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Vos questions / nos réponsesBonjour, j'écris aussi ici car si possible, j'aimerais échanger sur ma situation ainsi que sur mes questions. Je pense que ça pourrait me faire du bien et que je me sentirais moins stressée, moins à cran, moins sur les nerfs (colère, tristesse avec souvent l'envie de pleurer...)
Enfin voilà, j'ai 21 ans et y'a pas longtemps, j'ai appris que je suis enceinte de 4 mois. Ce n'était pas prévu et je me retrouve bien seule. Je ne suis pas en couple et j'avoue que j'en ai honte. On était défoncés, on a pas calculé. Je m'en veux énormément.
Enfin bref, ce qui est fait est fait, je peux pas revenir en arrière. Ce qui m'inquiète le plus c'est que je consomme de la cocaïne en soirée, quasi tout les weekend. Heureusement jamais seule, toujours entourée d'amis. Est-ce que je risque une fausse couche ou je sais pas quoi ? Et le bébé ? J'avoue que je suis perdue du coup.
Je crois que je réalise pas encore vraiment aussi. Surement ça viendra avec la première écho. Enfin bref, jusqu'à maintenant, jamais je n'avais pensé à arrêter et si je dois, j'avoue que ça me fait peur et que j'en ai pas vraiment envie. Du coup ça me semble impossible parce que même depuis que je sais, je continue quand même à consommer.
Personne ne sait, je n'ose pas en parler et je ne sais pas comment aborder le sujet que ce soit avec le futur papa (que je connais pas plus que ça – double honte) ou mes parents chez qui je ne vis plus depuis que je travaille. Bref je suis encore sous le choc et plus que perdue avec l'envie d'arrêter la coke pour le bébé mais pas pour moi et dans ces conditions, je me dis encore une fois que c'est impossible.
un conseil, va voir un docteur car tu as besoin de conseil d'un vrai spécialiste
et pour ce qui est de la colère, tristesse, envie de pleurer il y a pas 36 solutions faut arrêter, je vis la même chose avec l'ecstasy et je veux arrêter et retrouver ma vie normal
Merci Jul57 pour ta réponse. Déjà j'ai vu mon médecin traitant qui m'à arrêté pour 2 semaines parce que je peux pas aller travailler comme ça c'est impossible. Puis j'ai tellement peur d'être jugée par toutes les personnes que j'aime que j'ose toujours pas leur en parler. C'est trop dur !
Je te souhaite du courage Jul, pour arrêter et retrouver comme tu dis ta vie normal. J'ai honte de ce que je vais écrire mais c'est la vérité enfin c'est ce que je ressens. Ce bébé pour le moment (j'espère que ça changera dans ma tête, tellement j'ai honte) donc ce bébé pour le moment je n'en veux pas.
Retrouver une vie normale oui tu as raison et je l'espère pour toi. Là encore une fois j'ai honte de penser comme ça et ça doit pas être normal, mais pour moi ma vie était normale. Une petite soirée coke les weekend, le boulot la semaine ça m'allait très bien. Et la du fait que je sois enceinte, je dois arrêter je le sais. J'ai pris rdv avec ma gynéco mais je suis pas certaine que je vais réussir à lui parler de ma consommation.
Bref c'est comme avec mes proches je sais pas comment leur dire. J'ai tellement peur !!
En tout cas encore merci car ça me fait du bien d'en parler, je gardais tout pour moi et c'est difficile. Bon là dessus juste une dernière chose que j'espère vraiment tenir cette fois ! Demain soir, je ne sors pas, je reste cloîtrée chez moi, pas de soirée et surtout pas de coke.
dis leur pour le bébé mais pour la coke tu peux leur cacher
par contre à ta gynéco dis lui c'est important et tu es sûre que ça restera entre vous
Merci Jul57 encore une fois de m'avoir répondu. Je ne sais pas vraiment par quoi commencer vu que dans ma tête c'est le foutoir. J'en peux plus, je dors mal, très mal. Heureusement que je suis en arrêt pour le moment. En plus ça m'angoisse de reprendre le boulot. J'ai peur d'être jugée par mes collègues parce qu'elles savent très bien que je suis célibataire. Et là, je réalise toujours pas vraiment que je suis enceinte. En même temps, j'ai quand même hâte de voir la semaine pro' ma gynéco et en même temps j'angoisse puis je sais que oui tu as raison à elle il faut que je lui dise pour la coke. J'espère en avoir la force. Mais j'ai tellement peur et même si j'en veux pas de ce bébé j'angoisse que par ma faute il ait un problème grave.
