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MOI et l'alccol ... mail il y a pire ...

Par beberd

59 ans, j’arrive à l’automne de ma vie et parfois je fais marche arrière …

je suis né avec les gènes de mes parents, avec une partie d’eux, physique, trait de caractère, sensibilité, amour, courage, bonté …

papa buvait, chanceux mais jaloux, il avait une belle et jolie femme, ma maman

souvent saoul, papa se bagarrait avec maman et parfois les coups étaient violents, tout jeune, je devais encaisser presque autant sa souffrance morale et psychique, à maman

puis un jour, à presque mes 11ans, encore gamin, maman est partie et pour toujours, décédée, elle aurait essayé, en se faisant un lavement du vagin, retirer le risque d’être enceinte, c’est ce que l’on m’a dit … et plus tard …

sans doute pour garder ma colère contre … je ne sais pas … je me suis défoulé d’abord au foot puis à la boxe, sport violent mais apparemment qui me convenait car j’étais une petite vedette de région « tu as ça dans le sang » me disont-on

de combats en combats, sur un ring, j’accompagnais ma colère, ma vengeance ? Et dans la foule, autour de moi, les cris, applaudissements, relevés de plus en plus mon égo et la conscience de croire que j’étais fort, le plus fort …

peut-être était-ce un combat contre cette injustice qui a pris ma maman, peut-être le pas de bol, ou peut-être même contre DIEU ?
Peut-être je ne n’acceptais plus les moqueries, les pleurs de mes proches ou leurs lamentations ou peut-être voulais-je être tout simplement fort pour ma vie …

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1 réponse


beberd - 24/11/2020 à 13h43

papa était content, papa était fière d’avoir un fils avec du talent pour ... se battre, et reconnu dans la région, talent parfois récompensé dans les journaux, au niveau national …
dans sa vie d’alcoolique et de malade, il lui restait un peu d’honneur, un peu de dignité, quelque chose qui lui donne bonne impression, quelque chose qui l’aide à survivre et ne pas baisser la garde contre sa fatalité

mon combat était aussi le sien mais pas pour les mêmes choses, mêmes circonstances

puis, pour moi, l’heure était venue de mettre un terme à cette violence, même si elle était
«  autorisée », « contrôlée », j’en ai eu assez de donner des coups mais aussi d’en prendre
j’étais encore jeune (20ans) je devais profiter de ma jeunesse avec un peu plus de tendresse et d’amour

je finissais mon service militaire, engagé au bataillon de Joinville, section boxe, après être devenu champion des Flandres et 1/4 finaliste du championnat de France, je décide d’arrêter ce sport violent, mais une question pesait sur mes épaules : comment annoncer ça à papa ?

Mon père, fidèle spectateur s’autorisait encore un peu d’orgueil, essayait de se passionner pour sa progéniture, il voyait large mon avenir sportif de boxeur, il pensait sans doute que toute sa vie n’était pas qu’un échec, alors peut-être son égo se réconforterait à l’idée de voir tellement de spectateurs m’applaudir … alors comment allais-je lui dire ?

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