" Axée sur le développement de l’estime de soi et des compétences psychosociales, l’action prend la forme de modules pédagogiques interactifs développés par le Dr Corinne Roehrig, médecin de santé publique et thérapeute familiale.
La thématique de l’alcool est également abordée dans le cadre de l’enseignement SVT au cours d’un atelier visant à faire réfléchir les élèves sur les réactions physiologiques liées à la consommation de boissons alcoolisées." source {ESPACE : opération expérimentale de prévention du risque alcool au collège}

Mon fils a bénéficié de ce projet - en début d'année, je signe un papier qui autorise mon fils à participer au projet ESPACE - j'imagine vaguement qu'il s'agit de planètes, de fusées et de cosmonautes - chouette !! -,
vu le nom, mais pas du tout !

Mon fils m'explique rapidement mon erreur : il s'agit de prévention, pendant ses heures personnelles - outrage ultime - et je signe malgré ses soupirs d'ado brimé.
En soulignant que je trouve très bien que le collège prenne ce genre d'initiative. Que l'alcoolisme est un fléau, que le binge drinking est en plein boom et que conduire saoul, c'est comme jouer à la roulette russe avec un pistolet chargé.

L'idée est excellente, mais - à mon humble avis - arrive un peu tard. Mon fils me racontera ces ateliers, comme il me parle de ses journées au collège.
L'estime de soi, la résistance à "l'esprit de groupe", certaines valeurs, les effets de l'alcool : " Mais je sais tout ça depuis que je suis tout petit ! Tu me l'as dit, on en a parlé ensemble !"
Il se trouve qu'au vu de mon histoire personnelle, le sujet me touche de près, et j'ai tenté de lui transmettre, au fil du temps, tout ce que j'ai pu apprendre de la vie et des bouquins de psycho que j'ai pu lire.
" Cela permet aux parents qui n'en parlent pas d'évoquer le sujet, et regarde, même si tu en parles en râlant ou en te plaignant, on en parle quand même, et c'est ça qui compte !" J'essaie de soutenir le truc, mais je partage son point de vue.
Par bien des points - on leur donne des médailles en papier et des certificats imprimés en guise de "bon points"- et, devant d'autres ados rigolards, ils doivent évoquer des choses personnelles - bonnes actions accomplies par exemple.
Atelier conduit par une prof "volontaire", au lieu d'un intervenant extérieur type psy ou éducateur.

J'ai lu leur site ainsi que l'imprimé très "basique" - mais toujours mieux que rien ! - dans lequel ils déplorent le peu de retour des parents.
C'est vrai, je n'ai pas assisté à la "réunion", et quand j'ai voulu me connecter sur le site des parents, impossible. Il me faut un identifiant, sans plus d'infos sur la façon de le créer.
Je vais donc appeler le collège un de ces quatre pour avoir plus d'infos sur la manière d'obtenir mon identifiant.

Perso, et selon l'avis de mon fils, les ateliers tels qu'ils leur ont été présentés auraient mieux convenus au CE2. Et ce que j'ai du mal à comprendre, c'est qu'ils n'ont absolument pas évoqué la cigarette et le cannabis, alors qu'ils sont souvent intimement liés à la consommation d'alcool. Et qu'à des ados, ils auraient pu parler des rites de passage, de pression du groupe - du système de groupe de façon plus 'adulte", plutôt que de leur donner des médailles en papier - la hooonte de devoir aller chercher sa médaille !!

Il a bien aimé les interventions du prof de svt, plus sérieuses, et aussi de pouvoir essayer des lunettes qui leur montrait la distorsion distances, etc, qui apparaissent quand on a trop bu.

L'idée est bonne, la pratique à améliorer peut-être mais le principe est là : il faut communiquer avec nos enfants, sur tous les sujets de la vie, le plus tôt possible, en approfondissant au fil du temps.
Et je voulais donc souligner cette initiative.


bluenaranja