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Arrêt total

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Bonjour,

Je sollicite votre aide car j'aimerai définitivement arrêter ma consommation de drogue. J'ai 21 ans et commence à réaliser que se droguer ne mène à rien et est en total incompatibilité avec mes ambitions.

J'ai pour l'instant réussi à arrêter les drogues dures (je consommais chaque semaine des ecstas ou de la mdma), que je n'ai pas touchées depuis 5 mois et que je ne toucherai pas pendant longtemps.
Mon problème est sur le reste. J'arrive à ne plus fumer de cannabis (beuh ou shit) quand je suis seul mais impossible de résister à la tentation d'un joint avec mes amis. Et une fois que l'on a commencé, impossible pour nous de nous arrêter tant que l'on a pas fini tout ce qui est sur la table (on a par exemple achete et consomme pour 250 euros de beuh ces 2 dernières semaines à 3).
Il en est de même avec la codéine que je mélange avec des phénergans.

Il y a des moments où j'aimerai virer tous mes amis de Facebook et de mon téléphone et ne plus jamais leur parler histoire de ne pas être tenté. Mais ils ne me forcent en aucun cas, sont tous très intéressants, ont de bons résultats, je sais simplement qu'avec eux on ne peut se voir sans "fumer un pet" "faire un petit lean". Et le problème est que désormais je n'ai que des amis qui consomment. Vraiment. Je les adore mais je sais qu'ils n'ont pas envie d'arrêter et donc je suis livré à moi même.

Pourtant surdoué, toujours premier de classe je me rends compte que mon élasticité cérébrale prend cher : trous de mémoire récurrents, énormes problèmes de concentration. Puis je deviens de plus en plus sectaire. Je ne m'ouvre au final plus qu'à mes amis, ou aux personnes que je pense "comme moi" (i.e même gouts musicaux, consommateurs,...).
Ça me fait putain de chier de me dire que je suis en train de me niquer la vie franchement.
Il y a pire et je sais que je suis dans une bonne démarche mais comprenez moi j'aimerai vraiment arrêter de passer mes week-ends à rien foutre si ce n'est consommer, et larver sur un canapé à écouter les mêmes choses et à dépenser des sommes importantes en nourriture (pour calmer la "fonsdale"blunk.

Que me suggérez-vous ?
Je connais mes amis depuis 2 ans et il existe une réelle complicité et émulation entre nous tous, impossible pour moi de ne plus les voir du jour au lendemain.
Allez voir un médecin ?

Merci par avance.

Alexandre S.

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1 réponse


Moderateur - 07/12/2016 à 17h00

Bonjour Alexandre,

C'est en effet compliqué si vous ne consommez plus qu'avec vos amis et que vous ne pouvez pas vous empêcher de les voir. Les proches avec lesquels on consomme sont souvent un obstacle à l'arrêt ou un facteur de rechute.

Cependant ce n'est pas parce que vous ne pouvez pas ne pas les voir que vous ne pouvez pas arrêter. Il y a des moyens de résister à la tentation et de dire "non" sans se sentir à part mais cela va vous demander un travail sur vous-même et un travail de communication. Vous devrez travailler sur vos objectifs et vos motivations pour arrêter. Vous pourrez repérer aussi les situations ou personnes les plus à risque et réfléchir à comment leur dit non malgré tout, c'est-à-dire malgré le lien qui vous unit et malgré l'envie d'en prendre.

Vous pouvez amorcer ce travail tout seul mais vous ne l'accomplirez sans doute pas entièrement sans un interlocuteur. Vous avez plusieurs possibilités.

Une première démarche pourrait être que vous preniez rendez-vous avec une Consultation Jeunes Consommateurs (CJC) pour faire un premier bilan de vos consommations, de vos objectifs et de ce qui va vous aider à les atteindre. Les CJC sont gratuites et proposent aux jeunes consommateurs comme vous deux-trois entretiens, parfois plus, et si nécessaire une orientation vers ce qui pourrait le mieux vous aider.

Vous pouvez aussi tenter directement l'aventure d'une thérapie cognitivo-comportementale. C'est un travail sur vos motivations, de repérage des déclencheurs de la consommation et de comment les contourner. Vous apprendrez par exemple à dire "non" à vos amis, à éviter aussi certaines situations.

Mais sans doute pourriez-vous aussi vous adresser directement à un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Tout comme les CJC c'est gratuit mais à la différence des CJC cela vous offre un accompagnement pour diminuer ou arrêter, accompagnement qui peut être à moyen ou long terme si nécessaire. Beaucoup de CJC sont d'ailleurs intégrées dans des CSAPA.

Vous trouverez les coordonnées du CSAPA ou des CJC les plus proches de chez vous dans notre rubrique Adresses utiles : http://www.drogues-info-service.fr/Adresses-utiles

Voilà, vous avez des ressources, vous savez que c'est possible : à vous de jouer et de nous raconter ce que vous ferez !

Cordialement,

le modérateur.

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