J'en peux plus, j'en ai encore parlé à personne et oui je sais bien qu'à ma famille je peux ne pas tout leur dire mais bon je sais pas ce qui est le mieux parce que je sais bien que j'ai besoin d'aide. La preuve le weekend dernier échec total ! Mes amis ont squatter chez moi donc impossible de refuser pour moi. En même temps j'en avais trop envie de consommer oublier tout ça. Je suis désolée de raconter un peu ma vie ici mais je suis perdue, j'arrive pas à arrêter et le weekend approche à grand pas, j'ai peur. Peur de pas réussir à dire non, peur de croiser le futur papa à qui j'ai pas encore parlé, peur pour le bébé, peur de tout en gros.
Bonjour,
J'ai été interpelé par tes questions. Je suis maman depuis presque six ans. D'un enfant qui va plutôt bien, j'ai de la chance. Quand je sis tombée enceinte j'avais également la chance d'être avec le papa, ce qui aujourd'hui et depuis peu est fortement compromis. Par contre j'étais toxico jusqu'à l'os. C'est au cours d'un voyage en famille et de sevrage forcée que je me suis rendue compte que j'étais enceinte. J'étais aux environ de trois mois de grossesse. Moi qui n'avais pas voulu d'enfant, trop à fond dans ma défonce justement, j'allais avoir 30 ans, ce qui me semblait cependant être un âge raisonnable voire déjà tardif. On l'a gardé. J'ai continué à me défoncer, un jour je recroise la mauvaise personne, alors que je vais au CHU voir l'addicto qui me suit car quand même étiqueté grossesse à risque - le gynnéco et mon médecin traitant était au courant. J'ai pas voulu de traitement de substitution, à l'époque j'étais sevrée en revenant de voyage et je pensais tenir surtout que la substitution entraine un sevrage de l'enfant à la naissance ce qui me choquait., et j'ai continué mes pratiques de défonce sevrage bloc... Le tout en esquivant les contrôles, en mentant, en jouant double jeu. Des années après, le produit s'effaçant de ma routine avec des efforts récurrents des rechutes un travail d'analyse etc. Il reste la difficulté à en parler, renforcée lorsqu'on est enceinte. la honte de cette foutue etiquette de droguée, toxico, dépravée. de ne pas être une bonne mère... La culpabilité, la moindre maladie, fragilité de l'enfant résonnera en toi douloureusement. Ces étiquettes, avec le temps je me rends compte qu'on y participe. Il ne faut pas se laisser enfermer là dedans, on est plein de chose. Etre mère est un grand bonheur. La parentalité s'apprend. Je continue aujourd'hui. A six ans l'enfant te dis je t'aime mais il faut aussi se construire pour que lorsqu'il te renvoie une mauvaise image de toi, ça arrive (colère) mais aussi à l'adolescence, ne pas se laisser submergé par tout ce passé qui t'appartiens et lui appartient un peu aussi, que transmettre de nos fragilités? !!! Plein de courage, essaie de t'entourer au moins d'une personne de confiance, tes amis du week end sont-ils au courant? Faudrait peut-être changer quelques habitudes qui de toute façon pour toi toute seule déjà ne sont pas les plus recommandables.
Je pense vraiment que tu dois parler à ta famille pour le bébé mais pas pour la coke, tu as besoin de soutien dans cette épreuve, toute seule j'ai peur que tu finisses en dépression. Mets la coke entre parenthèse un moment, ça va commencer à être dur de continuer comme si de rien n'était. bon courage à toi !
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