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Plan "Lycée sans drogue" en Ile-de-France

Par Profil supprimé

Bonjour,

Je suis journaliste et la consommation des drogues chez les jeunes m'intéresse tout particulièrement. Je viens de réaliser un reportage pour TV5 Monde sur le plan "LSD" que Valérie Pécresse veut instaurer.

J'estime qu'il est important d'avoir vos avis, commentaires, remarques et/ou suggestions de vous, les jeunes (consommateurs ou non), car vous êtes les principaux intéressés.

Bon visionnage happy

https://youtu.be/XMqncSudWrM

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4 réponses


Profil supprimé - 02/06/2016 à 09h04

Salut FD,

Alors premièrement, ce plan « LSD » (le nom m’a bien fait rire, par ailleurs) ça me parait très compliqué à mettre en place et à réaliser au quotidien. Ensuite, quel est le but de ce plan ? Sanctionner les étudiants positifs ? C’est les enfoncer encore plus dans l’échec scolaire en lien avec la consommation de cannabis (ce lien est mentionné dans votre vidéo).

De plus, ce lien décrochage scolaire-cannabis me perturbe. Il serait intéressant d’avoir des statistiques réelles ? Tout les consommateurs de cannabis sont en échec scolaire ? Tout les étudiants en échec scolaire consomment du cannabis ? On sait bien entendu que ces deux phrases sont fausses. C’est typiquement « l’oeuf ou la poule ».

Je ne comprends pas le réel but de ce plan. L’ado qui à des soucis à la maison, qui tire un peu sur un joint avant d’aller en cours, il sera positif, les parents vont être informé et ça va être encore plus la guerre à la maison ? Dans l’autre sens, le bon élève qui fume son pétard avant les cours parce qu’il à de l’anxiété ou d’autres soucis personnels, pareil, il se fait enfoncer derrière à cause de ça ? Ça peut aussi développer un échec scolaire ? On sait que la répression envers la drogue n’a jamais fonctionné.

Ce que les politiques ne comprennent pas, c’est l’importance de différencier l’usage des produits. Ils ne savent pas différencier un usage festif, un usage occassionnel, un usage problématique... C’est là dessus qu’il faut se pencher. Ce sont les difficultés personnelles des ados qu’il faut détecter. C’est sur ce plan là qu’il faut les accompagner. Et à ce sujet, quels sont les options (par option je veux aussi dire « choix ») proposées en lycée par rapport à cela ?

Bon désolé ma réponse doit être mal construite je suis un peu dans le pâté.

Take Care
Emi

Profil supprimé - 02/06/2016 à 17h09

Bonjour Emi,

Merci pour ta réponse bien détaillée blunk

Déjà, la région Ile-de-France vient d'adopter la proposition de Valérie Pécresse : financer les tests salivaires...

Comme je le dis dans le reportage, d'un point de vue légal cela posera problème : les parents des élèves mineurs ne seront pas tous demandeurs de ce genre de tests. L'administration du lycée, les forcera alors ? S'ils refusent ils seront considérés comme positif, mais cela sera-t-il inscrit dans leur dossier scolaire ? Beaucoup de questions n'ont pas de réponses claires et précises.

Je sens que cela va pas mal perturber le quotidien des lycées franciliens...

Justement, je me demande ce que les établissements faisaient, mise à part les interventions de policiers (pas les meilleurs acteurs pour parler des drogues et de ses ravages auprès des jeunes) dans les classes pour parler des dangers de la drogue (à mon époque c'était comme ça).
En tout cas, j'ai senti un mal aise de leur part lors de la réalisation de ce reportage. Je me suis dit qu'ils ont certainement passé ce problème sous lycée et qu'avec le "LSD", ils se font tout petit.

Encore merci Emi pour cet échange blunk

Profil supprimé - 02/06/2016 à 17h51

Re,

Oui, comme tu le dis c’est dérangeant au niveau de la loi.

Et pour te répondre, dans certains lycée, des intervenants en réduction des risques sont là quelques heures dans l’année... C’est souvent des sensibilisations par rapports aux risques sexuels et au cannabis.

Mais les premiers qui devraient recevoir ces sensibilisations, ce sont les profs, les intervenants dans les lycées, les directions etc... La plupart ne comprennent pas le décallage entrer leur génération et la génération actuelle. Ils ne savent pas ce que vont chercher les jeunes dans le cannabis ou les produits de manière générale !

Et de plus, les profs sont les premières lignes avec les élèves, ils les voient au quotidien. C’est à eux de signaler des suspiçions de difficultés dans la vie personnelles de ces jeunes et de faire remonter cela. Il faudrait alors développer plus d’espaces de paroles avec ce sujet dans les bahuts.

Le fait qu’un jeune puisse s’entrertenir avec une personne qui « connait » les produits, leurs risques leur usages etc etc et qui est d’une part bienveillante et d’autrer part non-jugeante et qui va parfois dire « non, ta situation n’est pas grave, tu es un ado normal » , cela limitera les risques liés à la consommation, ca permettra de pouvoir répondre à toute ces questions qu’on peut se poser quand on est jeune, l’âge des expérimentations, la pression sociale exercée en soirée etc....

Pas de soucis pour l’échange !

Profil supprimé - 02/06/2016 à 20h09

Bonjour,
Étant moi-même consommateur régulier (et malheureusement dépendant pour l'instant) de cannabis et lycéen, je suis pour la prévention au lycee. Maintenant, en matière de drogue, la répression n'a jamais montré la moindre efficacité! Ainsi, la mesure LSD n'empêchera pas les jeunes de fumer, ils investiront simplement dans un bain de bouche afin de ne plus être positifs à dès tests salivaires ... De plus, prévenir la famille n'est pas forcément une solution, cela dépend de chaque seconde familles, mais ça peut avoir comme conséquence directe de créer un conflit majeur entre le jeune et ses parents ce qui poussera le jeune concerne à consommer davantage...
En revanche la nomination d'un référent addiction est une meilleure idée, elle donne accès à une aide aux jeunes qui voudraient faire face au produit sans l'imposer. De toutes façon, un jeune qui ne veut pas arrêter de consommer n'arrêtera pas quoi qu'on fasse

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