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Arrêter avec ou sans substitution

Par bluenaranja

Je pense que chaque histoire est différente, chaque ressenti aussi. Ce n'est pas parce qu'on prend du subutex qu'on n'a pas de "Volonté" ou si on parvient à arrêter sans, qu'on en a plus que les autres !

Cela dépend des années passées à tourner, des raisons pour lesquelles on a commencé, de l'entourage familial et médical, de la chance aussi... Il y a tellement de choses qui rentrent en jeu.

Exemple, deux personnes décrochent de la came sans substitution, au bout de six mois, l'une d'elle doit enterrer sa mère, et croise un "copain" qui lui offre une ligne, et rechute.
L'autre personne tient bon, mais sans drame personnel.
Sérieux, là, c'est une question de volonté ?

Même avec la substitution, tout n'est pas gagné, sinon il n'y aurait plus de drogués !

Et surtout, le plus dur, ce n'est pas de décrocher, mais bien de tenir dans le temps, quoiqu'il arrive !

J'ai connu les deux, l'époque où on décrochait sans rien et le subutex. Et bien, même avec le sub, rien à faire.

C'est d'avoir un enfant qui a donné un sens à ma vie, et qui m'a permis d'arrêter. Le sub a été un petit plus. Ce n'est ni La solution ni un truc diabolique, comme j'ai pu le lire sur certains forums.

A chacun de choisir sa solution, l'important, c'est de s'en sortir et de se reconstruire une vie.

bluenarana

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1 réponse


Profil supprimé - 27/09/2011 à 14h56

Bonjour,

Merci Blue encore une fois pour ce témoignage équilibré. Vos différents messages sur ce forum ainsi que ceux d'autres personnes s'en étant sorti, montrent qu'effectivement, au-delà de la volonté, avoir quelque chose dans sa vie qui tout d'un coup fasse que cela vaille réellement la peine de s'en sortir est également déterminant pour la réussite.
Ce "quelque chose" est à la fois propre à chacun mais est souvent en rapport avec d'autres personnes. Comme si couper le lien avec la drogue se faisait d'autant mieux qu'il s'agit de tisser des liens avec d'autres personnes. En cela l'arrêt de la drogue fait figure de renaissance aux autres et au monde. Cela créée une zone de vulnérabilité car si cela se passe mal du côté de la relation aux autres alors oui, tout peut être remis en cause.
Une raison de plus pour développer ses relations interpersonnelles dans plusieurs directions, afin de ne pas dépendre du devenir d'une seule personne.

C'était la petite pensée du jour.

Cordialement,

Le modérateur.

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