Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Troisième jour de seuvrage

Par Profil supprimé

15 réponses


Profil supprimé - 23/03/2018 à 19h00

Bonjour tout le monde, je suis soulagée de trouver ici une discussion qui nous permette à tous d'aller mieux. C'est la première fois que je vais tenter de me libérer, au moins en paroles, de l'addiction et j'espère que ça me donnera enfin le.courage de sauter le pas et arrêter.
C'est vraiment la souffrance qui ressort dans vos messages, la honte, la peur, les angoisses, mais aussi et évidemment l'espoir et la motivation.
Il n'y a effectivement que nous mêmes pour lutter au quotidien contre les envies et les déceptions, mais savoir qu'on peut recevoir des encouragements de personnes qui comprennent sera forcément salvateur.
Personnellement, JEN AI MARRE de fumer, de claquer mon fric, d'être une mère toxicomane, bien que les apparences soient préservées. Mais face aux cauchemars après 1 semaine de sevrage, autant dire que je sais combien le combat sera dur. Après 15 ans de consommations il va falloir complement se redécouvrir, et même si le constat ne sera pas catastrophique, qui viendra apaiser les regrets?
J'ai réussi à présenter aux thérapeutes le produit comme une consolation, car quand on souffre, fumer anesthésie. Mais ne veux plus considérer le cannabis comme un ami pas trop chiant, je veux me tourner enfin vers mes amis et partager avec eux. Mais partager quoi? Une vie de fumeuse?
C'est pourquoi je vous remercie d'avoir partagé vos expériences, ça nous rendra plus forts.

Profil supprimé - 23/03/2018 à 22h58

C'est ça le truc susu c'est qu'au final on peut toujours feinter , il y a tjs moyen d'esquiver jusqu'au jour où le couperet tombe.
Apparement pour toi il est tombé , pour ma part j'ai eu la "chance" de ne pas en arriver là mais en te lisant et en réfléchissant avec l'esprit plus clair désormais je me dit que le risque n'en vaut pas la peine.
Je me dis ça souvent , je suis capable de m'en sortir bordel et je compte bien me le prouver !

Bonsoir lalaland , félicitation à toi pour la première semaine car je trouve que c'est vraiment le plus dur , tu ne vois pas forcément les effets bénéfiques de l'arrêt et tu ressens surtout le manque , le vide que tu comblais peut être avec l'herbe ...

Même si chaque seuvrage est propre à chacun je pense qu'avec un peu de temps encore tu vas te (re) découvrir et c'est ça que tu vas pouvoir partager avec tes amis , redécouvrir des plaisirs simple ... perso ce soir je suis allé chez un pote et rien que le faites de passer une soirée sans regarder l'heure parceque j'ai envie de rentrer chez moi pour être stone bah ça fait du bien !!

Tu es la seule à pouvoir trouver tes bonnes raisons mais je suis convaincu qu'il en existe aucune qui justifie de continuer à fumer ...

Perso j'apprécie d'avoir à nouveau une mémoire à court terme fonctionnelle , de m'occuper des choses en temps et en heure , d'apprécier les moments avec mes amies parceque c'est là que je me sens vraiment bien et en phase avec moi même et surtout ne plus être dépendant d'un truc qui me ruine la santé et le porte monnaie happy

Tu parlais de ne plus voir ça comme une ami pas trop chiant , je dirais meme que c'était le genre d'ami qui m'emmenait constamment dans des galères et sur qui tu ne pourras jamais compter !

Courage à vous , on sera bientôt libre bordel ! blunk

Profil supprimé - 03/04/2018 à 19h49

Bonsoir à tous,

Je tiens tout d’abord à remercier toutes les personnes qui partagent ce qu’elles vivent avec la consommation de cannabis.

Cela fait plusieurs années que je fume mais cela fait environ 3ans que c’est devenu mon quotidien.

J’ai eu un passé difficile, la découverte d’une malsdie, une tentative de suicide, qui m’a mis dans le coma pendant 3 jours. Aujourd’hui, je ne remercierai jamais assez la personne qui m’a sauvée de justesse et qui me soutient quotidienement dans mes démarches.

J’ai fait pas mal de thérapies pour m’en sortir mais rien n’y fait, dès que je suis dans mes moments sombres (j’en ai souvent), je me dis que fumer ça me fait un bien fou..
Depuis une année (ou plus), j’ai pris l’habitude de fumer un joint avant d’aller me coucher mais cela s’est transformé en 2, 3 et j’en passe.. Plus j’en consomme, moins ça me fait de l’effet, en tout cas, c’est ce que je ressens, alors ma consommation va en augmentant..

