Profil supprimé - 22/07/2011 à 15h47

Me revoilà encore après quelques mois d'absence, tel un fantôme. Et ce n'est toujours pas pour poster un message de joie, d'espoir et de paix. Je ne serais jamais dans la catégorie de ceux qui témoignent pour montrer qu'on peut s'en sortir. Car je ne m'en sortirai jamais. Je ne parle pas que de l'héroine. Si je postais ici le roman de ma vie, personne ne croirai à l'autobiographie. Une descente aux enfers constante et irrémédiable, une lutte pour la survie, le sort qui s'acharne, la vie qui ne veut pas de moi. Pourtant Dieu sait comment j'ai pû aimer la vie et lui courir après. Au galop. Depuis ma dernière visite, j'ai consommé à nouveau de l'héro 7 ou 8 fois. Alors qu'elle ne m'a jamais autant dégoutée qu'en ce moment. La douleur dans ma tête la réclame. Pourtant elle ne change plus rien, ne soulage plus rien. C'est pour cela que les prises sont restées occasionnelles. Je n'ai jamais connu rien d'autre qui m'apaisait ainsi. Ca ne marche plus. De temps en temps, je réessaie, au cas où...L'homme avec qui je vis, toxicomane lui aussi, après une soi-disant période d'abstinence, a replongé lui aussi. Sans jamais l'avoué mais les kepas que je trouve dans ses poches parlent pour lui. De plus, il m'a définitivement abandonnée, tirée ves le bas. Comme je vous l'ai dit précedemment, je suis parti de mon département d'origine, j'ai coupé les ponts avec tous les membres de ma famille, je n'ai pas d'amis. Mon "compagnon" me délaisse, m'insulte, m'humilie, me frappe, parce que je me révolte contre l'horreur de ma vie, et que je tente tous les jours d'inverser la donne. Là, c'est la fin, je suis arrivée bien plus loin que ce dont j'étais capable, hier après un ultime coup, j'ai essayé de faire appel à la gendarmerie, pour le faire partir, qu'il s'en aille, moi j'ai tout essayé. Car je ne peux pas et ne veux pas m'en aller. Il m'a pris ma voiture, mon portable, les clés de ma maison. Lui peut partir seul, il a un travail, une voiture, du coup. Moi j'ai comme vous le savez mes deux enfants, je n'ai jamais pû travailler. De toute façon, je n'en aurait pas la force. La gendarme qui est venue chez moi hier m'a répondu que si c'étais moi qui n'en pouvais plus, c'étais à moi de partir, que j'aurais dû même partir au premier coup, au lieu de me plaindre aujourd'hui. Et qu'ils avaient autre chose à faire que régler des scènes de ménages, qu'ils n'étaient pas assistante sociales, surtout à 1h du matin. Ils l'ont juste fait partir de chez moi pour la nuit. Moi ensuiute je leur ai claqué ma porte au nez en leur aboyant qu'ils préferaient se déplacer pour des vraies interventions, un meutre, bien sanglant et que je comprenait pourquoi autant de femmes mourraient tous les jours sous les coups de leurs maris. Pour résumé je suis condamner, à tout encaisser, sans être capable. Il va revenir, il chez lui aussi "madame". Je ne peux même pas aller chercher un petit gramme pour tenir le coup. Dans l'histoire, elle seule aura été là pour moi, les seuls moments de paix, de gaité, d'apaisement, je lui doit. Ce matin je devais aller voir mon avocate pour lancer la procédure de divorce, je n'ai pas pû y aller. Et de toute façon, il ne me laissera pas partir. Il m'a toujours répéter que je ne le quitterai jamais, je mourrai plutôt. Et je le crois, ce n'est pas simplement des menaces, Les poulets ne me prennent pas au sérieux. Je n'ai pas finis à l'hôpital, il n'est pas violent.Ce que je suis depuis toujours, ce qu'on a fait de moi, mon parcours a fait qu'il a toujours fallu que je choisisse de partagée ma vie avec des détraqués. Que je me dirige vers de multiples addictions pour tenir debout. Je n'ai pas choisi ma famille, j'ai choisi mes amis. Ce sont tous les mêmes tortionnaires. Et quand on fait les mauvais choix, impossible de les rattraper. Il est trop tard. On peut quitter un ange, on ne quitte pas un démon. Je suis fatiguée, tellement fatiguée. Mon seul regret restera mes enfants. Je ne les ai pourtant pas conçu égoistement, je ne les ai pas fai pour moi, mais pour eux. Je ne leur ai pas rendu service. Leur vie, seulement à leur âge, n'est déjà qu'un chemin de croix. Et maintenant quoique je fasse, ça le restera. J'aurais dû rester seule dans mon abîme, ma lutte quotidienne. Il n'avaient rien demandé. Je m'en veut tellement, je les aime sans limites depuis leur premier souffle. D'ailleurs savoir qu'il est possible d'aimer à ce point sans conditions me fait me demander encore plus quel est l'intérêt pour les autres de hair ainsi. Ils m'ont apporté tout ce que j'ai eu de meilleur, mais à quel prix pour eux? Ils auront été mes rayons de soleil dans la grisaille permanente. Je leur demande pardon. Et à tous ceux à qui je n'ai eu de cesse d'implorer de l'aide, encore et encore, sans jamais entendre la moindre réponse, qu'ils aillent au diable.

Profil supprimé - 22/07/2011 à 16h35

Bonjour Lola,

C'est le modérateur. En temps normal je devrais me réjouir de voir le retour dans le forum d'une personne absente depuis plusieurs mois. Mais là cela ne va pas pour vous et j'en suis bien désolé. En postant votre contribution à cet endroit il y a peu de chance que les autres la voient et y répondent ! Le cas échéant je vous encourage à proposer un "nouveau sujet" dans ce forum.

Ne pas voir votre avocate ce matin était une bien mauvaise idée car sans même parler de "divorce" elle aurait pu peut-être vous conseiller pour la violence et les vols dont vous êtes la victime. Est-il possible de rattraper cela dans les jours qui viennent et reprendre rendez-vous ?

Je vous conseillerais d'appeler les écoutantes de Violences Conjugales Femmes Info Service au 39 19. Elles peuvent vous aider à savoir quoi faire dans cette situation où même les gendarmes ne sont d'aucun secours. Il y a notamment pas mal d'associations pour vous protéger ! Le droit aussi a évolué en faveur des femmes battues. Alors, ne vous punissez pas plus que nécessaire et faites ces démarches.

Vous ne trouvez pas les bons interlocuteurs pour l'instant mais au moins vous essayez de vous en sortir et vous ouvrez des portes. A l'image d'autres personnes qui fréquentent ces forums, il n'y a pas de raison pour que vous ne tombiez pas finalement un jour sur des personnes à votre écoute et qui soient d'un réel secours pour vous. Ne perdez pas espoir !!

En tout cas dans ce moment difficile n'hésitez pas à nous appeler au 0 800 23 13 13 (8h-2h, 7j/7).

Je suis de tout cœur avec vous.

Le modérateur.

Profil supprimé - 13/01/2014 à 21h56

Franchement, coupes TOUT contacts avec la drogue, effaces tes numéros, reprends une vie saine. Ca a marché pour moi. Courage.