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Vos questions / nos réponsesBonjour, Je ne sais pas si ma contribution va aider car je ne suis pas un très gros consommateur (2g par semaine environ au plus fort avec une consommation quotidienne dès le matin) et surtout je vaporise donc pas de problème avec le tabac.
Je consomme par intermittence donc je fais 3,4 sevrages par an. Globalement j'ai les symptômes suivants :
- Perte d'appétit (youpi je retrouve le poids de mes 20 ans, j'ai ai 50)
- Difficultés à m'endormir
- focalisation cannabis
- Parfois craving
Tout d'abord, lorsque je suis en sevrage, j'essaye d'avoir un regard curieux et bienveillant sur moi même et mon cerveau. Ce cerveau si extraordinaire mais dont une part ne fonctionne que pour le plaisir. Et aussi ce double en nous qui nous parle sans arrêt (très révélateur quand on joue au tennis). Et bien je m'observe et essaye de sourire de mes sensations (dis comme cela, on va me prendre pour un fou).
En sevrage, je sais que mon cerveau se rééquilibre et qu'il n'aime pas ça. Je sais que mon double va tenter de me convaincre de reprendre la consommation alors je mets aussi en place des outils ou techniques pratiques d'aide au sevrage :
Je supprime toute tentation présente chez moi (actuellement j'ai supprimé tout vaporisateur et les ai mis à 300 km de chez moi)
Je tiens un journal de bord quotidien en écrivant l'expérience vécue
Je vais sur youtube pour visualiser des témoignages de celles et ceux qui parlent de sevrage et de leur réussite
Je vais sur drogues info service pour vous lire et parfois pour écrire et ça me donne du courage
Quand le craving est là, je serre les dents, fais immédiatement des activités sportives ou autre car je sais que ça va passer au bout de 30 minutes
Je ne me juge pas si je craque une fois tout en essayant de reprendre le contrôle
Je sais que chaque essai est positif car j'ai réussi à réduire ma consommation
Et puis je me félicite aussi de tenir bon, je développe ainsi mon estime
enfin je fonctionne par petit pas sachant que chaque pas sans consommer est un pas de géant.
Courage, nous sommes plus fort qu'on ne le pense et surtout chaque essai nous prouve que nous avons beaucoup de forces. Cette expérience du sevrage et l'apprentissage continu qui en résulte développe des qualités incroyables dans notre vie de tous les jours.
Bonjour,
Je vois que l'arrêt du cannabis est un réel défi en lisant tous ces témoignages. J'ai commencé à fumer quelques joints à mes 16 ans en mode récréatif et depuis je fume tous les soirs quasiment ( j'ai 44 ans bientôt ).
J'ai plusieurs fois arrêté durant cette période.
Cela fait quelques jours que j'ai stoppé à nouveau car je commençais à avoir des angoisses matinales et surtout une boule au ventre qui devient envahissante. Ça me bouffe littéralement.
Il faut dire aussi que le mélange alcool antidépresseurs et cannabis... C'est le cocktail explosif.
Cela va déjà mieux au niveau des angoisses. Je suis passé au CBD car j'ai le sentiment d'avoir besoin d'un rituel le soir. Un rituel de roulage et de pouvoir me poser devant la télé ( les sales habitudes ).
Ça me rassure quand je lis vos commentaires. Cette nuit c'était horrible au niveau de la transpiration. Un sommeil bien agité aussi. Des rêves très bizarres et des réveils constants.
Bref, je ralentis considérablement l'alcool et je fume gentiment mon CBD en attendant que cela passe ... J'ai conscience qu'il faut du temps !
Mais je peux certifier maintenant qu'il ne faut pas vraiment pas mélanger tout.
En tout cas pas les psychotropes.
Bon courage à tous
Bonjour à tous,
Je ne sais pas si ce fil est toujours actif, je fume depuis 4-5 ans et j’ai 20 ans, il y a 2 semaines j’ai eu un déclic du jour au lendemain à cause de vomissements soudain, j’ai été à l’hosto, j’ai eu une prise de sang super correcte sauf un foie un peu surchargé notamment à cause de mon alimentation et ma flemme de faire à manger.
Depuis j’ai arrêté le hashich car je ne fumais que ça et je suis passé à la weed, une fois par jour avant de dormir alors qu’avant c’était plusieurs par jour. Étant quelqu’un de jamais stressé habituellement et très détendu, depuis ce déclic je suis angoissé 24h/24h, j’ai des idées noires, je consulte google toute la journée car je pense être gravement malade, je n’ai plus trop d’appétit et mon poids m’effraie. Cette anxiété soudaine me bouffe la vie et je ne comprends pas d’où ça vient et comment la soigner.