Ce soir, cela fait 3 jours que je n’ai rien consommé et c’est très difficile, surtout les nuits, comme pour beaucoup d’entre vous. Comme je suis en manque et que j’y pene régulièrement, j’ai complètement vrillée contre mon copain (qui m’a sauvée et qui est tout le temps là pour moi) et j’ai mis un terme à notre relationc, alors qu’il n’avait rien fait de spécial.. Il n’était pas au courant de ma consommation régulière car nous ne vivons pas ensemble. Du coup, j’ai fini par tout lui dire mais je ne sais plus quoi faire pour totalement arrêter et je me considère comme un « fardeau », avec mes pétages de plombs sans raison valable..

Alors je suis venue trouver du réconfort pour ne pas retomber dans la fumette ce soir. Vos témoignages m’ont fait un bien fou.

Je veux vraiment tenir le coup et m’en sortir car c’est devenu un calcaire dans la ve de tous les jours.

Est-ce que qqn a déjà tenté des thérapies qui ont fonctionnées?

Merci et très belle soirée ! happy



Profil supprimé - 04/04/2018 à 09h02

Bonjour,

J'ai été un gros fumeur de 18 ans à 35 ans (15 joints par jour). Je ne compte même plus les tentatives que j'ai fait pour arrêter et je replongeais de plus belle à chaque fois. Et puis un jour pourtant fait comme un autre j'ai brûlé toutes mes cultures et ce que j'avais récolté. Je pense que ce jour là j'avais réellement la volonté, ça n'a pas été dur sauf les nuits au début où je ne dormais quasiment pas et transpirais beaucoup.
Je pense que tout ce passe en priorité dans le cerveau, c'est lui qui commande tout. Si vous arrêter et que vous n'êtes pas occupé dans votre vie, ça va être très dur à tenir, il faut au maximum occupé le cerveau à faire autre chose qu'à lui laisser du temps libre pour penser à ça. Après vous pouvez demander l'aide de n'importe qui, n'importe quel médoc, si la volonté n'est pas là, ça ne servira à rien et au moindre petit pépin vous replongerez. Et puis franchement devenir accroc à ces saloperies de médocs ce n'est pas mieux que le cannabis.
Je sais de quoi je parle, j'ai pris tout un tas de médoc qui m'ont rendu dépendant et pareil que pour le cannabis, j'ai tout arrêté d'un coup.
J'ai aussi eu une expérience avec la cocaïne et pareil, tout arrêter du jour au lendemain.

Après je pense que l'on ne sera jamais sevré de ces produits, notre cerveau a gardé dans un petit coin le plaisir avec ces toxiques donc si on y retouche on a de fortes probabilités de replonger encore plus fort, mieux vaut donc ne pas tenter le diable.
Et franchement même si pour certains c'est dur au début, vous verrez qu'ensuite apprécier la vie sans toxiques, c'est 100000000 fois mieux...

Profil supprimé - 09/04/2018 à 21h51

Bonsoir Mimimila,

Bravo à toi pour la prise de décisions et pour avoir tenu les premiers jours.

Je ne pourrais te dire pour les thérapies, j'en ai pas fait mais si tu veux plus d'information là dessus n'hésite pas raconter ton expérience sur une discussion, les modérateurs seront te conseiller

Sinon de mon vécu et bien ça fait un mois aujourd'hui que j'ai arrêté.
Le constat est simple : que du positif !!
Je me suis enfin retrouvé , en pleine possession de mes moyens , réactif , motive et même mes proches qui ne savent pas que j'ai fumé ni arrête me disent que je vais beaucoup mieux depuis quelques semaines ...
Alors là dessus accroche toi car la délivrance est au bout !
Je ne te cache pas que ça a été difficile et encore maintenant j'y pense , je ressens encore l'envie surtout quand ça ne va pas ... ma solution dans ces moments là c'est de faire l'effort (surtout pour mon cerveau) de penser non pas à ce moment éphémère de plaisir et de soulagement que j'aurais si je fumais mais à toutes les angoisses , les moments rates ou gâches parceque j'étais perché ...
Aux amis que j'ai perdu , aux relations amoureuse aussi ... alors on est tous différent mais peut être que ça pourrait t'aider surtout que tu sembles avoir la chance d'avoir un copain sur qui te peux compter !

Toi même tu dis que tu petes des câbles et que ça nuit à votre relation alors quand l'envie est forte effectivement occupe toi l'esprit soit par des activités , loisirs ou tu n'avais pas de lien avec la drogue et à mon avis pense ou mieux parle avec ton copain et nourris toi du bien qu'il te fait comme tu l'as dit aussi pour ne pas craquer ...
Car promis d'ici quelques jours tu vas voir les améliorations et tu ne regretteras pas ton combat !

Je pense également que tu ne dois pas avoir à disposition ce que tu prenais , jette tout , efface les numéros des gens qui pourraient t'en filer ...

