussi négative, tu as déjà fait le premier pas, et tu y étais presque. Tu as pris conscience du problème et tu veux t'en sortir. Il y en a trop qui sont à fond dedans et pensent j'arrête quand je veux, ou je sniffe donc je suis pas toxicomane.
Je te conseille de profiter du fait que tu n'aies pas d'emploi pour l'instant pour te consacrer à solutionner ce problème. Retourne en hp, fais un suivi avec le centre de toxicos de chez toi. Oui, les hp c'est pas le top, mais c'est tout ce qu'il y a, et de toutes façons, cela doit venir de toi. Si tu es motivée, ils t'aideront. Et le discours, je peux y arriver toute seule, euh... Perso, j'ai toujours eu besoin de portes bien solides entre moi et la came pendant les quinze premiers jours.
Ton enfant comprendra si tu lui dis que c'est pour aller mieux. Même si tu ne montres rien, les enfants sont des éponges, il sait quand tu es bien ou mal, speed ou down, il doit bien entendre les engueulades etc liées au problème. Ne te voile pas la face, au contraire, la meilleure chose pour ton enfant, c'est que tu ailles te faire soigner.
En plus, tu as l'air d'avoir la chance d'avoir un mec en dehors de ça, et une famille qui pourra peut être t'aider ?
Allez, prépare toi psychologiquement, pense à ce que tu vas dire à ton mec et à ta famille, veille à ce que ton fils soit pris en charge durant les deux prochains mois, jette ta carte sim, et va à l'hp.
Tu n'en peux plus de tout ça, c'est le bon moment pour arrêter.
Sois honnête avec toi-même, et avec ceux qui t'aiment. C'est le premier pas. Dire la vérité, même si elle est pas jolie, elle l'est rarement... C'est les mensonges qui épuisent l'entourage...
Courage !!
bluenaranja
Chère Marie,
Je ne peux pas mesurer toutes les étapes que tu as vécues et qui te restes à affronter.
Ca me fend le coeur de te lire désemparée.
Mais te voilà sur ce forum, une marche de plus vers ce que tu désire le plus, vers ton enfant, dans la vie réelle avec tous les bads auquels les gens normaux non dépendants à la destruction sont exposés. (c'est peut -être le + dur, le plus raide, accépter cette galère de life à laquelle on a tous droit).
Tu te trouves sur ce grand escalator de ta vie. Même si parfois tu loupes des marches, ou fais demi tour; l'escalator de ta volonté est en marche.
Ce sont tous ces prods qui t'amènent à penser que tu es peu être pire que les gens qui t'entoure. Sans ces drogues, tu es comme tout le monde, pas pire.
Ce qui est BAD de chez BAD ce sont ces délires chimiques, qui t' amènent à contourner les "lois et règles" des gens que tu aimes. Ce n'est pas toi.
Ton entourage semble être daccord pour dire que c'est la drogue et pas toi, donc tu ne les a pas perdu, ils sont encore en amour avec toi. Tu as de la chance.
Si tu réussi à trouver la force physique et morale de t'activer dès que tu vas craquer... (ça vaut ce que ça vaut, je n'ai jamais été accros qu'au shit) dès que je me mets à chialler comme une nulle, je vais courrir, (et pas chez mon biznes man), j'essaie de noyer ma flippe, mon angoisse en fatiguant mon corps.
Mais comme bleunaranga est de meilleur conseil, jette ta carte sim, et go en hp, pour te soulager et avoir une aide adaptée.
J'espère que tu n'es pas seule ces temps ci, que tu es accompagnée, même si ce n'est pas dans ta démarche de sevrage à long terme.
C'est tellement bon d'avoir encore des gens qui se posent là avec toi, juste pour être avec TOI, pas pour une viré en délire, mais pour partager ta présence.
Et puis ce loyer, ben ce serai cool d'en avoir juste un en retard. Ce qui compte c'est que ton homme et ton enfant te garde bien au chaud dans leurs coeurs. De ce que j'ai lu, la came elle donne pas chaud, le shit non plus.
Ouvre grand cette porte que tu appelle issue, ton escalator y mène Marie.
Re ! Il y a d'autres témoignages de gens qui s'en sont sortis dans la rubrique témoignages, réussite. Peut être cela t'aidera-t-il à trouver le courage de retenter un sevrage.
C'est tout ce que je te souhaite, pour toi, ton couple et ton enfant.
bluenaranja
Salut, merci pour ta lettre de soutient. mercredi j'ai rdv en hp mais je me demande si c'est la solution. J'ai l'impression de fuir au lieu d'affronter le pb. En plus faut que je retrouve un boulot. J'ai l'impression de laisser mon copain s’occuper de tout, mon fils, le ménage, son boulot....Bref je sais qu'il faut que je me soigne et je vais le faire. En tout cas merci de m'avoir rep.
Bravo !! Je craignais que tu n'aies tout laissé tomber ! Non, non, tu ne fuis pas, au contraire, tu es sur le bon chemin, même si c'est le plus difficile ! Et la coke est terrible pour ça, c'est comme si tu avais une entité greffée à ton cerveau, qui te manipule tout le temps.
Même après toutes ces années, je me rappelle que le jour où j'ai jeté un caillou de coke aux toilettes et tiré la chasse, j'ai eu l'impression que je venais de me couper le bras...Et une angoisse abominable. Et j'ai couru à l'hp pour ne pas craquer.
Reste fixée sur ton objectif, justement, c'est pour toi, ton fils et ton mec que tu fais ça. Le boulot, tout ça, ça viendra plus tard, tu ne peux pas tout faire en même temps. Ne t'éparpilles pas à essayer de faire plusieurs trucs en même temps.
Courage !! et bravo, tu es sur la bonne voie !!!
bluenaranja
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