Et cela s’est extrêmement accentué depuis 4 jours car je n’ai rien fumé du tout appart des cigarettes et que très peu, j’endors super vite car tout cela me fatigue mais je me réveille la nuit, je fais des cauchemars et je n’en « peux plus » ça devient insupportable à vivre.
Je ne sais pas si certains d’entre vous ont déjà ressenti la même chose et comment vous l’avez soigner ou atténuer.
Je suis ravi de discuter avec quelqu’un d’entre vous pour voir comment soulager cz
Salut Jettax,
Si tu ne l'as pas encore fait, je te conseille de trouver un médecin généraliste à qui tu vas pouvoir en parler. Moi c'est ce que j'ai fait, et je trouve que c'est utile d'avoir quelqu'un d'extérieur qui prend au sérieux ton problème d'addiction. Si tu peux cherche plutôt un médecin jeune, j'ai l'impression que les formations de médecine sont mieux faites maintenant, et la généraliste que j'ai trouvé m'a plusieurs fois expliqué et ré-expliqué les mécanismes de l'addiction, pour m'aider à sortir du cercle vicieux de culpabilité -> angoisse -> fumette etc..
C'est complètement normal que ton corps fabrique ces symptômes de sevrage. La drogue constituait une béquille à tes angoisses, que du coup tu ne percevait que peu. La bonne nouvelle, c'est que de la même façon que ton corps s'est habitué à cette béquille, il est aussi capable de s'adapter à la sobriété de ces produits. Il faut lui laisser un peu de temps et cela n'a rien de facile, mais le temps qui passe fait que cela fonctionne !
Pour m'aider dans mon sevrage, ma généraliste m'a également prescris des patchs nicotine. Je n'étais pas du tout convaincue au départ, alors elle m'a prescrit une dose très légère. Pour avoir vécu des jours avec et des jours sans, j'ai trouvé cela efficace sur moi.
Si tu as des idées noires, il est TRES important de consulter.
Ma généraliste m'a également prescrit des médicaments pour m'aider dans mon sevrage. Sevrage qui n'a pas commencé du jour au lendemain d'ailleurs, et c'est pas grave. L'objectif il est sur le long terme de te sentir mieux dans ta peau. La vie a plein de belles choses à offrir quand on se sent bien... En tous cas les medicaments peuvent aider aussi, mais c'est important qu'il te soient prescrits par un médecin que tu vas pouvoir voir chaque semaine ou chaque 2 semaines au départ, pour pouvoir lui décrire ce que tu as ressenti en les prenant.
Tu peux alors te mettre dans la peau d'un chercheur qui va observer les manifestations physiques et psychiques de ton sevrage ou des médicaments que tu prends ou encore des activités que tu tentes de mettre en place. S'observer aussi je trouve que ça aide. Personnellement, quand je me sens mal, j'essaie d'écrire, même si c'est seulement quelques mots. Ca permet de se rendre compte que les variations d'humeur et de symptômes sont bien réelles. Et de pouvoir les communiquer auprès d'un médecin pour lu demander de l'aide.
Encore une chose qui peut aider : le soutien en psychologie. Si tu n'as aucune thune, tu peux tenter de contacter le CMP de ton secteur. Si tu veux remplacer les thunes que tu mettais dans les joints par une consultation chez un psychologue en libéral, c'est une bonne façon de dépenser son argent aussi. Moi je vois une psy qui pratique l'EMDR. Et avec son aide j'ai constaté que ma consommation de cannabis coincidait avec des évènements traumatiques enfouis. Certainement masqués par une forte consommation quotidienne. Je ne culpabilise pas trop, enfin j'essaye découter quand on me dit de ne pas culpabiliser. On me dit que peut-être le cannabis est la raison pour laquelle je suis en vie aujourd'hui, car il a été ma béquille pendant toutes ces années. Et on a le droit de ne plus vouloir se servir de cette béquille et essayer de remarcher sans.
En tous cas cette thérapie me fait du bien, et je me sens capable à nouveau d'arrêter de fumer. Je suis exactement à 3 jours d'arrêt. Vertiges, anxiété, rêves dérangeants, mal de crâne, hyperacousie et acouphènes, transit pas ouf mais pas trop envie de décrire à ce point mes symptômes
J'ai répondu ici parce que ça fait du bien de lire qu'on est pas tout seul à vivre ces symptômes, ça fait du bien de voir que vous arrivez à vous en sortir, et ça me fait du bien de pouvoir dire ce que je tente de mettre en place et mes progrès.
Courage à tous ceux qui me liront !
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