N'hésite pas à échanger sur ce forum , perso ça m'a fortement aide à tenir et je ne suis pas le seul

Bon courage pour la suite happy

Moderateur - 10/04/2018 à 10h52

Bonjour à tous,

@Phoenix : j'ai relu votre premier message et je lis celui d'aujourd'hui et tout simplement bravo pour le chemin parcouru. Vous pouvez être fier de votre premier mois d'abstinence. Vous avez retrouvé ce que je vous avais annoncé : de l'énergie et vos proches ont vu la différence. C'est du positif et j'espère que vous l'appréciez happy Gardez clair dans votre esprit de ne plus fumer de joint, même quelques lattes, même et surtout pour "décompresser" en cas de problème et tout ira pour le mieux. Je ne dirais pas que c'est "gagné" mais le plus dur du sevrage est passé.

@Mimila : je crois qu'il peut y avoir du positif dans la révélation que vous avez faites à votre copain car vous lui donnez les moyens de vous aider. C'est très manifestement un allié pour vous. Vous n'avez pas pété les plombs sans raison comme vous avez l'air de le penser mais bien parce que vous êtes en train d'essayer d'arrêter. Les premiers jours sont difficiles et mettent les fumeurs sous tension. Ne négligez pas que cela soit une bonne raison en soi pour péter les plombs et pardonnez-vous cette saute d'humeur. Vous êtes à cran tout simplement.

Vous dites que vous avez suivie plusieurs thérapies sans succès. Ce que j'ai envie de vous dire par rapport à cela c'est que oui il y a bien entendu des thérapies qui marchent mais qu'il y a aussi souvent plein de raisons qui font que cela peut ne pas marcher. Cela peut être que vous n'avez pas rencontré la bonne personne, que vous avez trop attendu de ces thérapies, que d'autres facteurs dont votre dépendance au cannabis ont plombé vos chances de succès, que ce n'était pas adapté pour vous à ce moment-là, etc.

Mon conseil serait de vous dire d'y aller en toute modestie. Ne recherchez pas la thérapie qui va régler tous vos problèmes mais peut-être un à la fois. Dans l'immédiat je vous suggère de vous faire aider par les professionnels d'un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie) pour arrêter le cannabis et consolider cet arrêt. Le reste risque de venir ensuite assez "naturellement". En effet l'arrêt du cannabis est un objectif très concret et il va faire ressurgir d'autres problèmes. Or, les équipes des CSAPA sont pluridisciplinaires et vous aideront aussi bien pour l'arrêt que pour la suite, sur les plans médicaux, psychologiques et sociaux que pourra soulever votre arrêt. Les CSAPA travaillent en outre souvent en réseau et pourront le cas échéant vous orienter vers des thérapeutes adaptés à la nature de votre problème.

N'hésitez pas à nous appeler (appel gratuit) pour avoir les coordonnées du CSAPA le plus proche ou utiliser notre rubrique "Adresses utiles" : http://www.drogues-info-service.fr/Adresses-utiles

N'hésitez pas aussi à nous raconter comment cela évolue pour vous et si vous arrivez à tenir votre arrêt ou non. C'est en parlant et partageant que l'on pourra peut-être vous aider.

@Mikey : bravo pour votre parcours et merci pour votre soutien à Mimila et vos conseils.

J'y mettrais un bémol : certes la volonté est nécessaire mais elle ne fait pas tout et en fait la motivation à arrêter est bien plus importante. En effet on peut vouloir arrêter mais on peut ne pas en avoir la force ou les moyens parce qu'on a des problèmes personnels, qu'on est hyper-sensible, qu'on est seul, etc. Les rechutes se succèdent et si l'on n'est pas réellement motivé alors on se décourage et on baisse les bras. La motivation peut avoir un aspect très concret lorsqu'on envisage la réalisation de projets que seuls l'arrêt du cannabis rend possible. Mais la motivation c'est aussi une "vision" de soi une fois débarrassé du cannabis et la croyance qu'on peut y arriver. Cela nécessite un peu d'estime et de confiance en soi. Il ne faut alors pas être parasité par de trop gros problèmes personnels qui vous ramènent en arrière.

Par conséquent si votre exemple est un bel exemple car vous montrez qu'un gros fumeur peut réellement s'en sortir seul en prenant de fortes décisions pour lui-même, je dirais cependant que cela ne s'applique sans doute pas aussi simplement à Mimila. Elle fait en effet état d'un passé difficile qu'elle n'a pas pu entièrement régler pour le moment. En l'occurrence je dirais donc qu'elle fait partie des fumeurs qui gagneront sans doute à avoir une aide pour arrêter et un accompagnement pour tenir le coup et se renforcer. Si elle en est d'accord bien entendu.

Cordialement,

le modérateur.

Répondre au fil Retour